Apr 19, 2017
Sarah Coulber
Dans le cadre de la célébration du 150e anniversaire de la Confédération, découvrez nos treize emblèmes floraux provinciaux et territoriaux et l'importance qu'ils revêtent pour notre histoire et nos espaces sauvages.
Photo : Brian Klinkenberg
Cornouiller de Nuttall (Cornus nuttallii)
Le cornouiller de Nuttall (Cornus nuttallii) est un arbre à feuilles caduques (il perd ses feuilles chaque automne) qui a été adopté en 1956 comme emblème floral de la province de Colombie-Britannique. Il pousse dans les forêts de l'ouest et fait aussi office de plante ornementale populaire, en grande partie en raison de ses fleurs et de son feuillage d'automne éclatants.
Ce petit arbre atteint généralement trois à neuf mètres de haut, mais peut pousser jusqu'à 20 à 30 mètres. Comme il peut comporter plus d'un tronc principal, il est parfois perçu comme un arbuste, en particulier lorsqu'il s'agit de ses plus petits représentants. Ses feuilles prennent une couleur rouge-rose à jaune-orange attrayante en automne.
Les grappes de minuscules fleurs du cornouiller de Nuttall sont entourées de quatre à sept bractées (feuilles modifiées généralement trouvées sous une fleur ou une grappe de fleurs) qui ressemblent à de gros pétales de couleur blanc cassé. Les fleurs voyantes ornent l'arbre du mois d'avril au mois de juin, et se distinguent en partie par leur grande taille, mais aussi par leur apparition avant l'ouverture des feuilles (même si elles fleurissent parfois une seconde fois, plus tard dans la saison). Les insectes visitent et pollinisent les fleurs au printemps.
En septembre, des grappes de baies rouge vif apparaissent pour le plus grand plaisir des tétras, des pics flamboyants, des pinsons, des merles bleus et des ours noirs. Les castors mangent les baies, ainsi que le bois et les feuilles. Les wapitis et les cerfs mulets broutent occasionnellement le cornouiller de Nuttall, en particulier ses pousses tendres qui apparaissent après la coupe ou la combustion de l'arbre, même si on pense que les tanins contenus dans ce dernier limitent généralement ce broutage au minimum.
En ce qui concerne les humains, le grain dur et fin du bois a été valorisé pour la fabrication d'arcs et de flèches, de clés de piano, d'armoires et de poignées d'outils.
Alberta
Photo : Anna Rozwadowska
Rosier aciculaire (Rosa acicularis)
Cette plante indigène est devenue la fleur officielle de l'Alberta en 1930 grâce aux efforts combinés du Women’s Institute et du ministère de l'Éducation qui, après avoir réduit la liste des fleurs envisagées, ont demandé aux écoliers de prendre la décision finale.
Le Canada abrite de nombreuses espèces de rosiers sauvages, mais ce rosier est connu pour croître dans la région circumpolaire, d'où son autre nom, rosier arctique. Ce rosier est également connu pour le grand nombre d'épines qui poussent sur ses tiges, lui valant, en anglais, les noms de Prickly Rose, Prickly Wild Rose et Bristly Rose.
Le rosier aciculaire est une plante répandue, trouvée de la Colombie-Britannique à Terre-Neuve-et-Labrador, jusqu'au Yukon, aux Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.
Ses fleurs odorantes éclosent de juin à août, selon la région, avec de grands pétales roses et des étamines jaune vif au cœur de la fleur qui attirent les abeilles et les mouches pollinisatrices. Les baies se forment plus tard en été et sont une source de nourriture pour des oiseaux comme les grives et les jaseurs boréaux, et des mammifères comme les ours et les tamias, tandis que les cerfs, les wapitis et les lapins broutent ses brindilles. Les gens utilisent aussi les fruits du rosier comme source de vitamine C et ingrédient dans la confection de gelées et de tisanes.
Les fourrés denses de rosiers aciculaires offrent un couvert de protection à de nombreux oiseaux, parmi lesquels des oiseaux chanteurs et du gibier à plumes, qui s'y abritent et y nichent.
Photo : Sherry Hambly
Lis de Philadelphie (Lilium philadelphicum)
Ce lis indigène, également connu sous les noms de lis des Prairies et de lis rouge orangé, a été officiellement adopté en 1941. Il pousse du sud-est de la Colombie-Britannique jusqu'au Québec, dans les prairies hautes et les forêts ouvertes, et le long des routes.
Une à trois grandes fleurs rouge orangé apparaissent au sommet d'une tige de 30 à 100 centimètres de hauteur en juin et en juillet. Elles comptent six pétales disposés en forme de cloche verticale. Près du centre de la fleur, les pétales sont plus pâles, avec des taches violet foncé — de la même couleur que les étamines. Les feuilles du lis de Philadelphie sont étroites et alternes, à l'exception de la partie supérieure où elles entourent la tige dans un verticille. La base étroite de ses pétales et l'agencement de ses feuilles le long de la tige permettent de le distinguer de l'hémérocalle non indigène dont les pétales sont larges de la base à la pointe, et dont les feuilles étroites sont plus longues et poussent toutes à la base de la plante.
Les colibris butinent cette fleur pour son nectar, tout comme les sphynx colibris, des insectes dont le nom évoque leur ressemblance avec les colibris. Le lis de Philadelphie est également apprécié pour son nectar par de nombreuses espèces de papillons comme les monarques, porte-queues titus et porte-queues gris, cuivrés d'Amérique, argynnes cybèles, et plusieurs queues d'hirondelles et hespéries. Les abeilles butinent cette fleur pour son nectar et son pollen, et sont en fait les principaux pollinisateurs du lis de Philadelphie.
Les tribus autochtones utilisaient son bulbe et ses graines pour se nourrir et produire des médicaments, pour traiter les piqûres d'araignées et les morsures de chiens, la fièvre et les troubles digestifs.
Manitoba
Photo : Mickey Watkins
Pulsatille multifide (Anemone patens var. multifida)
La pulsatille multifide a été officiellement adoptée comme emblème floral du Manitoba en 1906. Il s'agit d'une belle plante vivace qui pousse du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest jusqu'à la Colombie-Britannique et l'ouest de l'Ontario.
Elle a été désignée par divers noms scientifiques, parmi lesquels Pulsatilla ludoviciana, Pulsatilla patens et Pulsatilla hirsutissima. Son autre nom commun est pulsatille de Pâques, en raison de sa floraison après la fonte des neiges, souvent autour de Pâques.
Cette belle plante est totalement couverte, au niveau des tiges, des feuilles, des bourgeons et des pétales, de poils blancs, soyeux et doux, qui la protègent des vagues de froid au début du printemps. Ses fleurs sont grandes, avec des pétales violet pâle qui entourent un centre jaune — une excellente source de pollen pour les abeilles qui la pollinisent. Les fleurs en forme de coupe concentrent aussi la chaleur du soleil, incitant les abeilles à s'y attarder.
Alors que la pulsatille multifide est considéré comme toxique si ingérée et peut être irritante pour la peau, elle a été utilisée au cours des siècles pour ses propriétés médicinales diurétiques et expectorantes.
Photo : Lucie Gagnon
Trille blanc (Trillium grandiflorum)
Le trille blanc a été officiellement adopté comme emblème floral de l'Ontario en 1937. Les trilles tirent leur nom de « tri » — latin et grec pour « trois » — de leurs trois pétales, trois sépales et trois feuilles. Parmi les quatre trilles indigènes, le trille blanc est le plus connu avec ses gros pétales blancs éclatants, qui deviennent rose pâle avec l'âge.
Il pousse dans les forêts d'arbres à feuilles caduques, profitant de la riche litière de feuilles qui s'accumule chaque automne. Il apparaît et fleurit au printemps après le dégel du sol et avant que les feuilles des arbres ne poussent, quand le soleil peut encore éclairer les sous-bois. C'est pendant cette période que le trille blanc et les autres plantes éphémères printanières entrent en action — formant des feuilles, des fleurs et des fruits. Lorsque les feuilles des arbres atteignent leur plein développement, les graines de ces plantes de début de printemps sont en bonne partie ou complètement formées. Lorsque leur floraison annuelle est terminée, leurs parties aériennes (au-dessus du sol) se fanent. Certaines plantes forestières à floraison printanière, comme le gingembre sauvage et la sanguinaire, gardent leurs feuilles qui ressemblent à un petit tapis vert sur le sol, et ne sont donc pas considérées comme de véritables éphémères comme les trilles.
Les trilles nécessitent sept ans pour atteindre leur maturité et produire des fleurs. Une fois qu'ils ont fleuri, des pollinisateurs comme les abeilles et les mouches les butinent et les aident à former des graines. Toutes les graines sont accompagnées d'un élaiosome (une substance grasse et riche) qui est une source de nourriture prisée des fourmis, des guêpes, des coléoptères et des limaces. Les coléoptères et les limaces mangent les élaiosomes directement sur les plantes, tandis que les fourmis et les guêpes jaunes transportent les graines au loin, contribuant à leur dispersion.
Québec
Photo : Normand Watier
Iris versicolore (Iris versicolor)
L'iris versicolore est devenu l'emblème floral du Québec en 1999. Cette plante indigène attirante pousse dans des lieux humides comme des prairies humides et le long des cours d'eau et des étangs, du Manitoba à la Nouvelle-Écosse.
Elle fleurit à la fin du printemps et au début de l'été, avec trois pétales violets verticaux et trois grands sépales bleu-violet qui ont une coloration blanche et jaune vers le centre ainsi que des lignes noires, le tout destiné à guider les abeilles pollinisatrices. Les colibris butinent également les fleurs pour se nourrir de nectar.
Les feuilles de l'iris versicolore ont été utilisées pour tisser des paniers, des nattes et divers objets d'artisanat, alors que les rhizomes (tiges horizontales souterraines), bien que toxiques, ont été utilisés pour traiter les vomissements et la constipation. L'iris versicolore a été également largement utilisé pour le traitement d'affections cutanées comme l'eczéma et l'acné, car il soutient le foie et facilite la désintoxication.
Photo : Jim Goltz
Violette cucullée (Viola cucullata)
Cette jolie violette a été adoptée comme fleur officielle du Nouveau-Brunswick en 1936, avec la participation du Women’s Institute, du lieutenant-gouverneur et des élèves de la province. On l'appelle généralement violette bleue, bien que cela soit dû au fait que les personnes impliquées dans les discussions initiales n'étaient pas des botanistes et utilisaient un terme associé aux violettes en général.
La violette cucullée est également connue sous le nom de violette à capuchon. Cette espèce de violette pousse dans les zones humides comme les tourbières, les marais, les prairies et les forêts humides, et le long des ruisseaux, du Manitoba jusqu'aux Provinces maritimes.
Les feuilles en forme de cœur de la violette cucullée poussent à la base de la plante, tandis que ses fleurs d'un bleu-violet fleurissent au sommet de leurs tiges distinctes. Les fleurs et les feuilles des violettes ont été utilisées dans la confection de salades, de thés et de confitures. René Laënnec, médecin spécialisé dans les affections pulmonaires et inventeur du stéthoscope, estimait qu'une boisson médicinale ou un sirop fabriqué à base de fleurs de violettes contribuait à prévenir la grippe.
En ce qui concerne la faune, les fleurs de violette cucullée sont une bonne source de nourriture pour une variété d'abeilles, parmi lesquelles les halictes, les bourdons et les abeilles maçonnes. Les feuilles de violettes sont d'importantes hôtes pour les chenilles des bolorias, alors que des oiseaux tels que les gélinottes huppées et les dindons sauvages mangent leurs graines et leurs feuilles.
Nouvelle-Écosse
Photo : Communications Nova Scotia
Épigée rampante (Epigaea repens L.)
La Nouvelle-Écosse a officiellement adopté l'épigée rampante, également appelée fleur de mai, en 1901. Cette jolie plante printanière pousse du Manitoba jusque dans l'ensemble des Provinces maritimes, généralement dans les forêts sableuses ou tourbeuses et les clairières. On la trouve souvent aux abords des pins, en compagnie d'autres plantes de milieux acides, comme le thé des bois, la trientale boréale, ainsi que les myrtilles et les rhododendrons.
L'épigée rampante est une plante ligneuse à faible croissance qui, au fil du temps, peut former un couvre-sol attrayant. Son attrait provient en partie de son feuillage persistant qui perdure jusqu'à l'été suivant, mais principalement de ses grappes de fleurs tubulaires blanches ou roses qui sont un délice visuel aussi bien qu'odorant.
Les fleurs de l'épigée rampante sont pollinisées par les bourdons et d'autres insectes volants. La gélinotte huppée mange ses bourgeons, tandis que le tétras du Canada se nourrit occasionnellement de ses fleurs. Les graines sont consommées par des oiseaux et de petits mammifères comme les tamias.
L'épigée rampante a été utilisée en médecine pour traiter les troubles de la vessie et des voies urinaires.
Photo : Nancy Coffey
Sarracénie pourpre (Sarracenia purpurea L.)
Aussi appelée herbe-crapaud, oreille de cochon et petits cochons, cette plante insectivore a été adoptée comme emblème floral de Terre-Neuve-et-Labrador en 1954. Avant cela, elle était représentée sur les pièces de Terre-Neuve lorsque cette colonie britannique est devenue un État du Commonwealth – en somme, un pays à part entière, sous le règne de la reine Victoria.
La sarracénie pourpre pousse dans les tourbières à sphaigne, les tourbières basses alcalines et les forêts boréales, et son aire de répartition naturelle recouvre une grande partie du Canada, à l'exception du Yukon et du Nunavut.
Sa tige de fleurs pousse sur une hauteur d'environ 50 cm au-dessus d'une grappe de feuilles en forme de cruche située à la base de la plante. Les insectes sont capturés dans les feuilles collantes couvertes de poils pointant vers le bas. Ces feuilles sont souvent gorgées d'eau de pluie dans laquelle les insectes se noient, et dans laquelle évoluent également des larves de mouches qui participent à la décomposition des insectes piégés.
Les Autochtones utilisaient diverses parties de la sarracénie pourpre pour faciliter les accouchements et traiter des maladies comme la variole, la fièvre et les troubles digestifs.
Île-du-Prince-Édouard
Photo : Dave Gallagher
Cypripède acaule (Cypripedium acaule)
Le cypripède est devenu l'emblème floral de l'Île-du-Prince-Édouard en 1947. En 1965, cet emblème floral a été limité au cypripède acaule, également connu sous le nom de sabot de la Vierge. Cette orchidée indigène pousse dans une variété d'habitats, y compris des zones humides, des forêts de diverses altitudes et composées de diverses espèces d'arbres, et des clairières couvertes de sol acide. Recherchez-la dans le sud-ouest des Territoires du Nord-Ouest et dans le nord de l'Alberta, jusqu'aux Provinces maritimes.
Une fleur d'un rose éclatant, qui éclot d'avril à juillet selon son emplacement au Canada, pousse au sommet d'une tige de 30 à 50 cm, accompagnée de deux feuilles lisses et verticales à sa base. Les abeilles pollinisent le cypripède acaule, attirées à l'intérieur par l'espoir de trouver du nectar dans sa grande poche, puis forcées de suivre un conduit qui se rétrécit vers l'arrière de la fleur pour en sortir. On estime que ce système de pollinisation astucieux est propre à ce groupe de fleurs. Selon le livre de William Cullina, « Wildflowers », après avoir suivi ce parcours un certain nombre de fois, les abeilles comprennent et visitent moins ces plantes au cours de leurs courtes vies. C'est pourquoi toutes les fleurs ne sont pas pollinisées chaque année.
Photo : Deb Halldorson
Épilobe (Chamerion angustifolium)
L'épilobe est devenu l'emblème floral du Yukon en 1957 et était auparavant classé sous le nom de Epilobium angustifolium. Cette plante vivace peut former de vastes peuplements le long des routes et des voies de chemin de fer, dans les clairières et les zones ouvertes, de la mi-juillet au mois de septembre.
L'épilobe peut pousser à une hauteur de 60 à 180 cm, avec des fleurs rose foncé qui éclosent le long de ses tiges, essentiellement vers le milieu de l'été. L'épilobe est souvent la première plante à pousser après un incendie.
Les abeilles et les syrphes butinent ses fleurs pour leur pollen et leur nectar, tandis que les papillons, les papillons de nuit et les colibris, apprécient son nectar. L'épilobe attire aussi de nombreux mammifères canadiens, parmi lesquels les mouflons d'Amérique, les chèvres de montagne, les orignaux, les rats musqués, ainsi que les pikas, les caribous et les cerfs.
Les autochtones du monde entier ont utilisé cette plante de multiples façons. Ils mangeaient les jeunes pousses nutritives au printemps, ainsi que la moelle de la tige intérieure et des fleurs en été. Les racines étaient également consommées et les feuilles étaient utilisées pour faire du thé. D'un point de vue médicinal, diverses parties de la plante étaient utilisées pour traiter des affections allant des irritations cutanées, aux brûlures, aux piqûres d'abeilles et à l'inflammation. D'autres utilisations de l'épilobe comprennent le tissage de filets de pêche à partir de ses tiges séchées et l'utilisation des poils de ses gousses associés aux poils de chèvres de montagne pour le tissage de couvertures; son amadou est encore employé pour le démarrage des feux et comme pansement associé à la sève collante du sapin baumier.
Territoires du Nord-Ouest
Photo : Jouko Lehmuskallio, NatureGate
Dryade à huit pétales (Dryas octopetala)
Les Territoires du Nord-Ouest ont adopté la dryade à huit pétales, également connue sous le nom d'herbe à plumets, comme emblème floral en 1957. Cette plante vivace des régions septentrionales est circumpolaire, et pousse sur les pentes graveleuses des montagnes, dans les prairies alpines et dans la toundra arctique. On la retrouve dans les trois territoires du Canada et dans les régions septentrionales et montagneuses de la Colombie-Britannique et de l'Alberta. Elle est également connue pour pousser dans les landes calcaires de Terre-Neuve-et-Labrador.
La dryade à huit pétales est un arbuste nain qui s'étend lentement pour former un tapis de feuilles persistantes sur le sol, ce qui en fait une plante utile pour la stabilisation des pentes. Ses feuilles coriaces et étroites étreignent le sol et persistent souvent jusqu'à l'année suivante, offrant une source de nourriture utile après la fonte des neiges. Les tiges duveteuses poussent peu de temps après la fonte des neiges, chacune portant une seule fleur d'un blanc crémeux à huit pétales autour d'un cœur jaune d'étamines. La dryade à huit pétales fleurit de juin à août. Ses graines comportent un long élément similaire à une plume qui donne prise au vent et facilite la dispersion.
Les pikas se nourrissent de cette plante, tout comme les insectes qui en pollinisent les fleurs. Le boloria alberta, papillon limité à certaines parties des montagnes Rocheuses, a été observé pondre ses œufs sur cette espèce de dryade.
Photo : CWF Photo Club
Saxifrage à feuilles opposées (Saxifraga oppositifolia)
La saxifrage à feuilles opposées est devenue l'emblème floral du Nunavut en l'an 2000. Il s'agit d'une plante arctique et alpine très répandue, qui pousse au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, dans les régions alpines de la Colombie-Britannique et de l'Alberta, dans le nord du Québec et de Terre-Neuve-et-Labrador, et dans certaines parties de la Nouvelle-Écosse. Les extrémités septentrionales du Manitoba et de l'Ontario sont également considérées comme l'habitat de la saxifrage à feuilles opposées.
La saxifrage à feuilles opposées porte des fleurs violettes, bien qu'elles puissent aussi avoir une teinte magenta ou rose pâle. Elle figure parmi les premières plantes de l'Arctique à fleurir, et ses fleurs s'élèvent au-dessus d'un tapis arrondi de petites feuilles vertes semblables à des écailles.
Les lièvres arctiques et les caribous de Peary mangent cette plante, alors que les insectes se nourrissent des fleurs tout en les pollinisant.
Les Inuits utilisaient les tiges et les feuilles pour faire du thé, et ses fleurs fraîches comme source de nourriture, en particulier dans des zones où les baies d'autres plantes ne sont pas disponibles.
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