Les marmottes communes – un signe certain de l’arrivée du printemps
Par Terri-Lee Reid
Peu importe si Wiarton Willie, Punxsutawney Phil, Brandon Bob, Balzac Billy, Shubenacadie Sam ou Gary la marmotte ont vu leur ombre le jour de la Marmotte, la première marmotte commune que j’aperçois après un long hiver est un signe certain de l’arrivée du printemps.
Aussi appelées marmottes d’Amérique ou siffleux, les marmottes communes sont des rongeurs qui vivent dans le sud du Canada, jusqu’au sud du Yukon et aux Territoires du Nord-Ouest. D’apparence trapue, les marmottes pèsent en moyenne entre deux et quatre kilos (4,4 et 8,8 livres) et mesurent entre 40 et 65 centimètres (15,7 et 25,5 po), incluant leur queue touffue longue de 15 centimètres (5,9 po). Excellentes fouisseuses, les marmottes sont équipées de fortes pattes et de griffes. Elles sont habituellement d’un brun ordinaire, mais elles peuvent aussi être jaunâtres à brun rougeâtre.
L'accouplement a lieu une fois que les marmottes communes émergent de leur hibernation et, après une période d'environ 30 jours, naît une moyenne de quatre jeunes, généralement au mois de mai. Les femelles ont une seule portée par an. Nés aveugles, impuissants et ne pesant qu’une trentaine de grammes, les petits sont sevrés et mangent des plantes nutritives au bout d'à peine six semaines.
Principalement herbivores, les marmottes communes grignotent des plantes vertes fraîches, y compris des graminées et des herbes non graminéennes, du trèfle, de la luzerne et des légumes. Très rarement, elles ont été observées se nourrissant d'insectes, d’escargots et même de jeunes oiseaux.
Leurs terriers sont très élaborés, avec une entrée principale, au moins un « trou de guet », un nid et des toilettes séparés. Les marmottes maintiennent la propreté de leurs terriers en tapissant le fond avec de l'herbe sèche.
Les marmottes communes sont de vraies hibernatrices; elles entrent en hibernation fin septembre ou octobre et n'émergent qu’au mois de mars. Pendant qu'elles hibernent, les marmottes ralentissent leur rythme cardiaque d'environ 80 à cinq battements par minute, et peuvent également réduire leur température corporelle à aussi peu que 3°C.
Les marmottes consacrent beaucoup de temps à manger et à se réchauffer au soleil. Elles sont capables de grimper aux arbres, bien qu'elles préfèrent passer leur temps au sol. Elles ne s’éloignent généralement pas trop de leur terrier, et s'assurent qu'elles peuvent courir se mettre à l’abri dans le cas de l'arrivée d'un prédateur comme un renard roux, un coyote ou un chien.
Les marmottes communes sont très vocales, ce qui leur vaut leur autre nom commun de « siffleux ». Leur gamme de sons comprend un sifflement sonore lorsqu'elles sont alarmées, un cri aigu lorsqu'elles se battent ou se blessent, et un grincement de dents, lorsqu'elles sont acculées. Elles aboient également, mais on ne connaît pas la raison de cela.
Les marmottes communes peuvent vivre jusqu'à six ans à l’état naturel. Les terriers qu’elles créent et finissent par abandonner devient des abris pour de nombreuses espèces, y compris les renards, les lapins, les mouffettes, les ratons laveurs et les serpents. Les marmottes sont également des proies importantes pour des animaux comme les lynx roux, les ours et les loups.
Les marmottes communes peuvent faire des ravages dans les jardins, où elles mastiquent les succulents légumes et fleurs. Vous pouvez cependant prendre des mesures pour protéger votre beau jardin. Essayez de saupoudrer des éléments de dissuasion odorants et gustatifs, comme du jus de citron, de la poudre de talc (mélangée à de l'eau), de l'ail en poudre, de l’oignon en poudre et des poils de chien dans des bas de nylon suspendus à des bâtons dans votre jardin et autour de celui-ci. Plus vous aurez recours à ces moyens et plus souvent vous les appliquerez, plus tôt les marmottes apprendront que la visite de votre jardin n'est pas une expérience très sécuritaire ou gustative!
Comme les marmottes communes contribuent à maintenir l'équilibre de vos mauvaises herbes, assurez-vous de ne pas utiliser d’herbicides et fournissez-leur des rochers dans des zones sécuritaires et ensoleillées à proximité de leurs terriers, d'où elles peuvent se dorer au soleil quand elles ne mangent pas.
Nous espérons que ce printemps votre jardin ne fera pas office de buffet scandinave pour ces rongeurs trapus, et que vous pourrez profiter de leurs ébats lorsqu’elles feront le plein de soleil dans votre jardin!
