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Soulevez mer et marée

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Certains éléments clés des océans

Les océans assurent notre viabilité. Ils offrent à tout ce qui vit, y compris les êtres humains et les espèces sauvages, ce dont ils ont besoin pour survivre : la nourriture qu’ils mangent, l’eau qu’ils boivent, l’oxygène qu’ils respirent, des médicaments contre les maladies et leur beauté qui nourrit nos esprits. Tout comme les océans assurent notre viabilité, nous devons assurer leur viabilité. Nous devons en prendre soin, pour qu’ils continuent à prendre soin de nous dans l’avenir. Les activités qui nuisent à nos mers ou utilisent leurs ressources en trop grande quantité ou trop rapidement — aux dépens des générations futures et de la santé des espèces sauvages — ne sont pas viables. Par contre, les activités viables conservent les ressources des océans et leur permettent de se renouveler continuellement. Que vous soyez environné de terres, à Lethbridge, ou un « loup de mer » à St. John’s, les océans ont autant d’importance pour vous que la terre sur laquelle vous marchez. Les points ci-après concernant les océans illustrent bien pourquoi la viabilité de nos mers est cruciale pour tout ce qui vit.

  • Les zones côtières en péril : Les parties les plus riches de nos océans sont également les plus menacées par les activités humaines. Les berges rocheuses, les forêts de varech, les deltas, les estuaires et les marais salés ne sont que quelques exemples des écosystèmes côtiers en péril. Les rejets d’égouts, les débris marins, la surpêche et la modification des habitats qu’entraîne la construction de digues et de barrages ont tous eu des répercussions écologiques énormes sur les côtes canadiennes. Les marais salés et autres régions côtières ont été particulièrement touchés depuis que nous avons commencé à transformer nos rivages, il y a des centaines d’années. Un nombre incalculable d’oiseaux, du canard noir à la maubèche branle-queue, du pluvier kildir au grand héron, dépendent de ces terres humides côtières pour s’alimenter et faire leur nid. De vastes portions de marais salés ont été transformées en terres agricoles ou endiguées pour protéger des routes et des propriétés. Beaucoup de marais salés continuent d’être les victimes des activités humaines.
  • La biodiversité des océans : Toute activité humaine qui a des répercussions défavorables sur les océans a des conséquences défavorables sur la biodiversité, ou diversité biologique, c’est-à-dire la variété terrestre et aquatique d’animaux, de plantes et de microorganismes, la variété génétique de chaque espèce et les genres d’écosystèmes qui les abritent. La biodiversité de l’océan est menacée par des activités défavorables à l’environnement, comme la destruction des habitats fauniques côtiers, certaines pratiques agricoles modernes, le rejet d’eaux usées non traitées et d’autres sources de pollution, ainsi que la capture excessive d’animaux et de plantes. Nous devons maintenir la biodiversité marine parce qu’elle est essentielle à la vie sur Terre. Nous avons la responsabilité morale de préserver cette variété étonnante d’espèces avec lesquelles nous partageons nos eaux salées.
  • Les mystères non résolus des océans : Nous commençons à peine à reconnaître la biodiversité qui se cache dans nos océans, les dynamiques complexes des écosystèmes aquatiques ou leur importance pour la viabilité. Les écosystèmes marins ne sont pas seulement les moins bien compris, mais ils sont fort probablement les plus menacés par nos activités nuisibles à la viabilité. Notre ignorance ne peut plus servir d’excuse au mauvais traitement de nos océans et des espèces sauvages qui y vivent.

Certaines espèces marines ont été perdues pour toujours à cause de l’exploitation excessive, notamment le vison de mer, le canard du Labrador, la baleine grise (population de l’Atlantique) et le grand pingouin. Nous ne comprendrons jamais l’ampleur des répercussions écologiques de leur disparition, parce que toutes les choses vivantes sont liées entre elles de façons mystérieuses. Si nous perdons une autre espèce, comme la tortue luth, le béluga du Saint-Laurent ou le lichen mille-pattes des côtes, tout le réseau de vie sera en quelque sorte touché, y compris l’être humain.

  • Débris marins : Sacs de plastique, ballons à l’hélium, articles de pêches perdus...enfin on retrouve à peu près tout dans nos mers. De plus en plus de débris s’accumulent dans nos océans chaque année.

Certains matériaux, comme les cordes de nylon, les bouteilles de verre et les câbles d’acier, restent dans l’environnement pendant des années, tuant ou blessant des baleines noires, des marsouins communs, des tortues luths et beaucoup d’autres espèces marines qui s’enchevêtrent dans les débris ou les confondent avec de la nourriture. Les débris marins font aussi du tort aux gens lorsqu’ils bouchent les prises d’eau, obstruent les systèmes de pompage et s’emmêlent autour des hélices des bateaux, laissant les pêcheurs et les plaisanciers en panne — parfois en haute mer. Les plongeurs qui s’enchevêtrent dans des débris marins risquent d’y laisser leur peau. La « pêche fantôme » causée par des filets perdus ne fait pas que tuer d’innocentes bêtes marines, mais elle réduit aussi les captures des pêcheurs.

  • Pollution marine d’origine terrestre : Plus de 80 % de la pollution marine provient des activités humaines sur terre. Les sources comprennent des milliards de litres d’eaux d’égouts non traitées contenant des eaux usées sanitaires, de l’huile à moteur, des diluants pour peinture et des produits chimiques toxiques déversés dans des rivières ou des eaux côtières; des eaux usées industrielles mal épurées; des nutriments, comme les phosphates et les nitrates, provenant de sources municipales et agricoles; des pesticides pulvérisés sur les cultures et les jardins; les émissions de métaux lourds et de polluants organiques persistants. La pollution marine nuit particulièrement aux estuaires et aux eaux côtières, les zones les plus riches en biodiversité et en ressources marines sur lesquelles nous comptons le plus.
  • Le déclin des récifs coralliens : Comme les forêts pluviales, les récifs coralliens sont indispensables pour nous tous. Ils jouent un rôle essentiel dans le maintien de la biodiversité. Leur rôle économique est important parce qu’ils favorisent la pêche et le tourisme, en plus d’abriter des espèces aux propriétés médicinales précieuses, sans mentionner leur beauté spectaculaire. À présent, ils sont de plus en plus menacés par le réchauffement de la planète, les déversements d’hydrocarbures, la surpêche, l’exploitation pour le commerce des poissons d’agrément et des souvenirs, ainsi que la pollution provenant des centres urbains, des villages côtiers et du tourisme. Les récifs les plus en péril se trouvent dans les Antilles, à l’est de l’Afrique, au sud et au sud-est de l’Asie. Les Nations Unies ont proclamé 1997 l’Année internationale des récifs, pour sensibiliser davantage les gens au besoin urgent de préserver ces écosystèmes vulnérables.
  • Le déclin des canards de mer : Parmi les 13 espèces canadiennes de canards de mer, on note une diminution rapide de leurs nombres. Les biologistes de la sauvagine doivent en apprendre davantage au sujet de leur écologie, de la dynamique de leurs populations et des répercussions des activités humaines sur les canards de mer, pour enrayer cette tendance alarmante. Certaines espèces, comme l’eider à tête grise, le canard kakawi, le petit garrot, le bec-scie couronné et le canard arlequin, ont des habitudes de vie tellement particulières dans les marais salés que leur histoire naturelle diffère profondément de celle de la plupart des oiseaux aquatiques. Pour inverser leur déclin, il faudra adopter une approche particulière. Les organismes fauniques à la grandeur de l’Amérique du Nord ont reconnu le besoin de coordonner les recherches, la surveillance et la gestion pour assurer de saines populations de canards de mer.
  • Zones marines protégées : Compte tenu du besoin de conserver et de protéger les écosystèmes marins, le Canada a désigné d’importantes parties de la mer à titre de zones marines protégées. Ces endroits offrent de l’espoir pour l’avenir et sont représentatifs de la diversité de nos écosystèmes marins; ils maintiennent les processus essentiels à la vie; ils protègent les habitats fragiles, les zones naturelles uniques et les espèces en péril; ils conservent la biodiversité et ils assurent l’utilisation durable et à long terme des espèces et des écosystèmes marins.

Le Planbleu du programme OcéanAction

C’est le moment de prendre mieux soin de nos mers. Parmi toutes les provinces canadiennes, l’Alberta et la Saskatchewan sont les seules à ne pas avoir de côte maritime. Cependant, toutes les rivières aboutissent à la mer. Peu importe où vous habitez, vos activités quotidiennes — favorables ou défavorables — influent sur les océans. Voici quelques suggestions pour vous aider à amorcer votre planbleu du programme OcéanAction.

  • Célébrez la Journée des océans, le 8 juin. Encouragez votre conseil municipal à proclamer cette célébration éclaboussante.
  • Conservez les écosystèmes marins et la biodiversité : Participez à un projet scolaire ou communautaire en vue de protéger un écosystème marin, comme un marais salé, un estuaire ou une zone intertidale. Appuyez un organisme de conservation, comme la Fédération canadienne de la faune, la Fondation pour les océans du monde ou le Conseil nord-américain de conservation des terres humides. Renseignez-vous sur leurs initiatives en vue de protéger les espèces marines et les écosystèmes. Puis, communiquez à tous l’importance de conserver les écosystèmes marins et la biodiversité.
  • Encouragez la création de zones marines protégées : Un élément clé de la création de zones marines protégées est la collaboration entre les gens intéressés à conserver les milieux marins — collectivités côtières, utilisateurs des ressources et tous ceux et celles qui se préoccupent des écosystèmes marins fragiles. Alors, faites part de votre appui pour ces questions importantes aux gouvernements de tous les paliers : municipaux, provinciaux ou territoriaux et fédéral.
  • Éliminez les débris marins à la source. Participez au nettoyage d’une plage ou d’un rivage dans votre collectivité. Encouragez les ports et les marinas à fournir des installations pratiques d’élimination des déchets. Au cours des promenades sur l’eau ou des visites de rivages ou autres zones sauvages, rapportez vos ordures au lieu de les abandonner. Réduisez les quantités de déchets en compostant et en recyclant, en utilisant des produits recyclés, en achetant des aliments en vrac et des produits à emballage minimal, de même qu’en apportant vos propres sacs réutilisables au supermarché. Ne relâchez jamais des ballons gonflés à l’hélium dans l’environnement; ils posent une grave menace aux animaux marins, comme les tortues luths, qui les confondent avec des proies et s’étouffent en les mangeant. Signalez la présence d’animaux marins échoués sur les rivages ou enchevêtrés dans des débris, et renseignez- vous pour savoir comment faire partie d’une réseau d’échouement en communiquant avec votre bureau local de Pêches et Océans Canada ou avec la Société protectrice des animaux.
  • Aidez à « fermer le robinet » de la pollution d’origine terrestre. Utilisez des détersifs sans phosphate et évitez d’utiliser des engrais de jardin. Les phosphates et les nitrates provenant de ces sources s’infiltrent dans les lacs et les rivières, accélérant la croissance des algues qui privent les poissons d’oxygène. Déclarez votre cour d’école une zone sans pesticides. Trouvez des solutions de rechange aux pesticides, par exemple en attirant des crapauds et des insectes prédateurs et en y faisant pousser des plantes qui tiennent les ravageurs à l’écart. Éliminez les déchets dangereux, comme les restes de peinture, l’huile à moteur et la térébenthine, dans les décharges appropriées, au lieu de les déverser dans les égouts ou dans les sites d’enfouissement ordinaires.
  • Ne dérangez pas les récifs coralliens. Presque tous les poissons tropicaux, les coraux et autres animaux des eaux salées vendus pour les aquariums décoratifs viennent de la nature sauvage. C’est pourquoi beaucoup d’espèces des récifs sont en danger de disparition. N’achetez jamais de souvenirs ou autres produits fabriqués avec ces animaux.

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