Dec 5, 2022
OTTAWA (Ontario), le 6 décembre 2022 – La perte des habitats est la menace principale pour la biodiversité au Canada et doit être combattue par la mise en place de politiques gouvernementales renforcées et des actions personnelles renouvelées, prévient la Fédération canadienne de la faune (FCF) alors que les dirigeants du monde entier s’apprêtent à se réunir à Montréal pour la Conférence des Parties (COP15) des Nations Unies.
« C’est grave », déclare James Pagé, spécialiste des espèces en péril et de la biodiversité à la FCF, après la publication du rapport Espaces sauvages 2020, qui montre que 20 % des espèces canadiennes sont menacées d’extinction.
« Une fois qu'une espèce est perdue, elle disparaît à jamais au Canada (et dans certains cas dans le monde entier) à moins d’énormes efforts entrepris pour sa réintroduction. Et ce qui peut être plus grave, c’est que sept de ces espèces n’étaient présentes qu’au Canada et sont donc maintenant menacées d’extinction à l’échelle mondiale. »
Ce rapport, publié par le gouvernement fédéral et des partenaires dans le domaine de la conservation, établit l’inventaire le plus complet de la biodiversité au Canada à ce jour. Mais au cours des deux dernières années nécessaires à l’analyse des données, la situation ne s’est pas du tout améliorée et il est probable que le nombre d’espèces en péril a augmenté depuis, selon James Pagé.
« Nous faisons aussi face à une menace commune : hormis les éponges, les oursins et les coraux qui dépendent davantage de la qualité et de la température de l’eau, tous les groupes d’espèces sont menacés par la destruction des habitats, qu’il s’agisse des oiseaux, des plantes, des champignons, des mollusques, des insectes ou des mammifères. »
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) se réunit en ce moment, comme il le fait deux fois par an, pour évaluer la situation de plus de 30 espèces. À ce rythme, ce sont près de 120 espèces supplémentaires qui ont été évaluées depuis le rapport Espèces sauvages, selon James Pagé.
Une autre tendance alarmante : le rapport indique que 135 espèces ont probablement complètement disparu du Canada.
La situation de plusieurs espèces, parmi lesquelles le bourdon à tache rousse, la chélydre serpentine, la tortue luth et la baleine à bosse, fait actuellement l’objet d’une évaluation par le COSEPAC. Quatre baleines à bosse ont été retrouvées mortes sur les côtes de la Colombie-Britannique cet automne. La FCF teste actuellement des engins de pêche sans cordes dans les eaux de l’Atlantique et du Pacifique afin de réduire les risques pour les espèces marines.
Le Canada doit agir maintenant pour arrêter et inverser la perte de #biodiversité. En plus de la perte directe des habitats, le changement climatique contribue à dévaster les populations fauniques et leurs habitats.
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La Fédération canadienne de la faune est un organisme national à but non lucratif qui se consacre à promouvoir la prise de conscience et l’appréciation de notre monde naturel. Par la diffusion de connaissances sur l’incidence des activités humaines sur l’environnement, l'organisation de travaux de recherche, la création et l’offre de programmes didactiques, la promotion de l’exploitation durable des ressources naturelles, la recommandation de changements de politiques et la coopération avec des partenaires aux vues similaires, la FCF vise à créer un avenir où les Canadiens vivront en harmonie avec la nature. Pour plus d'information, visitez FédérationCanadienneDeLaFaune.ca.
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