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Trouver le mâle idéal


Feb 13, 2014
Claire Preston

Chez la plupart des espèces, lorsqu’il s’agit de trouver un partenaire, les femelles ont tendance à accourir vers les mâles les plus flamboyants, ceux qui semblent supérieurs et qui les font tomber en pâmoison. Ces mâles se font concurrence les uns aux autres auprès des femelles dans l’espoir de les conquérir (habituellement, ce sont les plus costauds qui réussissent). Chez bien des espèces, les mâles qui connaissent le plus de succès (ceux qui engendrent la progéniture la plus nombreuse) présentent souvent une taille plus grande ou des couleurs plus vives et mettent beaucoup plus d’ardeur à faire la cour aux dames. Mais ces dernières se laissent-elles toutes séduire par un déploiement d’apparat?

Il arrive que de petits pots contiennent les meilleurs onguents
Les biches ne se pâment pas toujours devant le mâle le plus costaud du groupe. Certaines études montrent que les femelles d’un an ont davantage tendance à s’accoupler avec des mâles assez jeunes, de moindre statut (c’est-à-dire de moindre stature). Bien qu’on ne connaisse pas la raison de cette tendance, plusieurs hypothèses ont été proposées. D’abord, on pense que les femelles d’un an se rendent peut-être compte qu’il pourrait être difficile de porter jusqu’à terme la progéniture d’un mâle de plus grande taille, et qu’elles cherchent ainsi à éviter la possibilité d’une mise bas prématurée. Comme les femelles d’un an ne sont prêtes à s’accoupler que plus tardivement dans la saison, une autre possibilité pourrait être que les mâles de grande taille soient alors épuisés et qu’elles disposent ainsi d’un choix plus limité de prétendants.

Jolis garçons, écartez-vous!
Des études ont aussi montré que le choix d’un partenaire s’assortit d’un conflit pour les chèvres des Rocheuses femelles : bien que les chèvres des Rocheuses mâles de grande stature soient plus séduisantes et qu’elles transmettent leurs caractéristiques physiques et leur succès de reproduction à leur progéniture mâle, il en va autrement de leur progéniture femelle, qui a tendance à être de plus petite taille et en moins bonne condition que celle qu’engendrent des mâles au physique plus modeste. Cette disparité pourrait influencer les femelles lorsqu’il s’agit de choisir un partenaire, mais la question de savoir si elles tiennent vraiment compte de ces facteurs reste à élucider.

Que le meilleur gagne!
Chez certaines espèces, comme l’éléphant de mer, la saison des amours s’accompagne de combats. Pour réussir à se reproduire, les mâles de ces espèces misent davantage sur des « armes » que sur la taille de leurs testicules. Les éléphants de mer femelles sont attirés par les mâles de grande stature qui affrontent leurs rivaux pour obtenir le titre de mâle le plus séduisant. La corpulence des mâles victorieux leur sert également d’arme avec laquelle ils veillent à être le père de toute progéniture qu’engendreront leurs femelles en empêchant celles-ci de s’accoupler avec d’autres mâles.