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Menaces à l’océan, à deux pas de chez nous

Disciplines : environmental problems

Les activités humaines menacent les océans de la planète. Selon l'auteur Peter Weber*, « les activités humaines d'origine terrestre sont responsables de plus des trois quarts des menaces à l'océan. » Beaucoup de déchets proviennent de chez nous, même si nous habitons à des milliers de kilomètres de la côte. Ils sont acheminés vers les océans par les tuyaux d'égout, les cours d'eau de surface et les courants atmosphériques. Que nous habitions à Vancouver ou à Saskatoon, à Val d'or ou à Gatineau, les gestes que nous posons peuvent être préjudiciables - ou salutaires - à nos océans en péril.

Voici un bref sommaire des menaces à la santé de l'océan.

Activités humaines en cause

Les trois quarts des menaces à la faune et aux habitats marins sont attribuables aux activités humaines loin des côtes.

  • Les villes canadiennes déversent des centaines de milliards de litres d'eau d'égout non traitée dans les rivières, les lacs et les océans, chaque année.
  • Les déchets de plastique font autant de torts aux organismes marins que les déversements d'hydrocarbures, les déchets toxiques et les métaux lourds.
  • Les eaux de l'océan contiennent des milliers de produits chimiques toxiques provenant des industries, des exploitations agricoles et de nos maisons à la grandeur du pays.
  • Les collectivités urbaines déversent plus de 30 millions de litres d'huile dans les écosystèmes aquatiques chaque année, tandis que des gens insouciants versent de l'huile usée dans les renvois d'eau.

Contaminants

Les eaux d'égout provenant des eaux domestiques sont souvent déversées dans les cours d'eau, après avoir été entièrement ou partiellement traitées. Cela peut provoquer la contamination bactérienne ou virale des crustacés, rendant ces délices des océans impropres à la consommation humaine. En outre, la fermeture de la pêche aux palourdes et aux huîtres peut détruire l'économie d'une collectivité côtière.

Les polluants organiques persistants (POP) sont des produits chimiques (DDT, BPC, dioxines) qui empoisonnent l'eau et s'accumulent dans les chaînes alimentaires, causant des tumeurs, des difformités, des problèmes de reproduction, pouvant même entraîner la mort des plantes, des animaux et des êtres humains. Les pesticides que nous utilisons sur nos pelouses et nos cultures dégagent des POP dans l'environnement, tout comme les produits chimiques industriels qui se retrouvent dans les sites d'enfouissement. Transportés par les cours d'eau, les courants océaniques et atmosphériques, les POP font du tort aux espèces marines comme les bélugas, les poissons et les ours blancs à des milliers de kilomètres de distance.

Les métaux lourds comme le mercure et le cadmium causent des problèmes similaires aux POP. Ils proviennent principalement des exploitations minières, des fonderies, des générateurs d'électricité alimentés au charbon et des usines de pâtes et papiers.

Les hydrocarbures peuvent tuer les espèces marines s'ils sont ingérés ou absorbés par la peau. En outre, ils collent à la fourrure et au plumage, détruisent des habitats marins et des plages. Les navires et les plates-formes pétrolières en pleine mer, ainsi que des sources d'origine terrestre comme les égouts pluviaux, déversent du pétrole et de l'huile dans l'océan.

Débris marins

Les déchets retrouvés en mer, dont certains débris de plastique, étouffent et enchevêtrent les tortues, les baleines, les dauphins et les phoques qui les confondent avec des aliments. Des ordures sont jetées à la mer directement des navires et des villes, ou s'écoulent dans des cours d'eau en provenance de décharges mal gérées.

Dégradation de l'habitat

La destruction des habitats côtiers constitue un énorme problème. À mesure que les collectivités côtières prennent de l'ampleur, les habitations, les ports, les centres de villégiature et les installations récréatives envahissent les habitats côtiers fragiles - marais salés, plages et estuaires. Même les petits développements font du tort à nos habitats marins les plus productifs et les plus importants - là où se rencontrent les rivages et l'océan.

La perte d'habitats à l'intérieur des terres est aussi un grave problème. Nous drainons les marais pour faire place à l'agriculture, construisons des condominiums et des marinas le long des berges, endiguons des rivières et construisons des sites d'enfouissement. Bon nombre d'espèces marines en péril se servent des habitats intérieurs pour faire escale durant leur migration ou pour s'y reproduire, comme les arlequins plongeurs (eaux vives) et les grues blanches (terres humides au cœur du continent). Le saumon remonte les fleuves pour frayer. Ces habitats sont essentiels, même lorsque les animaux n'y restent pas longtemps.

Autres menaces

La surpêche a entraîné le déclin des nombreux stocks de poissons ayant une valeur commerciale. Avec leurs engins de pêche hautement mécanisés, les pêcheurs commerciaux capturent trop de poissons. À mesure que le trafic maritime augmente, de plus en plus de bêtes marines (baleines, dauphins, lamantins, tortues de mer) sont victimes de collisions accidentelles avec des navires ou des hélices.

Le changement climatique planétaire menace les écosystèmes marins et terrestres. Les preuves sont irréfutables : nous contribuons énormément à ce processus en brûlant des combustibles fossiles et en utilisant des produits chimiques dans l'industrie manufacturière.

Le transport international accidentel d'organismes étrangers comme du plancton, des crustacés, des pathogènes et des parasites dans les eaux de cale des vraquiers cause d'énormes changements biologiques dans les eaux côtières et les bassins versants intérieurs. Deux espèces bien connues, la lamproie de mer et la moule zébrée, ont causé des torts considérables à l'écosystème des Grands Lacs.

*Weber, Peter. Abandoned Seas: Reversing the Decline of Oceans. Worldwatch Institute.

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