Contexte
Les pollinisateurs – abeilles, mouches, papillons diurnes et nocturnes, coléoptères et colibris – sont un groupe d’animaux diversifiés qui soutiennent l’économie et l’environnement. Ces héros méconnus du monde naturel sont en déclin, tant au niveau du nombre d’espèces que du nombre d’individus. De multiples menaces semblent causer ce déclin, dont la perte d’habitats, l’utilisation de pesticides, le changement climatique et la maladie. Afin d’inverser cette tendance, il faut immédiatement changer la façon dont nous utilisons les terres à grande échelle. En effet, la modification des méthodes de gestion des terres fera une grande différence.
Nous nuisons aux pollinisateurs en tondant les emprises et les gazons. Les droits de passage au Canada – le long des routes, des couloirs hydroélectriques, des lignes de transmission et des pipelines – sont souvent tondus et pulvérisés avec des pesticides pendant la période de végétation.
Bien que nous soyons habitués à l’aspect uniforme de ces pelouses, cette approche déplace les habitats des insectes et des animaux pollinisateurs. Les pelouses non indigènes taillées ne fournissent pas la nourriture et les abris nécessaires aux pollinisateurs.
Mais nous avons l’occasion de changer les choses! Des paysages utilitaires aux États-Unis et en Grande-Bretagne ont été transformés en prés de fleurs, contribuant ainsi au rétablissement des populations de pollinisateurs. Le Canada peut faire de même. Les pelouses dans nos parcs urbains et arrière-cours offrent aussi l’occasion de fournir des espaces aux plantes et animaux qui y étaient avant nous.
En tant qu’intendants des terres, nous pouvons choisir d’accueillir les animaux sauvages dans nos quartiers et corridors de services publics.
Faits intéressants
1,4 million
Il y a 1,4 million de kilomètres de routes au Canada. Il s’agit d’une énorme occasion de créer des habitats pour les pollinisateurs!
80%
La migration du papillon monarque a connu un déclin de 80 % au cours des 20 dernières années.
14,400 hectares
Il y a ~ 6,2 millions de pelouses au Canada. En convertissant seulement ¼ de chaque pelouse, nous créerions ~14 400 hectares d’habitat pour les pollinisateurs.
Joignez-vous aux efforts de rétablissement
Transformons les droits de passage et les pelouses en prés fleuris pour favoriser la création d’habitats. Faites partie du Grand chemin canadien pour les pollinisateurs!
Chaque parcelle de terrain compte. Dans le cadre du plan décennal de rétablissement des écosystèmes des Nations Unies (2021-2030), la Fédération canadienne de la faune souhaite collaborer avec vous pour créer un réseau de prés interconnectés le long du Grand Chemin canadien pour les pollinisateurs. Rétablissons les habitats de prés de fleurs sauvages le long des routes migratoires des pollinisateurs comme le monarque.
Je m’engage à participer à la création du Grand chemin canadien pour les pollinisateurs :
Choisir une des options :
Je suis propriétaire foncier
Je suis gestionnaire de droits de passage
Mes coordonnées :
Province:
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Les prés de fleurs sont les gîtes touristiques des pollinisateurs
Comment les prés de fleurs sauvages non tondus bénéficient-ils aux pollinisateurs? Ils remplissent trois fonctions importantes :
- ABRIS: Les prés intacts de fleurs indigènes fournissent des abris et des sites de reproduction à de nombreux pollinisateurs. Par exemple, l’abeille maçonne (Osmia sp.) pond ses œufs dans les longues tiges vides de plantes qui poussent librement. Le papillon monarque pond ses œufs dans des plantes d’asclépiade au printemps, et les jeunes chenilles qui en émergent se nourrissent des feuilles jusqu’à ce qu’elles soient prêtes à se transformer en papillon. Les plantes intactes, qu’elles soient vivantes ou mortes, sont très importantes pour les insectes!
- NOURRITURE: En échange du transfert de pollen entre les plantes, les pollinisateurs visitent les fleurs pour s’abreuver de nectar. Le nectar des fleurs sauvages est une grande source de nourriture pour ces animaux.
- STATIONS DE CARBURANT : Pour les pollinisateurs migrateurs comme le monarque, les couloirs communicants de fleurs sauvages servent de stations de carburant durant leur long voyage. Les emprises et les pelouses rétablies en prés de fleurs sauvages fournissent un couloir de déplacement aux monarques migrateurs.
Les plantes indigènes sont le meilleur choix
Afin de faire en sorte que les pollinisateurs aient accès à la nourriture que la nature a conçue pour eux, il est idéal de cultiver une variété de fleurs sauvages indigènes qui fleurissent du printemps à l’automne; les insectes pollinisateurs du Canada ont besoin de carburant pendant trois saisons. Certains insectes ont des plantes préférées. Ainsi, plus vous cultivez une diversité de fleurs indigènes, plus vous attirez de types de pollinisateurs! Apprenez-en plus sur les pollinisateurs.
Avantages supplémentaires des prés de fleurs sauvages
Les prés de fleurs sauvages indigènes offrent non seulement un habitat aux pollinisateurs, elles remplissent aussi d’importantes fonctions dans nos environnements urbains :
- Les fleurs sauvages ont des racines plus profondes que le gazon, ce qui leur permet d’absorber plus d’eau de pluie et de réduire les risques d’inondation.
- Elles captent aussi plus de carbone que le gazon, aidant à lutter contre les changements climatiques.
- En plus d’embellir nos villes, les plantes indigènes mettent en valeur le patrimoine naturel, attirant les touristes et améliorant la qualité de vie des résidents.
- Des études indiquent que vivre près de la nature favorise une meilleure santé et un plus grand sentiment de bien-être.
Ce que fait la FCF
- Nous établissons un réseau de gestionnaires de droits de passage pour l’échange de ressources et une meilleure compréhension des habitats pour les pollinisateurs.
- Nous avons restauré plus de 1 795 hectares d’habitats, actifs et passifs, pour les pollinisateurs en Ontario entre 2019 et 2024.
- Nous participons à des discussions entre le Canada, les États-Unis, le Mexique et la Commission de coopération environnementale sur une stratégie de conservation des pollinisateurs pour l’Amérique du Nord.
Ressources additionnelles
Responsable du programme
Mon travail se concentre sur la conservation des espèces en péril au Canada. Je veux comprendre les facteurs qui menacent ces espèces et déterminer comment réduire leurs effets pour pouvoir rétablir les populations. Mon équipe et moi nous penchons sur les méthodes de rétablissement des espèces en péril compatibles avec les pratiques agricoles et commerciales sur les routes et dans les emprises.
“Il est essentiel d’investir dans des projets qui ont pour but de renverser les effets des pesticides et de la perte d’habitat sur nos pollinisateurs. Ensemble, nous pouvons agir grâce à ces projets clés : planter un chemin pour pollinisateurs à travers le Canada et créer un programme national de surveillance des pollinisateurs. ”