Comment faire vos propres tisanes
Dans bien des jardins d’utilité faunique, on fait appel à des herbes pour tenir certains visiteurs indésirables à l’écart. La ciboulette et l’ail, de même que le basilic et la menthe poivrée, ont des odeurs qui peuvent être défavorables aux lapins, aux gaufres et même aux fourmis. Et vous pouvez rendre service à nos pollinisateurs en laissant fleurir une partie de vos plantes. Des oiseaux peuvent alors apprécier les graines, tout comme nous, qui pouvons en récolter et en conserver pour l’année suivante
Les herbes forment également une partie importante et très appréciée de notre histoire médicinale et culinaire. Si leur utilisation dans des rôtis, des soupes, des salades et d’autres mets n’a jamais vraiment diminué, il en va toutefois autrement de la connaissance de leurs bienfaits pour notre santé. Un regain d’intérêt pour les moyens naturels de prendre soin du corps a cependant entraîné une augmentation de l’utilisation d’herbes et d’autres ingrédients naturels dans la fabrication de produits pour le soin de la peau et de thés, entre autres. Si vous avez envie d’essayer de faire vos propres tisanes, poursuivez la lecture!
Choisir les herbes à utiliser – l’innocuité des plantes et leur agencement avec votre jardin et votre mode de vie
Il est important de choisir des herbes dont le goût vous plaira et dont l’innocuité est de notoriété publique. La menthe poivrée, bonne pour les systèmes digestif et immunitaire, et la camomille, qui donne une tisane calmante aidant la digestion, sont deux plantes couramment cultivées. Les soucis, ou calendulas, sont doux au goût et bons pour l’inflammation. Quant à nos rosiers indigènes, ils ont des fruits appelés églantines ou cynorhodons, qui sont bons pour certains animaux, notamment des oiseaux. Ils donnent aussi, pour nous, une tisane douce et riche en vitamine C!
Bien qu’il faille plutôt s’habituer à son goût en tisane, le thym peut ainsi être utile pour le corps en cas de rhume ou de maladie respiratoire. Pour améliorer le goût, vous pouvez le mélanger à d’autres fines herbes qui le masqueront ou bien ajouter du stévia séché en poudre. Le stévia est une herbe très sucrée, mais douce pour le corps et considérée comme une solution de rechange sûre pour les diabétiques. À l’état pur, il est vert comme toute autre plante à feuilles que vous faites sécher, mais vous pouvez aussi utiliser une poudre de stévia transformée, blanche, ou des gouttes liquides, si vous préférez, mais leur saveur tend à être plus forte et n’est pas la tasse de thé de tout le monde (excusez le jeu de mots). En parlant de tisanes auxquelles il peut être nécessaire de donner un coup de pouce côté saveur, si vous cultivez des orties, vous pourriez aimer boire de la tisane d’orties, qui est remplie de nutriment, notamment des acides aminés, des vitamines et des minéraux.
Cependant, quelle que soit la tisane que vous souhaitez préparer, prenez toujours le temps de faire des recherches, surtout si vous avez un problème de santé ou si vous êtes enceinte. Dans certains cas, notamment celui des sureaux, il faut utiliser seulement certaines espèces, car le sureau rouge est toxique. Même dans le cas des baies de sureau comestibles, ne les utilisez pour faire des tisanes que lorsqu’elles sont entières – n’écrasez pas le noyau à l’intérieur, car cela peut relâcher des composés qui peuvent rendre malade.
Gardez aussi à l’esprit qu’il y a des herbes qu’il est généralement préférable de consommer seulement pendant de courtes périodes, entre autres la racine de réglisse, qui est bonne pour nos glandes surrénales, ou encore les prêles, qui ont une forte teneur en silice.
Ensuite, il vous faudra choisir des plantes convenant aux conditions de votre jardin en ce qui a trait à l’ensoleillement, à la terre et à l’humidité. La mélisse-citronnelle, les menthes et le thym sont habituellement assez polyvalents.
Les orties ont besoin d’un endroit à l’écart, pour éviter les risques que vous et les autres membres de votre famille, ou encore vos invités, vous y frottiez et ayez une réaction. En en cultivant, cependant, vous offrez aux chenilles de vulcains, de vanesses de l’ouest, de petites vanesses, de polygones virgules, de polygones à queue violacée et d’autres espèces de papillons la plante alimentaire dont elles se nourrissent.
Cultiver les herbes
Bien des herbes sont faciles à cultiver à la maison, que ce soit dans des pots ou dans le sol. Si vous les mettez dans le sol, cependant, n’oubliez pas que certaines aiment se propager, par exemple la mélisse-citronnelle et les menthes. Laissez une partie de la plante fleurir pour nos pollinisateurs; vous aurez alors des graines à récolter et pourrez à nouveau cultiver cette espèce l’année suivante si vous le souhaitez!
Ayez soin de cultiver vos plantes de manière biologique, en utilisant des engrais naturels comme le compost et le fumier vieilli au besoin. Certaines herbes, toutefois, n’ont pas besoin d’une terre riche, alors faites les recherches nécessaires au sujet des plantes particulières que vous voulez faire pousser.
Récolter les plantes et les faire sécher
Coupez les différentes parties des plantes lorsqu’elles sont propres et sèches. Si vous voulez en faire plus, attendez après une pluie, une fois que la rosée du matin s’est évaporée.
Coupez les tiges avec leurs feuilles ou, si les feuilles sont grandes, coupez seulement les feuilles pour les faire sécher. Dans le cas des pétales, il est parfois plus facile de couper le capitule et d’en détacher les pétales une fois qu’ils sont complètement secs. Assurez-vous qu’il n’y a pas d’insectes passagers clandestins en leur donnant du temps à l’ombre pour qu’ils s’en aillent, en rampant ou en volant.
Si les feuilles sont sur des tiges, ce qui les aidera à rester un peu espacées, mettez de petits bouquets dans des sacs en papier brun, puis suspendez-les dans un endroit aéré pour les faire sécher. Une autre possibilité consiste à les étendre, de même que tout ce qui s’agglutinerait dans un sac, par exemple des fleurs et des feuilles, sur une serviette sèche et propre ou un drap sec et propre.
Préparer la tisane
La recette de base : les gens disent habituellement d’utiliser une cuillère à thé d’herbes séchées pour environ une tasse d’eau. C’est un bon repère, mais n’hésitez pas à ajouter davantage d’eau si la tisane est trop forte. Laissez-la infuser au moins cinq minutes pour permettre aux propriétés de passer de la plante à l’eau. Vous remarquerez que l’eau prendra une couleur en relation avec la plante. Les baies de sureau (seulement le sureau bleu – jamais le rouge) et les églantines donnent une couleur rose violacé à l’eau, tandis que la camomille donne une coloration jaune, et des feuilles telles que celles des pissenlits ou de la menthe apportent une teinte verte.
