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Un semis à l’intérieur


Jan 15, 2016
Sarah Coulber

Sommaire du numéro de mars / avril 2011 de Biosphère.

Faire pousser son jardin à partir de semences apporte sa part de récompenses. Voici cinq trucs pour vous aider à partir du bon pied.

Il y a quelque chose d’excitant dans les signes avant-coureurs du printemps – les jours qui allongent, l’odeur de la terre qui dégèle et les cris des oiseaux migrateurs de retour. Vous pourriez aussi remarquer que les jardiniers qui lancent leurs propres semi commencent déjà leurs préparatifs. On installe des rampes d’éclairage et on remplit des récipients de terreau dans l’attente de la prochaine saison végétative.

Il y a une foule d’avantages à faire pousser ses propres semis. D’abord, les choix sont plus diversifies que chez le pépiniériste. Ensuite, il y a  la satisfaction d’assister é la naissance de vies nouvelles. Il y a surtout des économies substantielles à réaliser, selon le nombre de plants mis en terre. Si l’aventure vous tente, c’est le temps de plonger dans la nouvelle saison. Voici quelques étapes faciles à suivre.

Connaissez vos semences
Chaque semence a ses propres exigences pour la germination. Plusieurs annuelles courantes, comme les tomates et de basilic, ont des besoins assez clairs. Certaines plantes indigènes se sont adaptées à l’environnement nordique et ne germeront qu’après des épisodes de chaleur puis de refroidissement, une stratégie visant à protéger leurs fragiles pousses des aléas de la météo. D’autres encore doivent avoir leur enveloppe légèrement grugée pour imiter ce qui se produirait dans la nature si elles étaient mangées par un animal puis mises en terre à l’excrétion.

Il faut retenir que si certaines graines peuvent se conserver pendant des années dans votre cave, d’autres ont besoin de manipulations qui reproduisent les cycles naturels. Lisez attentivement les instructions sur l’enveloppe ou consultez vos livres de référence.

Préparez votre matériel
Vous aurez besoin un mélange sans sol pour lancer les semis et de contenants pour les y installer.
En matière d’éclairage, les lampes de serre peuvent être préférables à une fenêtre ensoleillée, puisqu’elles aident la plante à pousser droit. Vous pouvez acheter des étagères avec les lampes intégrées. J’ai installé les miennes au-dessus d’une vieille table, soutenues par des blocs de bois aux quatre coins. Je garde aussi quelques blocs sous la main pour remonter les lampes au besoin quand les semis grandissent. J’installe généralement les lampes à une dizaine de centimètres au-dessus des plants, mais je peux varier la distance selon le type de lampes et la température qui règne dans ma cave.

Je dépose les contenants sur des vieux cabarets et plaques de rôtisseur. Ils retiennent l’eau versée en excès à l’arrosage et permettent de transporter plusieurs pots à la fois. Il vous faut aussi un marqueur pour inscrire ce que contient chaque pot parce qu’il est facile d’en perdre la trace.

Plantez vos semences
Remplissez vos contenants de mélange et arrosez bien. Si vos graines sont petites, saupoudrez-les sure le terreau et recouvrez-les légèrement de mélange selon le besoin. Utilisez un vaporisateur pour humidifier le sol sans déplacer les graines. Les graines plus grosses peuvent être simplement enfoncées à la profondeur voulue.
Couvrez au besoin pour conserver l’humidité et lancez un cycle diurne d’environ 12 à 16 heures d’éclairage, en ajustant selon les besoins particuliers des graines.

Éclaircissez ou transplantez
Si vos semis on l’air tassés, élevez-en un certain nombre pour ne conserver que ceux qui ont l’air les plus forts. S’ils se trouvent dans des contenants peu profonds, rempotez-les après l’apparition des cotylédons – les premières feuilles visibles – ou des premières paires de feuilles. Les feuilles qui poussent après les cotylédons ressemblent aux feuilles de la plante adulte. Rempotez les germinations quand elles sont encore jeunes et les racines peu étendues pour minimiser l’arrachement des racines. Il est encore possible de rempoter avec succès des plants plus développés. Peu après, ajoutez un engrais naturel doux, environ toutes les deux semaines.

Acclimatation
Quand vos plants atteignent les lampes, vous pourriez les installer près d’une fenêtre. Procédez au déménagement par une journée nuageuse parce que le soleil direct peut causer un choc trop brutal. Sinon, gardez les stores à moitié fermés ou tendez un rideau ajouré devant la fenêtre pour un jour ou deux.

Quand l’air extérieur est suffisamment réchauffé, transportez vos plants à l’extérieur et posez-les dans un endroit à l’abri du vent et de l’ensoleillement direct. Il n’y a pas de règle précise, mais je commence avec une demi-heure le premier jour, puis j’ajoute une heure par jour. Vous pouvez progresser à ce rythme, en ajustant selon la météo et les réactions des plantes. Vous pouvez aussi choisir de sortir vos plantes à un moment de la journée où la température extérieure s’approche de celle de l’intérieur. Mais ces conditions ne se produiront pas forcément, alors gardez votre sens pratique et tirez le meilleur parti des circonstances.

Finalement, rappelez-vous de garder vos plants à l’abri si on annonce du gel. Quand le sol sera suffisamment réchauffé, vous serez prêt à planter, en tenant compte de la préférence de certaines plantes pour des sols chauds.
Voilà, ces conseils sont des consignes générales. Les méthodes peuvent varier beaucoup, selon le moment de l’année, les choix de semences et vos propres préférences. La géographie joue beaucoup, puisqu’il est parfois possible de lancer les semis directement dans la terre du jardin ou en châssis de couche. De mon côté, j’ai appris qu’il vaut vraiment la peine de lire pour à propos des plantes et des procédés, mais qu’expérimenter un peu ne nuit pas – qui sait quels secrets la nature vous permettra de découvrir?!