Louise Hanlon
Dans le cadre du sommet de Copenhague, les États-Unis, le Japon et plusieurs pays faisant partie de l’Union européenne ont investi 23 milliards de dollars américains pour les trois prochaines années, et ils ont fixé un objectif de 100 milliards de dollars en 2020 pour aider les pays en voie de développement à s’adapter aux conséquences les plus néfastes des changements climatiques.
« Il s’agit d’un pas important vers l’avant, et il suit le principe pollueur-payeur de gestion de l’environnement », a dit Rick Bates, directeur général de la Fédération canadienne de la faune. « On se servira de cet argent pour des choses telles que la recherche et le développement pour créer une technologie locale appropriée visant à réduire les émissions et pour les projets qui servent à diminuer les conséquences néfastes des changements climatiques, comme établir des approvisionnements en eau pour minimiser les impacts de la sécheresse, ou en construisant des digues pour protéger des inondations. »
« Le nouvel appui financier fournit le support pour réduire la déforestation, ce qui est critique, car la gestion durable des forêts limite les émissions de gaz à effet de serre, ce qui fournit une richesse à long terme et conserve les aires naturelles », a dit Bates.
C’est dans l‘intérêt fondamental du Canada d’agir maintenant. La déforestation représente environ 17 % de l’ensemble des émissions. Si l’on ne réduit pas les émissions de la déforestation, les nations développées comme le Canada auront à faire plus pour réduire les émissions plus tard, selon Bates. Quelques pays en voie de développement font face à des défis liés à la création d’une infrastructure qui permettra d’élaborer des programmes de gestion durable des forêts. Cependant, le Canada possède les connaissances, les aptitudes et d’autres ressources qui permettent de venir en aide à ces pays en créant la politique sur l’infrastructure qui est nécessaire.
Bien que le Canada eut affirmé qu’il était consentant à fournir des fonds aux pays les plus pauvres, il n’a pas uni son engagement à d’autres principaux pays développés lors du sommet de Copenhague.
« Il est important que le Canada tienne son appui verbal dans une part proportionnelle de son objectif financier total », a dit Bates. « Le Canada est un grand émetteur de gaz à effets de serre par habitant, et c’est pourquoi il a fait plus que sa juste part dans le problème du changement climatique. Les autres pays s’attendent à ce que le Canada soit un citoyen responsable du monde, et il contribue à régler le problème. »
Selon Bates, en vue d’apporter de l’aide aux pays en voie de développement, pour rapidement commencer à réduire les émissions de la déforestation et pour permettre à l’entreprise et à la collectivité de saisir des opportunités, ces décisions doivent être prises rapidement.