Représentation cartographique - un plan d’aménagement de votre cour

Photo : Jon Hudon

Avant de commencer à acheter des plants, à construire des structures et à creuser la terre, il est fort utile de tracer un plan du terrain. L’élaboration de ce plan vous offrira trois avantages importants :

• Vous verrez votre terrain sur papier et pourrez vous imaginer les moyens de réaliser les différentes modifications souhaitées.
• Vous créerez un inventaire de ce qui se trouve déjà sur votre terrain. Il s’agira ainsi du point de départ de votre projet. En sachant exactement ce que vous avez, vous serez en mesure de réfléchir à ce que vous souhaitez faire.
• Vous aurez une idée précise de l’espace disponible et de ce qu’il est possible d’y ajouter.

• Mesurez les quatre côtés de votre terrain.
• Afin de savoir où les ombres seront projetées, déterminez dans quelle direction se trouve le nord.
• Vous aurez besoin d’une feuille quadrillée pour établir l’échelle de votre plan. Par exemple, un centimètre carré du papier quadrillé pourrait équivaloir à un mètre carré de votre terrain. Votre choix d’échelle dépendra de la taille du terrain.
• Indiquez maintenant l’emplacement des arbustes, des arbres, des points d’eau, des remises, de la fosse septique, des câbles souterrains, des voies de circulation, des terrasses, des clôtures et autres éléments actuels des lieux.
• Consultez les sections suivantes en indiquant sur votre plan les éléments qui font déjà partie de votre cour, ainsi qu’en déterminant les éléments manquants et tout ce dont vous devez tenir compte.
• Dans une autre feuille, faites des découpages correspondant aux éléments que vous souhaitez ajouter, par exemple des arbres, des buissons ou des nichoirs, et permutez-les sur votre plan afin de déterminer quel emplacement conviendrait à chacun.
• Songez aux types de plantes que vous souhaiteriez ajouter et demandez-vous quel emplacement leur assurerait la meilleure croissance.
• Lorsque vous aurez établi un plan d’ensemble, vous pourrez dessiner la version finale.

Avant de réfléchir à ce qu’il vous faut ajouter à votre jardin, vous devez examiner ce qui s’y trouve déjà. L’utilisation que font des animaux de ce que vous avez dans votre jardin pourrait vous surprendre. Voyez si les éléments suivants sont présents :

• Nourriture. Y a-t-il déjà des plantes sur votre terrain qui offrent de la nourriture à des animaux? Avez-vous des arbres ou des arbustes qui produisent des noix, des fruits, des graines ou des baies? Y a-t-il de bonnes sources de pollen et de nectar? Des mangeoires pour les oiseaux? Que manque-t-il?
• Eau. Y a-t-il des points d’eau sur votre terrain?
• Abris. Y a-t-il des arbres ou des arbustes à feuillage persistant qui peuvent offrir des abris à des animaux pendant toute l’année? Avez-vous des arbres à feuillage caduc dans lesquels des animaux pourront faire leur nid et trouver de la nourriture? Est-il possible d’ajouter des arbustes ou des arbres? Et des nichoirs?
• Espace. Votre terrain présente-t-il des plantes de divers types et de hauteur variée (de grands arbres, de plus petits arbres, des arbustes, des fleurs, des herbes, des plantes couvre-sol)? Les différents éléments sont-ils agencés de manière utile pour les espèces sauvages? (Voir la section sur les lisières.)

Ajoutez ces éléments au plan. Déterminez ce qui fait défaut et ce que vous souhaiteriez ajouter à votre jardin.

Si vous connaissez les caractéristiques physiques de votre terrain, vous serez à même de choisir des plantes qui conviennent à chaque emplacement et qui prospéreront sans demander de soins importants ou d’amendements chimiques. Voici des éléments dont il est avantageux de tenir compte :

• L’ensoleillement de chaque partie de votre terrain. Indiquez sur votre plan les zones de plein soleil, de mi-ombre et de pleine ombre; ayez soin de choisir des plantes appropriées pour chacune d’elles. Examinez votre terrain à différents moments de la journée, car un endroit ombragé en matinée pourrait être ensoleillé en après-midi (et inversement).
• Les vents dominants. Indiquez leur direction sur votre plan et voyez quelles parties du terrain sont à l’abri des vents et quelles parties leur sont exposées.
• Les conditions du sol. Examinez la texture de votre terre. Prenez un échantillon et faites-le analyser. (Vous pouvez acheter une trousse d’analyse qui vous permettra de le faire vous-même, ou bien vous informer auprès des entreprises d’aménagement paysager et des centres de jardinage pour savoir lesquels d’entre eux offrent ce service.) Vous pouvez améliorer votre sol en y ajoutant du compost, du fumier ou du terreau, mais vous pouvez également choisir des plantes qui prospéreront dans ses conditions actuelles.

Examinez les lieux environnants, particulièrement ceux qui ont été laissés à l’état naturel. Quels types de plantes, quels types d’arbres s’y trouvent? Vous aurez plus de chances d’attirer des animaux si vous cherchez à recréer les milieux naturels qui caractérisent votre région.

Quels sont les animaux qui fréquentent déjà votre terrain? Quelles sont les espèces de la faune locale que vous pourriez être en mesure d’attirer sur votre terrain? Réfléchissez à ce qu’il vous faudrait ajouter à votre jardin pour y attirer de nouveaux visiteurs.

N’oubliez pas de tenir compte de l’usage que fait votre famille du terrain. Indiquez sur votre plan les zones les plus passantes. Prévoyez des aires de jeu. Placez les mangeoires et les points d’eau à des endroits qui en rendront l’accès aisé lors de l’entretien et qui vous permettront d’admirer les visiteurs qui les fréquentent.

Quand on parle de la texture d’un sol, on fait référence à la taille des principaux types de grains qui le composent et à leurs proportions respectives; il s’agit de la teneur en sables, en limons et en argiles de ce sol. On appelle loam un sol présentant des proportions semblables de sable, de silt et d’argile. La texture d’un sol a une incidence sur son aération et son égouttement. Examinez la texture de votre terre en en serrant une petite quantité dans votre main.

•  Prenez dans votre main une quantité de terre sèche suffisante pour former une petite boule.
• Humectez-la petit à petit, tout en la malaxant jusqu’à ce qu’elle ait la consistance d’un mastic. Évitez de trop la mouiller; il ne doit pas y avoir d’excédent d’eau. Vous pouvez ensuite vous faire une idée du type de sol à partir des critères suivants :
• Si la terre est sableuse, la masse formée se brisera facilement et sera grumeleuse au toucher.
• Si la terre est loameuse, la masse formée, lorsqu’on la presse, se manipulera assez facilement sans se briser et sera un peu grumeleuse au toucher.
• Si la terre est argileuse, la masse formée, collante et très malléable, ne se brisera pas facilement. En la pressant entre le pouce et l’index, on obtiendra un long boudin flexible.