Jul 13, 2017
April Overall
L’enchevêtrement fait beaucoup de victimes parmi cette espèce en voie de disparition.
La baleine noire de l’Atlantique Nord est un gros mammifère marin ayant une masse corporelle d’environ 70 tonnes et dont la longueur peut atteindre les 17 mètres. Ces colosses prennent du temps avant d’atteindre la maturité; les femelles, par exemple, n’arrivent pas à la maturité sexuelle avant l’âge de 10 ans. Une fois enceintes, elles donnent naissance à un seul baleineau.
Conséquemment, les populations ne prennent pas beaucoup d’ampleur. Heureusement, ces baleines vivent longtemps - une baleine noire peut vivre jusqu’à 75 ans. Tristement, certaines baleines noires dans l’océan Atlantique ont vu leur espérance de vie réduite.
La population de baleines noires de l’Atlantique Nord est en voie de disparition. Il ne reste qu’une cinquantaine d’individus sur l’étendue de l’aire de répartition. De deux à six baleines sont tuées annuellement par l’enchevêtrement dans des engins de pêche. En outre, selon l’apparence des cicatrices, il est fort probable que plus d’une centaine de baleines noires de l’Atlantique Nord s’enchevêtrent dans des cordes tous les ans.
Il faut faire quelque chose. Nous ne pouvons pas nous résigner à laisser disparaître cette espèce menacée. Nous avons la responsabilité de protéger ces mammifères marins. La Fédération canadienne de la faune prend des mesures sur la côte est à cette fin.
Nous avons donc tenté de découvrir l’endroit précis où la baleine noire de l’Atlantique Nord est le plus en danger sur la côte Atlantique. Nous avons cerné deux endroits dans les eaux canadiennes où les baleines noires se rassemblent – notamment, le bassin Grand Manan dans la baie de Fundy et le bassin Roseway dans la plate-forme Néo-Écossaise.
Maintenant que nous savons où le risque est le plus élevé, nous devons le réduire. Nos chercheurs travaillent sans relâche pour assurer la sécurité de la baleine noire dans ces régions. Nous savons que nous devons maintenant convaincre l’industrie de la pêche d’éviter de pêcher dans ces deux endroits durant les mois de juillet et d’août (période durant laquelle il y a le plus haut taux d’enchevêtrement). Ainsi, nous pourrons réduire le risque d’enchevêtrement de 30 %, ce qui pourrait se traduire par la survie plutôt que la disparition de l’espèce.
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