Explorez nos pollinisateurs
Colibri roux (Selasphorus rufus), indigène à la majeure partie de la Colombie-Britannique, au sud du Yukon et à l’est de l’Alberta.
Les mouches et les araignées sont des sources de protéines et de graisses pour les colibris, comme ce colibri roux mâle montré près d’une ancolie du Canada dont les fleurs fournissent des glucides.
Compte tenu de leur longue langue, ces oiseaux préfèrent les fleurs en forme de trompette ou de cloche, grandes ou petites. Bien qu’ils ne mangent pas beaucoup de pollen, les colibris du Canada contribuent à la pollinisation lorsque du pollen adhère à la partie supérieure de leur corps et qu’ils le transportent d’une fleur à l’autre.
Colibri à gorge rubis (Archilochus colubris), indigène de l’Alberta à la Nouvelle-Écosse.
Comme ce colibri à gorge rubis mâle butinant un lis du Canada, les colibris boivent le nectar des fleurs tubulaires. Bien qu’ils ne mangent pas beaucoup de pollen, les colibris du Canada transportent d’une fleur à l’autre des grains qui adhèrent à la partie supérieure de leur corps. Ils boivent également de la sève à partir de trous creusés par des pics.
Leurs nids sont généralement constitués de matière végétale douce à l’intérieur. À l’extérieur, dans un souci de camouflage, du lichen, de la mousse et de l’écorce sont utilisés. L’ensemble est retenu par des toiles d’araignées.
Papillon bleu argenté (Glaucopsyche lygdamus), indigène à toutes les provinces et tous les territoires.
Les papillons de cette espèce se posent sur des flaques de boue pour y boire et ainsi obtenir des nutriments de la terre humide. On peut également en voir sur des fleurs basses à des endroits humides dans divers types de milieux. Les fleurs auxquelles ils boivent sont ouvertes ou profondes. Lorsqu’ils se posent sur les fleurs et y boivent, du pollen adhère à leurs pattes et à leur corps. De fleur en fleur, ils contribuent ainsi à la pollinisation.
À leur stade larvaire, ils fournissent aux fourmis un liquide sucré sécrété par leur peau. Les fourmis, en échange, protègent ces chenilles contre les prédateurs et les parasites.
Papillon tigré du Canada (Papilio canadensis), indigène au Yukon et de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve.
Les papillons, comme ce papillon tigré jaune et noir, boivent grâce à leur longue trompe étroite. Lorsqu’ils ne sont pas en train de se nourrir, leur trompe est enroulée. Les papillons tigrés du Canada boivent dans des fleurs ouvertes ou profondes. Lorsque ces papillons se posent sur les fleurs et y boivent, du pollen adhère à leurs pattes et à leur corps. De fleur en fleur, ils contribuent ainsi à la pollinisation.
À l’état de chenille, les papillons tigrés du Canada se nourrissent de feuilles de cerisiers, saules et frênes, entre autres.
Monarque (Danaus plexippus), indigène de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve.
Les monarques adultes se nourrissent de toutes sortes de fleurs, mais ne pondent leurs œufs que sur l’asclépiade. Cette asclépiade incarnate est l’une des 14 espèces d’asclépiades indigènes au Canada, comme l’asclépiade commune. Si vous regardez attentivement, vous apercevrez une chenille de monarque et une chrysalide (cocon), juste à côté.
Les fleurs auxquelles boivent les monarques sont ouvertes ou profondes. Lorsque ces papillons se posent sur les fleurs et y boivent, du pollen adhère à leurs pattes et à leur corps. De fleur en fleur, ils contribuent ainsi à la pollinisation.
Les monarques et d’autres pollinisateurs ont besoin de votre aide.
Sphinx colibri (Hemaris thysbe), indigène presque partout au Canada, sauf au Nunavut.
Souvent confondus avec les colibris, ces papillons particuliers pollinisent des plantes diverses, comme cette monarde indigène. Ils boivent le nectar de fleurs ouvertes ou profondes. Ils pollinisent un grand nombre de ces fleurs en transportant de l’une à l’autre du pollen qui adhère à la partie supérieure de leur corps.
Lorsque leurs chenilles arrivent à maturité, elles s’enfouissent dans la litière de feuilles pour faire un cocon, émergeant peu après ou au printemps suivant.
Guêpe cartonnière (Polistes spp.); espèces indigènes présentes à travers le Canada.
Les guêpes sociales de la famille des Vespidés, notamment les guêpes cartonnières, les frelons et les guêpes jaunes, sont souvent craintes parce que, quand leur nid est menacé, elles peuvent infliger de nombreuses piqûres douloureuses. Cependant, ces insectes ne sont pas toujours agressifs. Regardez-les siroter calmement le nectar des fleurs, comme cette guêpe cartonnière sur un aster ponceau. Lorsque les guêpes vont de fleur en fleur pour boire du nectar, elles transfèrent des grains de pollen qui ont adhéré à leurs pattes et à leur corps, et elles contribuent ainsi à la pollinisation.
Halicte vert métallique (Agapostemon spp.); espèces indigènes présentes partout dans le sud du Canada.
Ces abeilles sont joliment colorées, comme cet halicte vert métallique sur un hélianthe indigène. Chez la plupart des espèces, le haut du corps est bleu ou vert métallique et le bas du corps rayé de noir et de jaune; chez certaines femelles, le corps est entièrement de couleur métallique. En raison de leur aspect et de leur couleur, ces insectes rapides sont parfois confondus avec des mouches ou des guêpes.
Ils contribuent à la pollinisation en volant d’une fleur à l’autre pour boire du nectar avec leur courte langue et recueillir du pollen sur des poils spécialisés de leurs pattes postérieures.
Abeille maçonne (Osmia spp.); espèces indigènes présentes à travers le Canada.
Les osmies ou abeilles maçonnes sont des pollinisatrices importantes pour les arbres fruitiers, comme les pommiers. Elles sont facilement attirées par des structures de nidification artificielles, par exemple des blocs de bois dans lesquels des trous ont été percés.
On leur en offre souvent dans les vergers. Elles nichent seules dans des espaces étroits et allongés, comme des tiges creuses de plantes. Elles pondent plusieurs œufs, associés chacun à une alvéole, dont les parois sont faites de boue ou de feuilles mâchées. Leur progéniture peut passer l’hiver dans ces alvéoles et en sortir au printemps sous la forme adulte.
Les osmies contribuent à la pollinisation en se déplaçant de fleur en fleur pour boire du nectar et recueillir du pollen sur des poils spécialisés sous leur abdomen.
Bourdon (Bombus spp.); espèces indigènes présentes à travers le Canada (même sur l’île d’Ellesmere!).
Parmi toutes les abeilles du Canada, les plus reconnaissables sont les gros bourdons duveteux. Ils sont importants pour la pollinisation de certaines cultures d’aliments populaires, comme les tomates et les fraises, ainsi que pour celle des plantes de nombreuses espèces indigènes qui poussent dans la nature ou dans votre jardin.
Ils contribuent à la pollinisation en volant de fleur en fleur pour recueillir du pollen et du nectar dans les « corbeilles » que forment de longs poils de leurs pattes postérieures incurvés vers le corps.
Collètes (Colletes spp.); espèces indigènes présentes à travers le Canada.
Les collètes tapissent leurs nids d’une sécrétion semblable à de la cellophane à l’aide de leur langue remarquable, divisée en deux parties. Cette sécrétion contribue à protéger les abeilles en développement contre les maladies fongiques et est imperméable. Il s’agit d’une protection si efficace que des espèces nichant au sol peuvent occuper des endroits subissant des inondations.
Ils contribuent à la pollinisation en se déplaçant de fleur en fleur pour recueillir du nectar et du pollen sur des poils situés sur la partie supérieure de leurs pattes postérieures et sur leur thorax.
Abeille des sables ou fouisseuse (Andrena spp.); espèces indigènes présentes à travers le Canada.
Ces abeilles sont parmi les premières à entrer en activité au printemps et recherchent des plantes de floraison précoce comme l’érable rouge afin de remplir leurs nids de pollen pour leur progéniture en développement. Les abeilles du genre Colletes butinent plus couramment sur les fleurs d’érable rouge; si les abeilles du genre Andrena apprécient aussi cette essence, elles ont un cependant un faible pour les chatons de saules. Ne vous inquiétez pas si elles nichent dans votre pelouse; leur dard n’est pas assez fort pour perforer la peau humaine.
Elles jouent un rôle de pollinisatrices en volant de fleur en fleur pour recueillir du nectar et du pollen sur de gros poils situés sur la moitié supérieure de leurs pattes postérieures. On dirait qu’elles transportent le pollen sous le bras.
Syrphe (Syrphus spp.); espèces indigènes présentes à travers le Canada.
Le syrphe adulte consomme le nectar ou le pollen de plantes comme les roses sauvages pour satisfaire ses besoins énergétiques, alors que ses larves s’attaquent aux pucerons. Dans leur vol de fleur en fleur, les syrphes transfèrent des grains de pollen ayant adhéré à leur corps. Les adultes sont faciles à repérer avec leurs rayures jaunes et noires qui imitent les couleurs d’avertissement des guêpes et des abeilles.
Clairon (Trichodes spp.); espèces indigènes présentes à travers le Canada.
Tandis que les clairons adultes se nourrissent du pollen de plantes comme les hélianthes, la plupart des coléoptères de cette famille ont des larves prédatrices qui se développent dans des nids d’abeilles, de sauterelles et d’insectes foreurs du bois. Ils transfèrent du pollen qui adhère à leur corps lorsqu’ils se posent sur des fleurs ouvertes.
Les pommiers ont de belles fleurs blanches et rose pâle parfumées. La floraison est printanière. Ces fleurs sont importantes pour les abeilles, les mouches et les papillons de certaines espèces qui utilisent leur nectar ou leur pollen comme nourriture. La prochaine fois que vous croquerez dans une pomme juteuse et nourrissante, ayez une pensée pour nos petits pollinisateurs si utiles.
Bien qu’elles ne soient indigènes qu’à une petite partie du Canada, cette espèce et sa cousine, la monarde fistuleuse, sont utiles à tous les types de pollinisateurs (abeilles, papillons, colibris, guêpes, mouches et coléoptères).
Les ancolies conviennent remarquablement aux colibris, et le Canada en compte plusieurs espèces. Les espèces aux éperons courts offrent également de la nourriture aux abeilles, des animaux qui ont une langue plus courte. On a aussi constaté que des abeilles rongeaient les éperons contenant du nectar pour y pénétrer. Les jolies ancolies bleu et blanc de cette espèce poussent dans le Nord et l’Ouest du Canada, l’Ontario étant la limite orientale de leur aire de répartition.
Les lis indigènes du Canada sont d’excellentes fleurs pour attirer des colibris et même des papillons, qui sont capables d’en tirer le nectar avec leur longue langue. On a également constaté que des abeilles recueillaient du pollen dans ces fleurs.
Pour certains animaux pollinisateurs, notamment des mouches, des coléoptères, des abeilles et des guêpes, les hélianthes constituent d’excellents endroits où se poser. En outre, ces fleurs attirent des papillons. Le Canada compte beaucoup d’espèces indigènes d’hélianthes vivaces qui fleurissent à divers moments de l’été et de l’automne.
Les asters poussent d’un bout à l’autre du Canada. À la fin de l’été et à l’automne, ils constituent une excellente source de nourriture pour des abeilles, des papillons, des mouches, des guêpes et des coléoptères.
Cette essence à floraison printanière précoce attire des abeilles, qui ont hâte de trouver une source de nourriture dans cette période de l’année.
Les rosiers sauvages du Canada sont aussi utiles que jolis. Lorsqu’on s’en approche, il arrive souvent qu’on entende le bourdonnement sain d’abeilles qui s’affairent à récolter leur nourriture, accompagnées de quelques mouches et coléoptères.
Au Canada, il y a des espèces cultivées et des espèces sauvages de fraisiers. Les unes comme les autres sont pollinisées par des abeilles, des papillons, des guêpes et des mouches. Si vous cueillez des fraises dans une exploitation de votre région ou sur votre terrain ou bien si vous en achetez au supermarché, ayez une pensée reconnaissante envers nos pollinisateurs.
Toutes les espèces d’asclépiades présentes au Canada sont extrêmement importantes pour la survie du monarque.
La tomate est un aliment de culture répandue, dans les exploitations commerciales comme dans les jardins, qui nous offert par l’action de la nature, notamment celle des abeilles!