Apr 12, 2016
April Overall
Faites certifier votre jardin
Lorsque vous ferez certifier votre jardin avec la FCF, vous saurez que vous avez créé un refuge pour la faune sur votre propriété. En offrant de la nourriture, de l'eau et des abris aux animaux sauvages, vous les aidez à survivre aux hivers les plus rigoureux et aux étés les plus chauds. Pourquoi pas obtenir une certification de la FCF par la même occasion?
Quand j'ai commencé à travailler à la Fédération canadienne de la faune, j'étais dans le milieu de la vingtaine, célibataire, et je vivais dans le centre-ville d'Ottawa. Je n'avais jamais imaginé une vie en banlieue. En fait, je me souviens clairement d'avoir proclamé à mes collègues que je demeurerais toujours une citadine. Quelques années plus tard, mon mari et moi sommes en train de construire une maison en banlieue. Note personnelle : ne jamais dire jamais.
Je me suis éclatée à étudier des échantillons et à choisir jusqu'au moindre détail de notre maison, mais maintenant que la date de notre déménagement approche, je commence à me sentir coupable. Je sais qu'en construisant une nouvelle maison, je dérobe tout simplement un habitat à la faune sauvage pour pouvoir avoir le mien. Et ça me dérange. Je me suis rendu compte que la seule façon de me sentir vraiment bien chez moi, c'est de faire les choses correctement. Pour moi, cela signifie offrir le peu d'espace de vie extérieur que je possède à la faune.
LA FCF À LA RESCOUSSE
Travaillant à la Fédération canadienne de la faune, j'ai la chance d'avoir des spécialistes du jardinage pour collègues et tellement d'informations à portée de main que je pourrais passer des semaines à en faire le tri. Grâce à la FCF, j'ai appris que pour être accueillant pour la faune, un jardin doit pouvoir offrir de la nourriture, de l'eau, des abris et de l'espace. Je sais que je dois éviter d'utiliser des pesticides à tout prix et que je dois remplir mon jardin de plantes indigènes, mieux à même de répondre aux besoins de la faune locale que d'autres végétaux.
UN PETIT MESSAGE D'AVERTISSEMENT
Avant que je vous divulgue mon plan, je dois vous mentionner que je suis une jardinière débutante et que même ma mère a cessé d'acheter des plantes à suspendre sur le balcon de mon appartement, car un trop grand nombre ont connu une fin prématurée. Je dois aussi mentionner que le jardin de notre nouvelle maison est plutôt minuscule. Minuscule comment? Imaginez un petit jardin dans votre tête; maintenant, divisez cet espace de moitié et vous aurez à peu près les dimensions. Je me heurte donc à quelques défis. Mais au lieu de baisser les bras, je me fixe des objectifs en accord avec mes valeurs. J'ai décidé de faire tout mon possible pour créer un petit paradis pour les espèces fauniques qui me préoccupent particulièrement – des espèces dont les effectifs sont en baisse. Et je fais aussi une place aux animaux qui me font sourire – j'adore les animaux mignons qui ressemblent à des peluches. Ces espèces méritent un accueil du type « mi casa es su casa ». Je vais donc travailler dans ce sens – un projet de jardinage à la fois.
POUR LES OISEAUX
J'ai toujours eu un faible pour les oiseaux. J'ai raté une fois mon bus scolaire en tentant désespérément de sauver un merle d'Amérique des griffes d'un chat du quartier (j'ai gagné!). Chaque fois qu'Ottawa est frappée par une vague de froid, je m'inquiète du sort des oiseaux. Alors, naturellement, je voudrais offrir à mes oiseaux préférés un petit coin pour se reposer et se ressourcer. Pour mes charmants amis ailés, je vais :
- mettre en place un dispositif d'alimentation près de notre baie vitrée, et le remplir de graines de tournesol – met préféré des cardinaux, des juncos, des mésanges, et d'autres encore;
- offrir une mangeoire en silo remplie de graines de guizotia (ou niger) aux chardonnerets et aux roselins familiers;
- ajouter un bain d'oiseaux pour offrir à mes amis à plumes un endroit où se désaltérer et se rafraîchir;
- planter des arbustes et des arbres à fruits comme le cornouiller et l'amélanchier – ils offrent la possibilité de picorer aux jaseurs et aux merles d'Amérique, et également un abri contre les prédateurs et le mauvais temps;
- installer un nichoir dans un coin ensoleillé de mon jardin.
POUR LES CRAPAUDS
Selon le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, le Canada compte 41 espèces d'amphibiens en péril. Il est facile d'accorder davantage d'attention aux animaux mignons qui ressemblent à des peluches, mais les grenouilles, les salamandres et les crapauds maintiennent vraiment nos écosystèmes en santé (de plus, ils aiment croquer les insectes agaçants comme les perce-oreilles!). Si mon jardin était plus grand, je construirais certainement un étang pour attirer les grenouilles (elles ont besoin d'un plan d'eau pour s'en sortir) mais, comme vous le savez, il est minuscule, aussi je limite mes efforts aux crapauds. Saviez-vous qu'un seul crapaud peut manger plus de 1000 perce-oreilles en un été? C'est assez impressionnant!
Je vais créer un abri pour les crapauds dans un petit coin ombragé de mon jardin et aussi placer des bûches dans nos puits de fenêtres – offrant ainsi une échappatoire aux crapauds (et aux serpents!) qui pourraient y tomber.
POUR LES PAPILLONS
J'ai été ravie d'apprendre que les effectifs des papillons monarques ont l'air de rebondir cette année. Mais je ne suis pas vraiment prête à me reposer sur le fait que leur nombre va continuer à augmenter et à ne plus leur apporter notre aide. Pour mes papillons préférés :
- J'éviterai d'utiliser des pesticides dans mon jardin – ils sont mortels pour ces créatures délicates
- Je planterai de l'asclépiade, car cette plante (que beaucoup considèrent comme une mauvaise herbe) est essentielle à la survie des chenilles des papillons monarques
- Je créerai un chemin reliant les deux parties de mon jardin à l'aide de pierres plates qui pourront notamment offrir une possibilité de se prélasser au soleil aux monarques et à d'autres papillons aussi
POUR LES ABEILLES
Je dois vous faire une confession. Je suis terrifiée par les abeilles. Mais je ne suis pas allergique. J'en ai juste une peur irrationnelle. Lors de mon premier rendez-vous avec mon mari, je me suis retrouvée m'agitant en tout sens sur une terrasse sur toit, après qu'une abeille se soit trop rapprochée de ma zone de confort. Je ne sais pas comment j'ai obtenu un deuxième rendez-vous. Mais cette demoiselle en détresse est prête à mettre ses craintes de côté parce que nous savons tous qu'un monde sans abeilles aurait des conséquences dramatiques sur nos vies (nous leur devons une bouchée sur trois des aliments que nous consommons).
Pour accommoder tout le monde, je planterai de bonnes sources de nectar dont les abeilles raffolent dans mon jardin-avant. Des plantes comme les amélanchiers, les cornouillers, les roses sauvages et les verveines hastées permettront aux abeilles de bourdonner sur ma propriété du printemps jusqu'à l'automne.
Maintenant, je mets mon plan à exécution! Voulez-vous vous joindre à moi?