Côtes et océans
Le Canada possède le plus long littoral au monde, soit plus de 202 000 km bordant trois des cinq océans du monde. Les côtes et les océans qui délimitent le Canada sont d'une importance vitale pour notre faune et pour notre pays.
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Apprenez-en plus avec Faune et flore du pays au sujet de nos côtes et océans
Regardez notre ancienne vignette Faune et flore du pays sur l’arlequin plongeur, notre nouvelle vidéo « La baleine noire de l'Atlantique Nord » ou un webisode de « S.O.S. Océan ». Ou jouez à « La prise du macareux ».
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Comment le changement climatique affecte les baleines du Canada
L’océan se réchauffe à un rythme sans précédent en raison du changement climatique qui résulte des activités humaines. L’océan est le plus grand puits de carbone de notre planète : il absorbe l’excès de chaleur et d’énergie de l’atmosphère. Les niveaux de carbone actuels entraînent des effets en cascade sur notre écosystème marin, allant de la fonte de la banquise à l’élévation du niveau de la mer, en passant par l’augmentation de la température de l’eau dans le monde entier. Ces changements ont des répercussions considérables sur la vie marine et la biodiversité, notamment les grandes baleines du Canada.
Certaines zones du nord-ouest de l’océan Atlantique se sont réchauffées plus rapidement que la plupart des océans à l’échelle planétaire. La baleine noire de l’Atlantique Nord, une espèce gravement menacée de disparition qui vit dans cet océan, est l’un des exemples les plus révélateurs des conséquences du changement climatique sur la biodiversité. Historiquement, les baleines noires de l’Atlantique Nord passaient les mois du printemps et de l’été à rechercher des espèces de copépodes d’eau froide riches en huile, présentes dans l’ensemble du golfe du Maine et de la baie de Fundy. Mais, vers le début des années 2010, ces baleines ont commencé à bouder ces aires d’alimentation estivales et se sont déplacées vers le nord, jusqu’au golfe du Saint-Laurent. Les vagues de chaleur océaniques, de même que le réchauffement généralisé du golfe du Maine, ont en effet poussé les copépodes à rechercher des eaux plus froides. À mesure que les baleines noires de l’Atlantique Nord ont suivi leurs proies et modifié sensiblement leur parcours migratoire et leur habitat au Canada, elles se sont sérieusement exposées à des risques supplémentaires liés aux activités humaines, en particulier à l’enchevêtrement dans les engins de pêche commerciale et aux collisions avec les navires dans certaines des voies de navigation les plus fréquentées au monde. Le déplacement des baleines noires de l’Atlantique Nord vers le golfe du Saint-Laurent a entraîné au cours des dernières années plusieurs événements de mortalité massive, des blessures récurrentes et de faibles taux de reproduction, qui ont eu des conséquences sur la capacité de cette espèce à se rétablir.
Les espèces de l’océan Pacifique modifient également leurs aires de répartition en raison du changement climatique et du déplacement des proies dont elles se nourrissent. Les baleines grises du Pacifique sont en mauvaise condition physique et s’échouent le long de la côte de la Colombie-Britannique à un rythme élevé. Des études ont montré qu’il existe un lien entre l’état de la banquise et la santé des baleines grises, car leurs proies dépendent en effet de la banquise pour se développer. En raison de la raréfaction de la banquise, les proies sont moins abondantes et en moins bonne santé : les baleines grises ne s’alimentent ainsi plus efficacement et sont plus maigres. Comme les baleines noires de l’Atlantique Nord, les baleines grises sont également amenées à explorer d’autres habitats pour trouver de la nourriture, s’exposant ainsi à de plus grands risques d’enchevêtrement et de collisions avec les navires, là où elles n’étaient pas présentes auparavant.
Ce ne sont ici que deux exemples d’espèces de baleines qui subissent les conséquences de l’évolution de l’écosystème océanique, mais des schémas similaires ont été observés chez d’autres espèces. On prévoit de plus qu’en raison de l’impact du changement climatique sur le milieu marin, les espèces marines vont continuer à modifier considérablement leur répartition. Les travaux menés par la Fédération canadienne de la faune contribuent à trouver des solutions aux changements d’habitat actuels et futurs des baleines, par l’amélioration de la capacité de nos industries maritimes à s’adapter rapidement et la création d’environnements sécuritaires pour la coexistence des baleines et des humains.