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Les océans et l'atmosphère de la Terre sont étroitement liés. Ensemble, ils forment un élément dynamique de notre système climatique :
- L'eau de la mer s'évapore sous l'effet de la chaleur du soleil pour former de la vapeur dans l'atmosphère de la Planète, qui tombe sur la Terre sous forme de pluie, de brouillard ou de neige. Cette eau, essentielle à tout ce qui vit, s'écoule de nouveau vers la mer.
- Des multitudes de plantes marines microscopiques, appelées phytoplancton, fournissent près de la moitié de l'oxygène que nous respirons. Elles éliminent plus de CO2 de l'atmosphère que l'ensemble des forêts pluviales de la Terre. D'énormes quantités de carbone provenant d'espèces marines mortes sont également emmagasinées dans le fond de l'océan et empêchées d'entrer dans l'atmosphère sous forme de CO2.
- Les océans jouent un rôle important en ce qui concerne l'absorption de la chaleur solaire et le contrôle du climat. Les courants océaniques, toujours en mouvement, dispersent les effets des changements de température sur de grandes superficies et empêchent la température de la Terre de grimper ou de chuter trop rapidement.
- Les modifications de certains facteurs comme l'effet de serre et l'abondance de phytoplancton peuvent modifier les configurations de température et de circulation de nos océans et de notre atmosphère.
Nature, culture et climat
Le changement climatique peut avoir différents effets sur différents groupes culturels au Canada. La nature et les phénomènes climatologiques n'ont pas le même sens partout. Dans les cultures judéo-chrétiennes, le ciel est associé aux puissances divines et cosmiques. Les cultures animistes et hindouistes sont liées davantage à la terre et à l'océan. Les cultures industrialisées sont souvent indifférentes aux flux saisonniers et aux changements rapides et permanents. Les cultures traditionnelles sont associées davantage à la nature cyclique du climat et sont moins habituées au changement. De telles différences font que certaines cultures sont plus sensibles que d'autres au changement climatique du Canada.
Les courants océaniques et atmosphériques
L'océan et l'atmosphère forment l'élément le plus dynamique du système climatique. Les deux échangent et emmagasinent de l'énergie sous forme de chaleur, d'humidité et de mouvement.
Les courants et les températures de l'atmosphère influent sur les courants et les températures des océans. Par exemple, le vent atmosphérique entraîne les courants et agite les eaux de surface, créant un couche océanique mixte dont la température est relativement stable.
À son tour, l'océan influe sur l'atmosphère de nombreuses façons. Ses courants, comme de vastes tapis roulants, transportent l'eau réchauffée ou refroidie sur de longues distances. Le Gulf Stream, par exemple, achemine l'eau du sud de l'Atlantique jusqu'à la côte ouest de l'Europe, produisant un climat beaucoup plus doux que celui du Canada à la même latitude. En absorbant la chaleur atmosphérique et en la dégageant lentement, l'océan rend les climats côtiers moins extrêmes que ceux des continents.
Les climatologistes estiment que les températures plus élevées résultant du réchauffement planétaire pourraient modifier la trajectoire les courants océaniques et causer des changements climatiques à la grandeur de la Planète.
Changement de temps
À cause de leur sensibilité aux changements de température et de leur capacité d’emmagasiner d’énormes quantités d’humidité et de chaleur, les océans pourraient avoir des effets défavorables sur nos conditions météorologiques : fréquence accrue des tempêtes d’hiver provenant du Nord du Pacifique et provoquant de violentes rafales de neige dans l’Ouest du Canada, nombre accru de tempêtes tropicales qui se forment au-dessus des océans chauds et fournissent l’énergie nécessaire a la formation et au déplacement des ouragans vers les continents.
Effritement des côtes du Canada
Le changement climatique pose un défi particulier dans l'Arctique canadien. Ici, le réchauffement atmosphérique est deux fois plus rapide que dans toute autre région. Les températures pourraient augmenter de près de 10° C d'ici la fin du siècle. Les répercussions sont les plus marquées le long de la côte de la mer de Beaufort, où une combinaison de facteurs environnementaux — violentes tempêtes, élévation du niveau de la mer, terres basses du littoral, eaux tièdes s'écoulant du fleuve Mackenzie — ainsi que la rupture prématurée de la glace de mer ont déstabilisé le littoral et accéléré son recul. Les images satellitales révèlent une érosion rapide des lignes de côtes de 1973 en avant. Les scientifiques prévoient une progression de l'érosion de ces importants littoraux sur le plan écologique et la perte d'habitats importants pour l'ours polaire, le caribou de la toundra, l'eider à tête grise et beaucoup d'autres espèces.
Le recul des littoraux de l’Amérique du Sud
La carette et la tortu luth fréquentent les côtes du Canada en été, durant leur migration entre l'Atlantique Nord et la mer des Caraïbes. Elles sont également inscrites sur la liste rouge de l'UICN des espèces en péril. Sur cette liste, la carette est dans la catégorie des espèces menacées, et la tortue luth, dans celle des espèces en voie de disparition. Une grave menace à leur survie est la perte des plages tropicales de nidification, où la vie commence pour ces tortues voyageuses.
Une étude comparant les cartes du littoral du Guyana de1972 et des images satellitales de 1992 mesure l'ampleur de l'érosion côtière dans ce pays de l'Amérique du Sud. Elle montre que certaines parties des côtes du Guyana, y compris des plages de nidification de la tortue de mer et des mangroves riches en éléments biologiques, ont reculé d'une distance variant de quelques mètres à un demi-kilomètre au cours des dernières décennies. Cette étude suggère que les changements climatiques comme l'élévation du niveau de la mer et la fréquence accrue des tempêtes violentes, combinées à la négligence des digues et des barrages et au déboisement des mangroves, pourraient être en faute. Cette érosion pourrait menacer d'innombrables espèces qui comptent sur les habitats côtiers.
Qu'est-ce qu'un écosystème?
Un écosystème est une collectivité naturelle. Il est formé d'éléments biotiques (vivants) et abiotiques (non vivants, de survie). Dans toute région marine ou d'eau douce, comme un marais côtier, une forêt de varech, un puits naturel ou un étang éphémère, les éléments biotiques (plantes et animaux) forment un écosystème avec les éléments abiotiques (soleil, sol, eau, pierres et atmosphère). Le mot écosystème combine deux mots : écologie et système. Éco signifie habitat ou maison. Système se rapporte à la façon interdépendante dont tous les éléments biotiques et non biotiques d'une collectivité naturelle forment un tout, comme les morceaux d'un casse-tête énormément complexe.
Le plus immense de tous les écosystèmes est « l'écosphère». Il comprend les océans de la Planète, l'atmosphère, les continents et toute vie sur Terre. En regardant de plus près, on reconnaît des écosystèmes régionaux — lacs, rivières, estuaires, côtes marines et récifs. Puis on découvre des collectivités naturelles — marais salés, bassins de marée, ruisseaux et tourbières — et des collectivités humaines — villes, villages, banlieues et régions rurales.
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