April Overall
Vous avez pris l’engagement de ne pas manger de saumon d’élevage. Bravo! Alors... quoi maintenant? Si vous êtes comme moi, vous avez une pile de livres de recettes remplies d’idées pour accommoder le saumon. Saumon sur planche de cèdre, pâté au saumon, hamburgers de saumon... il y a de quoi perdre le nord! Mais ne vous en faites pas! Avec quelques bons conseils, vous serez capable de vous orienter dans votre poissonnerie comme le plus aguerri des vieux loups de mer! Poursuivez votre lecture pour tout savoir sur le saumon.
À l’épicerie
Atlantique. Pacifique. Coho. Sockeye. Frais. Sauvage. Biologique. Tant d’étiquettes pour ce poisson! Avouons que cela ne nous facilite pas la tâche. C’est pourquoi nous avons compilé pour vous une liste de choses à faire et à ne pas faire.
- Oui : sachez à quoi ressemble un saumon en bonne santé. Choisissez un saumon à la chair luisante et aux yeux translucides. Si possible (et si cela ne vous gêne pas trop!), reniflez-le : il ne devrait dégager aucune odeur poissonneuse.
- Non : n’achetez pas de saumon de l’Atlantique. Vous avez bien lu. Si l’étiquette indique « saumon de l’Atlantique », il y a fort à parier que c’est du saumon d’élevage. En effet, il n’existe aucune activité légale de pêche commerciale du saumon dans l’Atlantique.
- Oui : prêtez attention aux désignations des espèces — rose, coho, rouge (ou sockeye), royal (ou quinnat), voilà des saumons qui sont le plus souvent sauvages. En ce qui concerne le saumon quinnat, posez la question au poissonnier, car on trouve de cette espèce dans les élevages.
- Oui : prenez la parole. Nous, les consommateurs, avons le pouvoir de déterminer quels produits nous seront offerts à l’épicerie. Demandez que l’épicerie s’approvisionne en saumon sauvage en expliquant que vous avez décidé de ne plus manger de saumon d’élevage tant que les pratiques actuelles auront cours dans l’aquaculture : cela produira un effet.
- Non : ne vous fiez pas au mot « frais » sur les étiquettes. Dans le cas du saumon, ce n’est pas un synonyme de « sauvage ». En fait, c’est presque à coup sûr du saumon d’élevage.
- Oui : achetez votre saumon à une poissonnerie de quartier. Ceux qui y travaillent sont des spécialistes qui pourront vous répondre si vous leur demandez d’où provient leur saumon.
Au restaurant
Sans vouloir porter ombrage au chef, vous aimeriez bien savoir d’où vient votre saumon. Voici comment s’informer sans froisser personne.
- Oui : consultez le menu. Si le menu indique « saumon de l’Atlantique », c’est sûrement du saumon d’élevage. Évitez d’en commander. Mieux encore, dites au serveur que vous auriez aimé qu’on vous propose du saumon sauvage du Pacifique.
- Oui : demandez si le saumon est sauvage ou d’élevage. Si votre serveur ne sait pas, suggérez-lui de s’informer avant votre prochaine visite.
- Non : ne vous fiez pas à la couleur rose de votre saumon. La jolie couleur de votre saumon peut indiquer qu’il est sauvage (le rose lui vient de sa diète à base de crevettes et de krill)... mais le saumon d’élevage est nourri de granulés contenant des colorants pour teindre sa chair en rose. Pas trop ragoûtant, hein?