Mar 12, 2015
April Overall
Au printemps, pendant que vous lavez vos fenêtres, que vous passez l’aspirateur derrière le divan (oh! quelles horreurs!) et époussetez les plinthes, les oiseaux du Canada bichonnent eux aussi leur nid douillet. Pour découvrir les types variés de nids que nos amis à plumes construisent chaque printemps, poursuivez la lecture.
Le manoir
Les pygargues à tête blanche sont des oiseaux bien cossus. Ils n’assortissent peut-être pas leurs constructions d’une aile est et d’une aile ouest, mais ils ne se contentent pas d’un logis modeste non plus. Les mâles et les femelles ramassent des branches et des brindilles et construisent d’abord un « petit » nid à une hauteur d’environ 15 à 37 mètres. Chaque année, cependant, ils augmentent la taille du nid. Au bout d’un certain temps, leur demeure est si grande qu’un être humain pourrait s’y asseoir confortablement (ne prenez pas cette remarque pour une suggestion). Quelle taille peut ainsi atteindre un nid de pygargues à tête blanche? Le record, à ce jour, revient à un nid de St. Petersburg, en Floride, mesurant trois mètres de diamètre et six mètres de profondeur.
La hutte de terre
N’avons-nous pas tous une pensée de réjouissance lorsque nous apercevons le premier merle d’Amérique au terme d’un hiver long et froid? La présence des merles d’Amérique est un indicateur merveilleux que le printemps est enfin arrivé. Les merles d’Amérique confectionnent leurs nids avec les signes mêmes du printemps : de l’herbe, des brindilles et de la mousse. Les femelles assemblent ces matériaux de manière à ce que le nid ait une forme de bol; elles les fixent avec de la boue. Lorsque la construction du nid est achevée, elles le tapissent d’herbes sèches supplémentaires pour que les oisillons y soient bien. Les merles d’Amérique ne sont guère difficiles sur l’emplacement de leurs nids; ils choisissent habituellement la moitié inférieure des arbres, mais ils peuvent aussi nicher sur les gouttières, les avant-toits et même sur les lampes de terrasse.
La cabane en bois rond
La prochaine fois que vous apercevrez un arbre mort (particulièrement si c’est dans votre cour), examinez-le un peu plus attentivement. Vous verrez le potentiel qu’il recèle encore. Bien des animaux trouvent des abris dans des arbres morts. C’est notamment le cas du pic mineur. Pour faire son nid, cet oiseau intéressant choisit des conifères qui sont soit morts soit partiellement morts, car le bois (probablement infesté de champignons) est beaucoup plus mou, et il est ainsi beaucoup plus facile d’y percer un trou. Il faut d’une à trois semaines de travail au mâle et à la femelle pour percer et aménager une cavité de nidification dans ces arbres (imaginez le temps que ça leur prendrait s’ils choisissaient un arbre vivant en bonne condition!). Lorsqu’ils ont fait un trou d’entrée (de 2,5 à 4 centimètres de diamètre), ils font à l’intérieur de l’arbre une cavité de 15 à 30 centimètres de profondeur où ils déposeront leurs œufs sur des copeaux de bois.
Le petit appartement
Les colibris à gorge rubis construisent de tout petits nids pour élever leurs oisillons. Ils sont si petits (à peu près de la taille d’un dé à coudre) qu’on les confond facilement avec les nœuds des arbres. Les colibris font leurs nids sur des branches minces de chênes, de bouleaux, de peupliers et de pins à une hauteur d’environ 3 à 12 mètres. Il s’agit peut-être de mininids, mais leur assemblage demande quand même beaucoup de travail. Pendant une période de 6 à 10 jours, les oiseaux-mouches ramassent des chardons ou des pissenlits qu’ils fixent ensemble à l’aide de fils d’araignée ou de résine de pin. Par mesure de camouflage, ils ajoutent des morceaux de mousses et de lichens sur les parois extérieures.
Le chalet
Un havre de paix. Comme les plongeons huards ont de la difficulté à marcher sur terre, il est important pour eux que leurs nids soient aussi près de la rive (d’une rivière ou d’un lac) que possible. Ils construisent aussi leurs nids dans des endroits camouflés et privés sur des berges assez escarpées afin de pouvoir s’y rendre sous l’eau, en échappant ainsi au regard d’éventuels prédateurs. Pendant une période d’une semaine à la fin mai ou au début juin, les plongeons huards réunissent les matières végétales nécessaires à la construction du nid. Ils reviennent au même nid d’année en année plutôt que d’en construire de nouveaux.
La hutte hamac
Les orioles du Nord construisent des nids particulièrement originaux : une longue poche composée d’herbes, d’écorce, de laine, de ficelle, de lignes de pêche et même de poils de chevaux. Le tissage de ces nids remarquables peut demander jusqu’à quinze jours aux femelles. Elles les construisent sur des ormes d’Amérique et des érables. Lorsqu’ils sont terminés, les nids ont une profondeur de trois ou quatre pouces. Les œufs sont déposés au fond (de 8 à 10 centimètres de largeur) sur des plumes.
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