L’imposant rorqual bleu

Le rorqual bleu détient plusieurs records du royaume animal et les Canadiens sont chanceux que leur ligne de côte figure dans l’aire de répartition de cette créature colossale. Bien que nul ne puisse apercevoir un rorqual bleu dans son jardin, il s’agit d’un bon exemple pour démontrer à quel point nos pratiques de jardinage profitent à la santé des créatures de l’ensemble du Canada, y compris aux créatures aquatiques. Découvrez certains faits intéressants sur ces animaux et ce que vous pouvez faire pour eux.

Pesant en moyenne 64 000 kilogrammes, le rorqual bleu est l’animal le plus imposant qui n’ait jamais existé, surpassant même les plus grands dinosaures. Pour mettre les choses en perspective, un rorqual bleu pèse autant que 30 à 40 éléphants d’Afrique! La taille des rorquals varie toutefois selon leur milieu. Les rorquals du large des côtes de l’Amérique du Nord sont en moyenne légèrement plus petits que ceux des eaux du sud. Les rorquals du Canada mesurent en moyenne 27 mètres, les femelles dépassant les mâles de un à trois mètres. En mars, le rorqual bleu nage dans le chenal Laurentien, au sud de Terre-Neuve, et il atteint le Saint-Laurent en avril. On estime qu’il passe l’essentiel de mai et de juin à Terre-Neuve avant de se diriger vers le Groenland et l’Islande pour le reste de l’été.

Le rorqual bleu a l’un des cris les plus forts et les plus profonds du royaume animal. Ce cri, qui consiste en une série de vibrations, de mugissements et de gémissements, peut atteindre une puissance sonore de 200 décibels et des fréquences aussi basses que 14 Hz. Son chant peut voyager jusqu’à 1 600 kilomètres, en incitant certains à croire que les rorquals bleus peuvent communiquer d’un océan à l’autre. Les scientifiques estiment que leurs chants leur permettent non seulement de communiquer mais aussi de naviguer dans les profondeurs sombres de l’océan.

Utilisant une structure nommée fanon pour filtrer l’eau et retenir la nourriture, le rorqual bleu appartient à l’ordre des cétacés à fanons. Attaché à la mâchoire supérieure du rorqual, le fanon est constitué d’une série de plaques d’une matière semblable aux ongles. Ironiquement, l’animal le plus colossal se nourrit de minuscules créatures semblables à des crevettes, le krill, et utilise son fanon pour filtrer jusqu’à six ou sept tonnes de nourriture par jour. Grâce à son fanon, un rorqual bleu absorbe plus de 64 000 litres d’eau en une seule gorgée en distendant la peau plissée de sa gorge et de son ventre. Avec sa langue, il pousse ensuite l’eau à travers le fanon, où la nourriture reste prise dans les plaques, et expulse l’eau. Lorsqu’il se nourrit, le rorqual bleu avance en moyenne de 2 à 6,5 km à l’heure. Il peut atteindre une vitesse de 33 km à l’heure quand il voyage et de 48 km à l’heure lorsqu’il est agité ou poursuivi, des vitesses qui en font l’une des espèces les plus rapides de la planète.

Bien qu’ils voyagent habituellement seuls, les rorquals bleus se déplacent aussi en petits groupes de deux ou trois. Alternant entre les eaux profondes et peu profondes, les rorquals bleus peuvent atteindre des profondeurs impressionnantes. Ils se déplacent en moyenne à des profondeurs de 45 à 90 mètres mais leur présence a été enregistrée jusqu’à 355 mètres sous la surface de l’eau. Ils peuvent rester submergés jusqu’à 50 minutes bien que des intervalles de 15 minutes soient plus courants. Lorsqu’ils remontent respirer à la surface, les rorquals bleus soufflent l’eau par leurs évents une dizaine de fois et chaque expiration lance une colonne de vapeur d’eau à des hauteurs pouvant atteindre six mètres!

À leur naissance, qui a lieu à la fin de l’automne et au début de l’hiver, les petits rorquals bleus, les baleineaux, mesurent de six à sept mètres. Ils sont allaités pendant sept à huit mois, période pendant laquelle leur poids augmente de 90 kilogrammes et leur taille de 4,2 centimètres par jour. Les femelles n’ont qu’un seul petit tous les deux ou trois ans et la période de gestation dure de 10 à 11 mois.

Le rorqual bleu, à l’instar de nombreuses espèces de baleines, est classé par le gouvernement canadien sur la liste des espèces en péril. Ce statut est dû à une combinaison de facteurs qui incluent, sans toutefois y être limité, l’emmêlement dans le matériel de pêche, le braconnage, la collision avec des bateaux, les changements climatiques et la pollution de l’eau.

La pollution de l’eau est un facteur majeur mettant en péril les espèces aquatiques du Canada et nombreux sont les individus qui ignorent que les produits dont ils usent contribuent au problème. Chaque jour, les produits chimiques, en particulier ceux utilisés au jardin, peuvent polluer l’eau par l’écoulement de surface. Les eaux usées et l’écoulement de surface provenant des régions urbaines peuvent atteindre l’océan par les eaux souterraines, les ruisseaux et les rivières et comptent parmi les plus importants polluants des environnements aquatiques.

Vous pouvez réduire la pollution en utilisant des produits sans danger pour l’environnement plutôt que des produits chimiques, et en disposant adéquatement des produits chimiques que vous vous devez d’utiliser plutôt que de les déverser dans les égouts. Plusieurs magasins disposent de programmes de reprises et chaque communauté devrait posséder des installations spécialisées pour les restes de produits chimiques et leurs contenants. Les produits nécessitant une considération particulière comprennent les peintures et les teintures, les huiles pour moteurs, les piles et divers produits électroniques tels les moniteurs d’ordinateurs et les télévisions.

Vous pouvez également utiliser des produits domestiques et de jardinage sans danger pour l’environnement lorsque vous travaillez sur votre propriété. Pour teindre votre patio par exemple, pourquoi ne pas utiliser une teinture inoffensive pour l’environnement disponible dans plusieurs quincailleries?

Une autre façon de réduire l’emploi des produits chimiques est d’utiliser du compost plutôt que des engrais. Non seulement le sol de votre jardin sera-t-il naturel et riche en nutriments mais le compost est gratuit et permet de réduire les coûts du jardinage. Environ 30 pour cent des résidus domestiques sont composés de résidus de cuisine et de déchets de jardin. Le compost fournit des nutriments aux plantes en plus de pouvoir contribuer à les protéger des ravageurs. Les vers et les insectes bénéfiques, à l’instar des staphylins, fournissent divers nutriments au sol et certains se nourrissent d’insectes ravageurs tels les fourmis, les pucerons et les vers blancs. En attirant ces insectes bénéfiques, vous réduirez aussi le besoin de pesticides et autres substances chimiques antiparasitaires. Utiliser une méthode biologique de contrôle des parasites est une façon sécuritaire et sans danger pour l’environnement d’entretenir son jardin. Pour d’autres renseignements sur le compostage et les pratiques de jardinage vert, consultez les sections Être vert et Entretien du jardin de Place au jardinage.

Laisser à l’état sauvage une partie de votre propriété, en particulier pour les propriétés riveraines, profite toujours à la faune locale et constitue une bonne façon de redonner un peu à l’environnement de votre communauté. Pour en savoir plus sur les façons de jardiner pour la faune, consultez notre article intitulé Pourvoir aux besoins de la faune.