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Maman et moi


May 9, 2013
Claire Preston

Photo : Christine Jones

Le lien qui unit les mères et leurs petits est indéniablement l’un des liens les plus forts et les plus importants qui existent entre des animaux. Pour les nouveau-nés, ce lien est le premier dans leur existence; ils apprennent tout de leur mère, et notamment des moyens de survie et des repères sociaux. En plus d’être importante sur le plan émotionnel, cette relation peut accroître les chances de survie des petits et celles de l’espèce dans son ensemble.

Voici trois exemples formidables qui mettent en évidence la force et l’importance du lien entre mère et petits dans le règne animal.

Un parfum de maternité

Deer mouse

« Marco! Polo! »

Moutain goat

 

Dans les jupes de leur mère

Pod of killer whalesSaviez-vous que les épaulards femelles vivent plus longtemps après leur période reproductrice que les femelles de toute autre espèce à l’exception de l’être humain? Elles cessent de se reproduire dans la trentaine ou la quarantaine, mais elles peuvent vivre plus de quatre-vingt-dix ans. Des recherches ont montré que la présence dans un groupe d’une femelle qui ne se reproduit plus augmente de manière considérable la survie de la progéniture la plus âgée.

Au sujet de la dynamique sociale des groupes d’épaulards, mentionnons que ces animaux restent avec leur mère dans un groupe unique pendant toute leur vie. Lorsque les mâles d’un groupe s’accouplent, avec des femelles d’un autre groupe, ce sont les femelles qui s’occupent de la progéniture, dans l’autre groupe. En revanche, lorsque les femelles d’un groupe s’accouplent, les petits restent avec leur mère, ce qui accroît la compétition alimentaire au sein de ce groupe.

En théorie, il semblerait logique que les femelles puissent assurer une meilleure propagation de leurs gènes en concentrant leur énergie sur leur progéniture mâle, et des recherches ont permis d’obtenir des données appuyant cette hypothèse. On a constaté que les épaulards mâles restent en quelque sorte dans les jupes de leur mère; ils ont du mal à survivre sans son aide. Chez les épaulards mâles, on observe une mortalité quatorze fois supérieure dans la période d’un an suivant la mort de leur mère. Ce besoin plus important de soins dispensés par les mères à leurs fils adultes offre une explication très pertinente au fait que les épaulards femelles vivent si longtemps après leur ménopause.