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Photo : Tom Lusk |
Par Terri-Lee Reid
L’observation d’un oriole du Nord dans sa cour apporte beaucoup de plaisir.
Plus petit que le merle, l’oriole mâle a la poitrine, les épaulettes et le croupion orange vif, créant un magnifique contraste avec sa tête toute noire, ainsi que ses ailes, sa queue et son dos noirs. La femelle ressemble au mâle, mais elle est moins colorée, sa poitrine étant orange terne, tandis que sa tête et son dos sont d’un brun olivâtre foncé.
Le chant du mâle est un merveilleux sifflement flûté, qu’il fait entendre tout au long de l’été. Le chant de la femelle est plus court et plus simple. Les performances vocales varient sensiblement d’un oiseau à l’autre, mais on reconnait facilement cet oiseau par son « Iou-li » caractéristique.
Au printemps, l’oriole du Nord revient de ses aires d’hivernage au Mexique ou sur la côte sud des États-Unis vers ses aires de nidification au Canada, qui s’étendent de la Nouvelle-Écosse vers l’ouest, jusqu’à une petite aire en Colombie-Britannique.
Cet oiseau chanteur a une préférence pour les arbres à feuilles caduques et les aires dégagées, et il s’est bien adapté aux parcs et aux banlieues.
Tandis que les chenilles constituent une large part de son alimentation, l’oriole se nourrit aussi d’araignées, de sauterelles, de grillons, de coléoptères, de papillons diurnes et nocturnes et de petits fruits.
Étant donné que l’oriole du Nord mange des chenilles, il joue un rôle important dans la protection des forêts contre des espèces nuisibles telles que les livrées des forêts, les chenilles à tente estivale, les spongieuses, les chenilles à houppes et les chenilles épineuses de l’orme.
Typiquement monogames, les mâles courtisent les femelles dès leur arrivée dans les aires de nidification. Pour ce faire, ils chantent, gazouillent, sautillent, inclinent la tête et déploient leur queue.
Les femelles construisent un nouveau nid chaque année. Le nid en forme de bourse est suspendu près de l’extrémité d’une branche d’arbre, de préférence un saule, un érable ou un orme. Elles pondent en moyenne quatre œufs gris clair ou bleu clair tachetés de brun et de noir. Les oisillons font leur apparition après 12 à 14 jours d’incubation. Le mâle et la femelle nourrissent les petits pendant deux semaines, après quoi les oiselets n’ont plus besoin de soins parentaux. Il n’y a qu’une seule couvée par saison.
Les œufs de l’oriole du Nord, les oisillons et les oiselets sont des proies recherchées par bon nombre d’oiseaux de plus grande taille et de mammifères.
Pour attirer ce magnifique oiseau dans votre cour, évitez d’utiliser des pesticides car ces produits peuvent tuer ou contaminer les principales sources alimentaires de l’oriole. Si vous avez suffisamment d’espace, plantez un de leurs arbres préférés pour qu’ils y fassent leur nid ou des arbustes et autres plantes indigènes qui serviront d’habitat aux insectes qu’ils mangent. Offrez-leur des petits fruits en plantant des Rubus spp. (framboisiers) et des Prunus spp. (cerisiers). Vous pouvez aussi garnir vos mangeoires de morceaux d’oranges et de bananes. S’il y a des orioles du Nord dans les environs, ils amèneront leurs petits avec eux dès que les oisillons sont prêts à quitter le nid.
Qui sait, c’est peut-être cet été que l’oriole du Nord viendra animer votre jardin.