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Le grand méchant loup?


Mar 12, 2012
April Overall

Grey Wolf looking at you

Quand j’étais enfant, je faisais des cauchemars au sujet des loups. Je jouais dehors et ils arrivaient en courant depuis le champ voisin. Pour me croquer. Pas étonnant que j’ai été horrifiée! Les contes de fées que nous racontons à nos enfants présentent presque toujours les loups comme de grands méchants. La gentille grand-mère du Petit Chaperon Rouge a été avalée par un loup. Le grand méchant loup a rôdé autour des maisons des trois petits cochons. Et qui peut oublier le sort du garçon qui criait au loup? Gloups. C’est effrayant pour un enfant.

En réalité, les loups ne sont pas tous si mauvais. Je ne veux pas dire que sont des peluches contre lesquelles on a envie se blottir, mais ils ne sont certainement pas aussi menaçants que le portrait qu’en a fait notre société.

En fait, il se pourrait que les loups jouent un rôle essentiel dans la santé des écosystèmes. En chassant de préférence de grands animaux, les loups contribuent à contrôler les populations. Les chercheurs ont constaté que dans les régions où les loups sont absents, comme sur l’île d’Anticosti, en Pennsylvanie et dans le Wisconsin, les populations de cerfs de Virginie ont explosé et ont endommagé les forêts.

Les loups contribuent également au contrôle des mésoprédateurs (les prédateurs de taille moyenne, comme les coyotes). Une étude de la Oregon State University a révélé que la restauration des populations de loups dans la nature était suivie d’une chute du nombre de coyotes. Dans le Parc national de Yellowstone, l’augmentation du nombre de loups a engendré une réduction du nombre de coyotes de 50 %. Et le loup n’est pas le seul grand prédateur à profiter des avantages. Dans le nord-ouest des États-Unis, les effectifs des lynx du Canada ont augmenté parce que leur proie principale, le lièvre d’Amérique, a prospéré grâce au repli des populations de coyotes résultant de la réapparition des loups. Il semble donc que les loups sont essentiels au maintien d’un équilibre sain des écosystèmes.

Ainsi, peut-être que les livres se sont trompés. Peut-être devrions-nous cesser de démoniser ces belles canines bénéfiques, et commencer à les admirer.