Liens connexes
Commencer par le commencement
Que faire pour lancer un projet d'action communautaire? Il faut d'abord s'entendre, se concerter avant d'agir. Vous savez déjà que les espèces sauvages ont besoin de quatre éléments essentiels pour vivre : de l'eau, de la nourriture, un abri et de l'espace, le tout dans une combinaison appropriée. À partir de là, vous pouvez étudier votre secteur pour y découvrir un emplacement où votre projet pourrait se situer. Quel projet et à quel endroit, dans votre communauté? Avant le choix définitif, il serait bon de commencer par une visite préliminaire de l'emplacement ou des emplacements possibles, qui pourraient vous intéresser.
Points clés
Voici quelques points à prendre en compte dans la préparation de votre plan. Ne pas oublier, toutefois, que chaque espèce a des besoins différents et des préférences.
- Nourriture : qu'y a-t-il?
- Eau : où se trouve le point d'eau le plus proche?
- Abri : existe-t-il un endroit protégeant des prédateurs, du climat, où des animaux peuvent se reposer? où des plantes peuvent prospérer?
- Espace : y a-t-il assez de place pour la vie d'une famille animale (croissance, jeu, séjour)?
- Combinaison : tous ces éléments sont-ils placés dans un endroit convenable, sans être trop éloignés les uns des autres?
- Diversité : le milieu naturel est-il varié? Plus il comporte de composantes diverses, plus il offre de possibilités aux espèces sauvages.
- Disponibilité : les quatre éléments clés sont-ils accessibles toute l'année (selon les espèces envisagées)?
- Gêne : certaines espèces animales, par exemple, peuvent être une gêne pour le voisinage, pour les maisons.
Pensez d'avance à ce qui peut se produire. Les ratons laveurs se cachent souvent dans de vieux arbres. S'il y en a dans le secteur, ils s'y installeront plutôt que dans certaines parties des maisons. Les graines qui traînent attirent des souris, qui cherchent refuge dans les maisons. « Mieux vaut prévenir que guérir. »
Plan d'action
Votre étude des lieux est maintenant terminée. C'est le moment de passer à l'étape suivante, qui consiste à mettre au point votre plan d'action.
- Que va-t-on faire?
- Qui va le faire?
- Où?
- Quand?
- Comment?
En quête d'un emplacement?
Avant de prendre une décision finale au sujet de votre projet spécifique, il faudrait songer à organiser une visite approfondie de ce qui deviendra l'emplacement de vos activités. Il peut s'agir du terrain de l'école, d'un boisé, d'un parc, d'un quadrilatère de rues... Afin d'avoir une idée concrète du site le plus intéressant, profitez de cette visite pour faire un inventaire de ce qui s'y trouve et de ce qui l'entoure.
Organisez cette visite des lieux en invitant des gens de la communauté : maire, conseiller municipal de la circonscription, membre du conseil ou de la commission scolaire, membres de groupes écologiques ou autres personnes que votre idée peut intéresser, et le propriétaire du terrain (s’il ne fait pas partie de ces personnes). Il faut leur indiquer le but de cette visite, faire voir les avantages du projet et solliciter la participation des visiteurs, en vue de recevoir leurs conseils pour sa réalisation. Il vous sera alors plus facile d'obtenir l'autorisation dont vous avez besoin et peut-être même un soutien matériel (voir plus loin, « Est-ce possible? »).
Plan des lieux
Les choses se précisent. Vous pouvez donc passer à l'étape suivante, avec de bons crayons et une feuille de papier. Il s'agit de faire un plan des lieux, sur lequel apparaît tout ce qui se trouve sur le site choisi (utilisez différentes couleurs), et d'indiquer comment ces éléments sont reliés entre eux, s'ils le sont. Après cela, vous verrez plus clairement ce qui manque (végétation, par exemple), ce qui peut être ajouté, et où le placer, ou ce qui doit et peut être enlevé (détritus).
Adoptez une perspective à vol d'oiseau.
Quelques points à noter :
- rues, routes, sentiers
- trottoirs
- édifices, maisons
- terrains de stationnement
- clôtures
- parcs
- terrains privés
- terrains vagues
- arbres, buissons
- zones herbeuses
- points d’eau
- autres
Est-ce possible?
Vous pensez donc avoir découvert un emplacement qui serait idéal, et vous avez en tête un projet qui s'y adapterait parfaitement. Tout va très bien. Mais avant d'aller plus loin, il faut trouver la réponse à ces questions, si vous ne l'avez pas déjà obtenue :
- Qui est le propriétaire du terrain?
- Comment obtenir l’autorisation d'y faire quelque chose?
Voici un exemple dont vous pouvez vous inspirer pour d'autres projets :
- Emplacement : le fond du terrain de l'école
- Propriétaire : conseil scolaire
- Projet éventuel : planter des buissons à baies
- Avantages : procurer abri et nourriture à des oiseaux ou à de petits mammifères
- Avantage communautaire : accroître la diversité des espèces en en attirant de nouvelles, et fournir une nourriture possible à des oiseaux migrateurs d'automne.
À vos listes
Vous avez maintenant un emplacement, vous savez ce qui s'y trouve, vous en connaissez les possibilités, vous avez les autorisations requises, c'est le moment de prendre une autre décision. Quelles espèces voulez-vous voir dans votre site? Faites-en une liste, et renseignez-vous à leur sujet. Que leur faut-il : eau, nourriture, abri, espace, sol? Ne retenez que les espèces qui peuvent effectivement se trouver un jour en cet endroit, qui y trouveront ce dont elles ont besoin.
De quoi aurez-vous besoin
Vous avez trouvé un projet. Bravo! Maintenant, il vous faut faire une liste de ce dont vous avez besoin. (Il faut être réaliste et ne pas avoir des ambitions démesurées.)
- plantes, graines
- arbustes, arbrisseaux
- gants de travail
- sacs de poubelle
- clous, marteau
- grillage
- outils de jardinage : pioche, bêche, râteau...
- bois de construction (pour nichoirs, mangeoires)
- piquets, tiges
- autre chose
Un peu d'imagination
N'oubliez pas d’attirer l’attention sur vos activités. Donnez le ton et choisissez une devise entraînante et convaincante, du genre « Place à la nature » ou «Vie sauvage en tête » ou autre.
À l'aide
Les organismes fédéraux, provinciaux ou territoriaux qui s'occupent des espèces sauvages peuvent vous aider. Il existe des bureaux régionaux. De nombreuses organisations s'occupent des espèces sauvages et peuvent vous aider (consulter : bibliothèques, annuaires téléphoniques...).
Du coin
Il est de beaucoup préférable d'utiliser des plantes et des graines de provenance locale, car elles sont adaptées au sol et au climat de la région. Normalement, elles se portent mieux, vivent plus longtemps, et ne demandent pas autant de soin que des plantes venues d’ailleurs. Il devrait être facile d’obtenir des renseignements auprès de botanistes locaux, d'associations environnementales, de bureaux régionaux d'agriculture, de pépiniéristes. Ainsi vous pourrez faire les meilleurs choix.
Bloc-notes
Il serait sans doute souhaitable de prendre quelques notes sur l'état de votre site, pour faire des comparaisons, par exemple. Combien d'espèces animales semblent s'y trouver? Où et quand les avez-vous vues? Que faisaient ces animaux? Dans quel environnement? Comment sont les alentours? Bois? Arbres isolés? Buissons? Zones herbeuses? Importance de ces éléments? Faites quelques dessins pour illustrer vos notes (ou un journal de bord, pourquoi pas?). Vous pouvez partager vos notes avec des connaissances ou des amis, ou les échanger avec une autre école. Votre exemple peut inciter d'autres groupes ou d’autres personnes à en faire autant.
Avis de droit d’auteur
© Fédération canadienne de la faune
Tous droits réservés. Le contenu du site Web peut être copié ou imprimé électroniquement pour un usage en classe, personnel et non commercial. Tous les autres utilisateurs doivent obtenir une autorisation écrite.