Bienvenue, 
groundhog-illustration-hibernation-wake.jpg

C'est votre appel de réveil


Mar 16, 2017
April Overall

Vous êtes-vous déjà réveillé après une longue sieste l'après-midi, en vous demandant quel jour il était? Un petit somme peut vous faire perdre vos repères pendant une minute ou deux. Essayez donc plusieurs mois de sommeil. Alors, comment les animaux savent-ils quand ils doivent faire le plein de sommeil et quand ils doivent se dégourdir les pattes? Et que font-ils une fois qu'ils ont reçu leur appel de réveil?

Revenir d'entre les morts

Alors que de nombreux amphibiens recherchent un lieu humide où se reposer l'hiver, d'autres se mettent en quête d'un lieu où hiberner sur terre. Le crapaud d'Amérique, par exemple, s'enfouit dans le sol, sous le niveau de gel, pour sommeiller pendant l'hiver. La rainette crucifère recherche des crevasses dans le bois ou les roches, ou s'enfouit dans la litière de feuilles. Alors que ces lieux de repos abritent ces amphibiens tout l'automne, quand le bonhomme hiver arrive, ils gèlent. En fait, leur respiration s'arrête et leur cœur cesse de battre. Sont-ils morts? Pas vraiment! À mesure que les températures deviennent plus clémentes au printemps, leurs corps se réchauffent, leurs cœurs recommencent à battre, et ils se remettent à respirer.

Briser une étreinte

De nombreux insectes utilisent leur corps pour conserver leur chaleur pendant l'hiver. Les bourdons, par exemple, passent les mois les plus froids blottis les uns contre les autres, afin de maintenir la reine et les jeunes en vie, et de sauver ainsi la colonie. Certains reptiles, comme la couleuvre rayée, parcourent de grandes distances pour trouver un hibernacle approprié ‒ un endroit sûr et sec, où se reposer pendant l'hiver. Une fois qu'ils ont trouvé un hibernacle, ils se blottissent les uns contre les autres pour se maintenir au chaud. Étant donné que ce sont des animaux à sang froid, leurs corps restent toujours à la même température que l'air ambiant. Ils comptent par conséquent sur le réchauffement des températures pour les tirer de leur sommeil.

Brouter

Partout au Canada, les mammifères passent les mois d'automne à engraisser pour se préparer aux froids rigoureux de l'hiver. C'est une bonne chose, car la nourriture est rare! Les ours, comme l'ours brun et le grizzly, peuvent perdre près de 25 pour cent de leur poids en une seule saison d'hiver. Ils survivent en réduisant leur fréquence cardiaque, abaissant leur température corporelle de manière significative (jusqu'à 10 degrés), et ralentissant leur métabolisme. À l'arrivée du printemps, leur ventre gargouille particulièrement, et ils passent de longues journées à la recherche de nourriture afin d'engraisser de nouveau.

Sortir de terre

Certains animaux aquatiques nagent jusqu'au fond des lacs et des étangs pour hiberner dans leurs profondeurs obscures. Les tortues peintes et les grenouilles léopards, par exemple, s'enfouissent au fond des lacs et des étangs, se reposant sur l'apport en oxygène de la boue. Au printemps, quand l'eau commence à se réchauffer, ces animaux remontent à la surface pour respirer.

Se réveiller trop tôt

Un réveil trop précoce peut être très néfaste pour les animaux. La nourriture dont ils ont besoin après des mois d'hibernation n'est pas toujours facilement disponible, et ils peuvent dépenser beaucoup d'énergie à sa recherche. Certaines de nos espèces préférées de chauves-souris sont aux prises avec un réveil trop précoce depuis quelques années ‒ tout cela en raison d'une maladie appelée syndrome du museau blanc (SMB). Le vespertilion brun, le vespertilion nordique et la pipistrelle de l'Est ont été répertoriés en vertu de la Loi sur les espèces en péril comme étant en voie de disparition en raison de cette maladie. Un champignon se développe sur la peau exposée des chauves-souris pendant qu’elles hibernent dans les grottes et les mines. Les températures fraîches de ces abris hivernaux permettent à ce champignon de se développer et de se propager à travers ces sites et sur les chauves-souris elles-mêmes. La maladie se manifeste par une substance blanche duveteuse sur leurs oreilles, leurs ailes et leurs museaux. Cependant, les dommages provoqués par ce champignon ne s’arrêtent pas là. À l'interne, les tissus musculaires et les vaisseaux sanguins des chauves-souris sont touchés, et les chauves-souris finissent par mourir de déshydratation (elles perdent de l'eau et des électrolytes par les ailes) et de faim (elle se réveillent plus fréquemment pendant leur hibernation, et utilisent alors leurs réserves de graisse qui ne peuvent pas être remplacées, faute d'insectes volants). Les conséquences du SMB sont désastreuses : certaines populations canadiennes de chauves-souris ont ainsi vu leurs effectifs chuter de 90 pour cent en trois ans seulement.