Bienvenue, 
top-page-banner-2-k.jpg

Des espèces au bord de l’abîme



April Overall

Photo par: Bert de Tilly

La Fédération canadienne de la faune donne le coup d’envoi de la nouvelle année avec un nouvel éventail de projets à financer. En 2011, le Programme pour les espèces en voie de disparition apportera un soutien à toute une nouvelle série d’espèces, de la petite huître plate du Pacifique au gigantesque épaulard.

Huître plate du Pacifique
L’huître plate du Pacifique est la seule huître indigène en Colombie-Britannique. Depuis 2003, sa situation est jugée préoccupante en raison de la surpêche, de la présence de charges sédimentaires et de la pollution. Le Centre for Shellfish Research (centre de recherches sur les mollusques et les crustacés) de la Vancouver Island University et le World Fisheries Trust s’associent pour accentuer le suivi de la situation des huîtres et parvenir à une meilleure connaissance des besoins de cette population sur le plan biologique et en matière d’habitat.

Anguille d’Amérique
Jugées préoccupantes en 2006, les Anguilles d’Amérique de la Nouvelle-Écosse ont passé inaperçues nombre d’années, jusqu’à maintenant. Leurs congénères du lac Ontario et du Haut Saint-Laurent sont en péril en raison de l’altération de leur habitat, des barrages, des pêcheries, des fluctuations des conditions océaniques et des effets des pluies acides. La Bluenose Coastal Action Foundation s’efforcera de découvrir comment se portent les populations de la Nouvelle-Écosse et de voir quel est l’incidence de leur milieu sur leur santé.

Caribou des bois
L’une des raisons pour lesquelles le caribou des bois est considéré comme étant menacé est la décroissance que sa population semble subir en raison de la prédation. De nombreux faons ne survivent pas à leur première année parce que des prédateurs, notamment les loups et les ours noirs, en font leurs proies. Des chercheurs du département de biologie de l’Université de l’Alberta travaillent à réduire cette menace pendant la saison de mise bas. Pour en savoir davantage sur ce projet, cliquez ici!


Esturgeon jaune – Saskatchewan
Au cours du siècle dernier, le nombre d’esturgeons jaunes du bassin versant de la rivière Saskatchewan s’est gravement réduit en raison de la surpêche, ainsi que de la perte et de la fragmentation de l’habitat. Des chercheurs du département de biologie de l’Université de la Saskatchewan (site Web en anglais)  étudient les préférences des jeunes esturgeons jaunes en matière d’habitat.

Truite fardée
Des chercheurs du département de zoologie de l’Université de la Colombie-Britannique étudient les facteurs environnementaux, biologiques et anthropiques entraînant des croisements entre les truites fardées versant de l’ouest, indigènes à la région, et les truites arc-en-ciel qui y ont été introduites. Cette étude aidera les chercheurs à déterminer les meilleures mesures d’intendance des populations en péril de truites fardées versant de l’ouest.

Couleuvre mince
La couleuvre mince a été inscrite à la liste des espèces menacées principalement parce qu’on n’a d’elle qu’une connaissance insuffisante. Le Mersey Tobeatic Research Institute espère changer cet état de choses en Nouvelle-Écosse en parvenant à une meilleure connaissance de l’aire de répartition de l’espèce et en découvrant ses préférences en matière d’habitat pendant la période hivernale.

Esturgeon jaune
À l’aide de marqueurs acoustiques, des chercheurs de l’Université de Lethbridge suivront les déplacements d’esturgeons jaunes d’une population en voie de disparition dans la rivière Saskatchewan Sud afin de mieux connaître la répartition de ces poissons, leurs habitats essentiels, ainsi que leur évolution saisonnière au sein de leurs habitats.

Ophiogomphe de Howe
Le Centre de données sur la conservation du Canada atlantique s’emploie à recenser les ophiogomphes de Howe le long de la rivière Ristigouche, au Nouveau-Brunswick, et de la rivière St. Mary’s, en Nouvelle-Écosse. La situation de cette espèce de libellule est considérée comme préoccupante depuis 2008, mais il est difficile de trouver les adultes, et les chercheurs doivent donc s’en rapporter à leur exuvie (la peau qu’ils abandonnent en éclosant).

Naseux de Nooksack
En voie de disparition, le naseux de Nooksack est mis en péril par le débit extrêmement bas que l’extraction d’eau de surface et d’eau souterraine occasionne dans les cours d’eau où il vit. Des chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique étudient les caractéristiques que le naseux de Nooksack doit retrouver dans son habitat. Ils souhaitent ainsi savoir quel débit est nécessaire pour assurer la protection de l’espèce.

Tortue mouchetée
Environ 40 p. 100 des tortues d’eau douce de la planète sont considérées par l’Union internationale pour la conservation de la nature comme étant en danger critique d’extinction, en danger ou vulnérables. Il est essentiel de comprendre tous les aspects de leur vie si nous entendons sauvegarder ces reptiles. Aussi des chercheurs de l’Université Acadia, en Nouvelle-Écosse, étudient-ils le système reproducteur des tortues mouchetées du Canada. Ils tenteront d’élucider les raisons du taux de fertilité très bas observé dans la population des tortues mouchetées de la Nouvelle-Écosse, le processus de détermination de la fécondation par les femelles et le rôle de la territorialité dans le système de reproduction.

Tortues en péril
La prédation au nid est une menace majeure pour la survie des jeunes tortues. C’est pourquoi les chercheurs ont de plus en plus recours à des cages qui réduisent la prédation au nid de 90 p. 100 à 10 p. 100. Ce qui n’a pas été déterminé, c’est l’incidence de ces cages sur la survie des bébés tortues une fois éclos. Et c’est la question qu’examineront des chercheurs dans le cadre d’une étude de l’Université Laurentienne.

Épaulard
La population d’épaulards résidents du Nord est considérée comme menacée depuis 2001 en raison des effectifs restreints de ses populations, de son faible taux de reproduction, d’une décroissance mystérieuse de ses populations et de périls d’origine humaine. La Gitga’at Land and Resource Stewardship Society et la North Shore Cetacean Society s’emploient à identifier les habitats essentiels des épaulards de la population résidente du Nord dans l’entrée Caamano, en Colombie-Britannique.

Tortue peinte de l’Ouest
En raison de perturbations d’origine humaine, le nombre de tortues peintes de l’Ouest diminue, si bien que les organismes d’étude de la situation des espèces sauvages considèrent maintenant que cette espèce est en péril. Dans le but d’être bien au fait de la santé de la population de ce reptile, l’Université Thompson Rivers s’emploie à recueillir des données cruciales à propos de son habitat sur la côte Ouest, dans les lacs Arrow.

Passes à poissons
Les barrages hydroélectriques et les barrages de régularisation des eaux barrent la route aux poissons migrateurs. Les passes à poissons, des dispositifs dont la fonction est de permettre le passage des poissons à un endroit, ont rarement fait l’objet d’études visant à vérifier leur efficacité. En 2005, une passe migratoire à cloisons percées de fentes verticales a été installée sur la rivière Richelieu, au Québec; elle semble avoir laissé passer efficacement des esturgeons et elle a été conçue pour permettre le passage de colonies entières de poissons. Un projet de recherches mis en œuvre par l’Université Carleton contrôlera l’efficacité du dispositif afin d’établir des critères pour la conception des passes à poissons au Canada.


Captures accessoires de tortues
Des recherches récentes ont montré que certaines méthodes employées par des pêcheries commerciales pouvaient entraîner des prises accessoires considérables. Parmi les victimes potentielles, diverses espèces de tortues, des reptiles qui ne peuvent respirer lorsqu’ils sont pris dans les filets, notamment des chélydres serpentines, des tortues peintes, des tortues musquées et des tortues géographiques. Un projet de recherches de l’Université Carleton vise à modifier les filets afin d’amener une diminution du nombre de captures accessoires de tortues dans le contexte des activités halieutiques en eau douce de l’Est de l’Ontario.

Béluga
La chasse aux bélugas du Saint-Laurent, qui a été pratiquée du XVIIe siècle au milieu du XXe, a réduit cette population, considérée maintenant comme menacée, à un petit nombre d’individus. Les bélugas que l’on trouve encore dans cette région se sont divisés en plusieurs groupes. Les raisons de cette division sont un mystère. Des chercheurs de l’Université Saint Mary’s tentent d’identifier les facteurs qui y ont conduit et étudient l’incidence de cette structure sur la santé des bélugas.

Grenouille maculée de l’Oregon
Au Canada, il reste seulement trois populations reproductrices de grenouilles maculées de l’Oregon (Rana pretiosa); en tout, ce sont 500 grenouilles qui font en sorte que l’espèce n’est pas disparue du pays. De tous les amphibiens canadiens, c’est celui qui est le plus en péril, et ce péril vient du manque d’aires de reproduction et de croissance convenables. Des chercheurs de l’Université Simon Fraser s’emploient à déterminer quelle méthode de réintroduction est la plus appropriée pour l’espèce.