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Protéger les habitats

Disciplines : science

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Un peu d'ordre

Une plantation doit être organisée d'une certaine manière, si l'on veut en obtenir le maximum de bénéfices. Ainsi, un endroit où se trouve de la nourriture ne doit pas être très loin d'un abri. Les animaux n'utilisent une source de nourriture que s'il est possible pour eux de s'échapper en toute sécurité. Ils ne veulent pas se trouver pris au beau milieu d'un terrain découvert, où ils ne trouvent pas où se cacher. Cette section apporte quelques suggestions. Mais vous trouverez certainement d'autres possibilités adaptées à votre situation locale.

Couloirs de verdure

Les animaux se déplacent souvent d'un lieu à un autre en utilisant des passages sécuritaires, des couloirs de verdure. Des haies, des coupe-vent, des ceintures vertes font partie de ces chemins utilisés par la faune terrestre. Il vous est peut-être possible de relier deux emplacements, deux bosquets, deux lignes d'arbres par un couloir vert. Si oui, il faut établir avec soin ce que l'on peut y planter, après avoir obtenu les autorisations requises.

Haie à baies

Une haie est l'un de ces passages idéals pour la faune. C'est une ligne buissonneuse, assez épaisse, qui sert à la fois d'abri, de couloir de circulation et de source de nourriture, si elle comporte des arbustes fruitiers.

Est-il possible de planter une haie dans votre voisinage ou de remettre en état une haie qui dépérit ou dont certaines sections ont disparu ? Dans certains cas, une haie a besoin de petits soins, il faut la tailler pour lui redonner vigueur ou couper les branches d'un arbre qui lui porte ombrage. Il peut être nécessaire de boucher des trous avec de nouveaux plans. Le mieux est de consulter un pépiniériste ou un autre spécialiste local.

Clôture verte

Il existe, de-ci de-là, des clôtures, souvent faites d'un grillage métallique. Il y en a peut-être une autour de l'école. Il n'est pas facile de couper l'herbe ou de l'arracher au pied de celle-ci. Mais pourquoi le faire?

Avec l'accord des autorités de l'école, il serait sans doute possible de laisser pousser de l'herbe le long de la clôture ou même de planter des espèces intéressantes, comme des fleurs sauvages. Ou peut-être même, s'il y a assez de place, de doubler la clôture avec une haie de thuya, par exemple. Bien des oiseaux en seraient enchantés. Y a-t-il d'autres clôtures à verdir dans le voisinage?

Coupe-vent

Un coupe-vent est une rangée d'arbres et de buissons, une « superhaie » en quelque sorte, destinée à protéger du vent. Un coupe-vent peut être de largeur variable et compter de 2 à 5 épaisseurs d'arbres. Dans ce dernier cas, on a affaire à une ceinture. Ces coupe-vent servent de couloirs pour les animaux et même d'habitats.

Des coupe-vent protègent souvent des fermes, du bétail, des jardins ou des vergers. Dans les champs, ils contribuent à limiter l'érosion et à réduire l'assèchement du sol. Plantés aux bons endroits, ils mettent à l'ombre les maisons en été et les abritent des vents d'hiver. Les coupe-vent préviennent aussi la formation de bancs de neige.

On trouve habituellement dans un coupe-vent trois parties : celle au vent, celle du centre et celle sous le vent. La partie au vent est celle que le vent atteint en premier. Elle doit être faite d'arbres et de buissons serrés à croissance rapide. Le centre est aussi composé d'arbres à croissance rapide. Les grands arbres du centre obligent le vent à s'élever pour passer par dessus cette barrière. La partie sous le vent est également faite d'arbres et de buissons denses, mais à croissance plus lente.

Y aurait-il des emplacements, dans votre secteur, où un coupe-vent serait le bienvenu? Il faudrait préparer un rapport à ce sujet : avantages d'un coupe-vent, largeur de celui-ci, espèces à planter, effets contre l'érosion, la neige, bénéfices pour la faune et la flore.

Essences recommandées

  • Frêne ronge : s'adapte bien aux coupe-vent, surtout au centre, et dans les terrains humides. Ses graines, les sarnares, servent de nourriture aux oiseaux et aux petits rongeurs. Le frêne vert peut jouer le même rôle.
  • Érable négundo : convient bien au centre ou sous le vent. Sa croissance est rapide. Il donne des graines dont se nourrissent plusieurs espèces d'oiseaux dont le Gros-bec errant et le Dur-bec des pins.
  • Saule : s'utilise surtout au centre ou sous le vent. Il pousse vite et meurt vite. Son tronc mort sert aux pics.
  • Épinette blanche : s'utilise surtout au centre. Elle fournit abri et protection aux animaux. Les cerfs de Virginie peuvent à l'occasion brouter les branches basses. Les cônes servent à d'autres animaux (oiseaux ou rongeurs).

Peuplement

Un peuplement comprend plusieurs rangées d'arbres, plantées en parallèle ou en quinconce. On trouve en général ces peuplements dans des endroits peu productifs pour l'agriculture ou sujets à l'érosion. Un peuplement s'intègre aux composantes naturelles du paysage : rochers, berges d'un ruisseau, escarpement. Il faudrait voir si, dans votre environnement, se trouve une zone qui pourrait être ainsi plantée.

Les rangées d'arbres doivent suivre les contours naturels du terrain. Pour la faune, de légères courbes sont préférables aux lignes droites, en assurant une meilleure protection contre les éléments et les prédateurs. Il faut planter au centre les arbres qui poussent le plus rapidement et le plus haut (comme les épinettes), et en périphérie, les arbres à croissance lente et de taille moins élevée. On devrait finalement avoir une sorte de pyramide, procurant à diverses espèces d'oiseaux les abris dont ils ont besoin.

Bouquets et halliers

Les bouquets d'arbres et les halliers sont très intéressants pour la faune, car ils ont des lisières où se mélangent les espèces végétales. Les lièvres aiment de tels endroits, où herbacées et arbustes se rencontrent : ils y trouvent à la fois le gîte et le couvert.

Pourquoi ne pas songer à créer un bouquet d'arbres, un hallier buissonneux au voisinage de votre école ou ailleurs (parcs, terrains d'un hôpital ou d'une résidence...). Il se trouve peut-être un emplacement dans votre voisinage ?

Améliorations

Dans certains cas, ce que vous pouvez faire, c'est améliorer ce qui existe déjà. Voici quelques suggestions :

Passages : Il peut être indiqué de créer un passage permettant à des animaux de s'enfoncer dans des buissons épais. Parfois, il suffit de relier entre elles des clairières ou des espaces vides. Il faut éviter les lignes droites et les culs-de- sac. Ce sont surtout de gros animaux, comme des cerfs de Virginie, qui peuvent bénéficier de ces passages.

Dans les zones urbaines, les animaux manquent souvent de couloirs de circulation. Vous pourriez étudier la zone qui vous entoure, voir ce qui existe et ce qui pourrait être fait pour améliorer la situation ou pour relier entre eux des espaces verts (parcs, cimetières, ravins, berges). Vous pourriez préparer une politique de la faune urbaine pour votre communauté.

Fossés et tranchées : Ils servent souvent de points de passage à de petits animaux. Il est possible d'observer leurs traces et de déterminer quels animaux les empruntent, par exemple : de l'herbe broutée, des marques sur la terre ou dans la boue, des sentiers dans l'herbe, des crottes, des paquets de plumes.

On peut songer à faire des plantations le long des fossés ou des tranchées, parce qu'il s'y trouve souvent de l'eau. Cependant, il est important de consulter les autorités compétentes avant de faire quelque chose : les fossés servent à l'écoulement de l'eau et il est donc important de ne pas entraver celui-ci.

Ravins : Ce sont d'autres bons endroits que l'on peut souvent améliorer. En existe-t-il dans votre communauté? On prévient l'érosion en plantant de l'herbe ou des arbustes dans les endroits dénudés. Les variétés offrant le plus de ressources pour les animaux sont les plus indiquées. Les églantiers sont importants : leurs fruits restent sur les tiges et les oiseaux en raffolent lorsque la neige recouvre le sol.

Reverdir une voie ferrée

Bien des trains qui existaient autrefois ont aujourd'hui disparu et les voies ferrées sont abandonnées, laissant place à des couloirs vides. Y en-a-t-il dans votre région? Si oui, vous pourriez en prendre un — ou une partie seulement — sous votre coupe, pour en faire un couloir de verdure. Habituellement, il faut commencer par un bon nettoyage.

En plantant des fleurs riches en pollen ou en nectar, vous attirerez abeilles, bourdons et papillons. Des arbustes indigènes à baies, comme l'aubépine (ou cenellier), affriandent les oiseaux. Les branches serrées et épineuses au feuillage dense fournissent un endroit idéal pour un nid. La bécasse d'Amérique et la gélinotte aiment les endroits secrets, surtout pour y élever leurs petits. Ces buissons touffus procurent des baies dont profiteront aussi bien le merle d'Amérique que le jaseur des cèdres.

Autres avantages d'une plantation

Un plan vert bien pensé a d'autres avantages encore. Il peut contribuer à la conservation du sol en prévenant l'érosion. Par exemple, on peut planter d'arbustes ou d'herbacées une pente ou un talus : non seulement la faune en profitera, mais en même temps, cela préviendra l'érosion du sol. Voici quelques conseils :

  • les plantes qui germent rapidement et développent un système radiculaire dense sont les plus indiquées;
  • il est bon d'utiliser plusieurs espèces et non une seule;
  • les légumineuses (comme les vesces ou pois sauvages) conviennent très bien, car elles fixent l'azote dans le sol par les bactéries logées dans les nodosités de leurs racines;
  • un mélange d'herbe et de légumineuses protège le sol, tout en donnant des fleurs qui intéressent abeilles et papillons;
  • les cornouillers, les framboisiers, le sumac vinaigrier, les églantiers, par exemple, protègent bien les terrains en pente, produisent des baies attirantes et offrent de bons abris.

Colibris

Les colibris sont particulièrement attirés par le rouge. Vous pouvez donc utiliser cette particularité pour créer des emplacements qui les attirent tout spécialement. Le comportement de ces oiseaux, très différent de celui des autres oiseaux, est intéressant à observer.

Au printemps, lorsqu'ils arrivent, le nectar des fleurs est leur plus grande préoccupation, peu importe la couleur. Les fleurs riches en nectar vont donc les attirer. En été, les fleurs rouges vont retenir davantage leur attention. Vous pouvez planter des fleurs sauvages comme la lobélie cardinale, la monarde pourpre, l'impatiente, le penstémon hirsute, l'ancolie du Canada, l'épilobe, la mimule, la castilléjie écarlate.

Papillonnage

Les papillons sont aussi attirés par certaines couleurs, comme le rouge, l'orange, le jaune ou le violet. Mais si les papillons recherchent le nectar des fleurs, ils ne déposent leurs œufs que sur des plantes bien spécifiques, qui serviront de nourriture à leurs chenilles. En plantant certaines plantes, on favorise certaines espèces de papillons : les tout petits œufs deviendront des chenilles qui se transformeront en chrysalides d'où sortiront un jour des papillons.

Voici quelques plantes recherchées par des papillons :

  • carotte sauvage
  • asclépiade (monarque)
  • trèfle rouge ou blanc
  • bident
  • vesce
  • gesse
  • hélianthe
  • phlox
  • rudbeckie.

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