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Maple tree in fall

L'érable


Jan 17, 2017
April Overall

Green maple leaf

Pour célébrer le 150e anniversaire de la Confédération, notre équipe de Nature en bref vous présente une toute nouvelle chronique en 2017. Cette chronique consacrée au 150e anniversaire est un espace dans lequel nous pouvons célébrer l'influence des espèces sauvages sur l'histoire et la culture du Canada. Nous témoignerons beaucoup d'amour à des animaux comme le castor, la morue franche et même le harfang des neiges, aussi gardez les yeux ouverts pour les prochains numéros. Mais aujourd'hui, nous sommes heureux de célébrer l'une des espèces sauvages les plus emblématiques et symboliques du Canada : l'érable.

Parmi les 150 espèces d'érables présentes à l'échelle de la planète, seules dix sont originaires du Canada. Il s'agit de l'érable à sucre, de l'érable noir, de l'érable à épis, de l'érable grandifolié, de l'érable rouge, de l'érable nain de Douglas, de l'érable circiné, de l'érable négondo, de l'érable argenté et de l'érable de Pennsylvanie.

La plupart des gens connaissent la signification délicieuse de l'érable à sucre lors des brunchs du dimanche; honnêtement, que seraient les crêpes sans une coulée généreuse de sirop d'érable? Cependant, beaucoup ignorent la signification historique de cet arbre imposant. Creusons un peu le sujet.

Les érables dans la nature

Les érables sont parmi les arbres les plus robustes du Canada. Après un incendie de forêt, les érables sont parmi les premières espèces à repousser. Ils doivent être robustes pour soutenir les nombreux animaux qui comptent sur eux comme source de nourriture et comme abri.

Les abeilles se délectent des fleurs d'érable au début du printemps, alors que de nombreux papillons butinent leur sève. Des animaux comme les orignaux, les lièvres d'Amérique, les cerfs de Virginie, ainsi que les écureuils roux, les écureuils gris et les potalouches, se nourrissent des bourgeons, des branches, des graines et des feuilles des érables à sucre. Même les porcs-épics ne s'opposent pas à ronger leur écorce et leurs tiges supérieures.

Les érables abritent également de nombreux oiseaux et insectes. Leurs feuilles hébergent (au moins pendant un temps) près de 300 espèces de papillons et de papillons de nuit. Les oiseaux chanteurs construisent leurs nids au printemps dans les érables à sucre, tandis que les oiseaux nichant dans les cavités comme les canards branchus, les petits-ducs, les grands pics, les guêpiers communs et les garrots à œil d'or utilisent ces arbres pour s'abriter et élever leurs petits.

Le sirop d'érable : une création des Premières Nations

Vous pourrez remercier les peuples des Premières Nations la prochaine fois que vous savourerez un petit déjeuner à base de crêpes, car ils recueillaient la sève des érables à sucre bien avant que les Européens ne débarquent sur le sol canadien. Aux premiers signes du printemps, des groupes de Premières Nations transportaient leurs possessions jusqu'à des huttes temporaires érigées dans des érablières. Ils incisaient l'écorce des arbres, fixaient sur les troncs des auges en bois confectionnées à la main, et recueillaient la sève dans des bols en bois. Ensuite, ils portaient les bols jusqu'à leurs cabanes à sucre pour transformer la sève en sirop, plaçant des pierres chaudes dans les pots de sève et concentrant celle-ci jusqu'à ce qu'elle obtienne une consistance de sirop.

Un nouveau matériau de construction pour les colons européens

L'érable était l'un des arbres les plus communs lorsque les premiers colons européens ont débarqué au Canada. Quand les nouveaux arrivants s'installaient sur des parcelles de terrains, ils les défrichaient à la hache. Ils utilisaient le bois pour construire des maisons, des granges et des meubles. Ils apprirent aussi à fabriquer du sirop d'érable après avoir observé les peuples des Premières Nations, et adaptèrent ce procédé à leurs propres besoins. Ils perçaient des trous dans les arbres pour les saigner, y suspendaient des seaux pour recueillir la sève, et utilisaient des pots en fer pour faire évaporer l'eau au-dessus d'un feu.

Comment la feuille d'érable a abouti sur le drapeau du Canada

En 1925, le Conseil privé a entrepris la recherche d'un emblème pour le drapeau du Canada. Il ne savait pas qu'il faudrait 40 ans pour que cet emblème soit officiellement adopté pour le drapeau du pays. Bien sûr, un certain nombre d'indices indiquaient que la feuille d'érable aurait un rôle de premier plan. Les Canadiens, français comme anglais, considéraient la feuille d'érable comme un emblème du Canada depuis les années 1700. En 1834, la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec adopta même la feuille d'érable comme symbole du Canada. La feuille d'érable ornait en outre les insignes des marins et des soldats pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale. La feuille d'érable était donc une valeur gagnante.

Après des années d'indécision, le comité de la Chambre des communes s'est chargé de la question et a étudié plus de 2000 dessins pour finalement s'accorder sur la feuille d'érable. Le 15 février 1965, le drapeau national du Canada a été hissé pour la première fois sur la Colline du Parlement.

Aujourd'hui, la feuille d'érable est synonyme de notre grand pays. L'industrie de l'érable est florissante : nous produisons 80 % du sirop d'érable mondial et, en 2014 seulement, nos exportations de produits de l'érable ont été évaluées à 310 millions de dollars.