Bien des gens délaissent aujourd’hui l’usage des produits chimiques sur leur terrain et adoptent une approche plus biologique. Si auparavant vous entreteniez votre pelouse avec des pesticides, la transition vers un entretien biologique demandera un peu de temps. Les pesticides utilisés dans le passé auront fait cesser l’activité biologique utile du sol, entièrement ou partiellement. Il faudra un certain temps pour que les organismes utiles retrouvent leurs effectifs.
- Types de gazon. Pour être résistante, une pelouse doit se composer de trois types de gazon :
- du pâturin des prés, populaire en raison de son intérêt esthétique, mais on doit le mélanger à d’autres espèces pour obtenir une pelouse résistante;
- de l’ivraie vivace, dont la germination est rapide, qui convient à notre climat septentrional et qui renforce la pelouse;
- des fétuques fines, qui produisent souvent un champignon interne qui leur confère une résistance accrue aux insectes.
- Engrais
- Tonte
- Les engrais chimiques contribuent de manière importante à la pollution de nos lacs et de nos cours d’eau. Lorsqu’ils se font emporter dans les milieux aquatiques par le ruissellement, ils y favorisent une prolifération algale qui prive les animaux aquatiques de l’oxygène dont ils ont besoin.
- Les engrais chimiques à action rapide favorisent une croissance explosive en surface sans développement racinaire adéquat. Les pelouses fertilisées de cette façon ne sont pas enracinées profondément, elles sont dépendantes des produits chimiques et elles sont susceptibles d’endommagement par les insectes et de sécheresse.
- Les engrais chimiques peuvent décimer les microorganismes nécessaires à un sol sain.
- Les retailles de gazon laissées sur la pelouse permettent un recyclage de nutriments. Comme elles sont constituées à 90 p. 100 d’eau, elles se décomposent rapidement. (Dans les périodes de croissance rapide, utilisez les retailles excédentaires comme paillis ou bien mettez-les au compost.)
- Les engrais biologiques améliorent la texture du sol, préviennent l’apparition de maladies, stimulent la faune édaphique et transmettent lentement leurs nutriments, ce qui donne un gazon fort, en bonne santé. Le compost tamisé et le fumier bien vieilli constituent d’excellents choix.
- Lors de la tonte, n’enlevez jamais plus du tiers de la hauteur du gazon.
- Laissez au gazon une hauteur d’au moins sept centimètres afin de permettre à la pelouse de retenir de l’humidité, de bien développer son système racinaire, à une bonne profondeur, et de produire assez d’ombre pour empêcher la croissance de mauvaises herbes.
- Veillez à ce que les lames de votre tondeuse soient toujours bien affilées.
- Arrosage
- Ne perdez pas votre temps à arroser la pelouse. Il se peut qu’elle brunisse dans la période la plus chaude de l’été, mais elle verdira de nouveau lorsqu’il pleuvra.
- Insectes
- Mauvaises herbes
- Lorsque des insectes causent des dommages considérables à une pelouse, c’est souvent parce qu’elle n’était pas en bonne santé. Utilisez du compost, laissez le gazon pousser à une bonne hauteur et attendez que la terre soit sèche avant de l’arroser, afin d’ôter aux nuisibles l’envie de s’établir.
- Veillez à ce que votre terrain offre un habitat invitant à des animaux insectivores, oiseaux, chauves-souris ou crapauds.
- Si la pelouse est infestée, identifiez l’espèce nuisible et prenez les mesures biologiques appropriées.
- C’est en veillant à la bonne santé de la pelouse qu’on élimine le mieux les mauvaises herbes, car leur présence indique souvent que la terre est pauvre.
- Laissez pousser le gazon à une hauteur à laquelle il produira assez d’ombre pour empêcher la croissance des mauvaises herbes.
- Ensemencez les coins dénudés.
- Le trèfle favorise la bonne santé des pelouses en fixant de l’azote, en améliorant la texture de la terre et en attirant des insectes utiles.
Apprenez à tolérer la présence de quelques mauvaises herbes. Elles ajoutent de la couleur au décor.