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Au fil de l’eau

Artiste : Caitlynn Beckett

Le Canada possède plus d’un cinquième des ressources d’eau douce de la Terre, concentré à l’intérieur de l’étendue de 1 235 000 km2 du bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent. Sans ces ressources, 40 millions de personnes seraient dépourvues d’eau potable. 40 millions de personnes — 10 millions de Canadiens et 30 millions d’Américains — seraient. Sans ces ressources, près de 4 000 espèces de plantes et d’animaux perdraient leur habitat.

Artiste : Miranda DiPaola

Manifestement, ces richesses aquatiques n’ont pas de prix, et pourtant, chaque année, nous dévastons ces plans d’eau avec des polluants. Des installations déversent chaque année plus de 625 millions de kilogrammes de polluants dans l’eau, l’air et le sol du bassin des Grands Lacs. De plus, 90 milliards de litres d’eaux usées non traitées — qui regorgent d’eau, d’eaux-vannes, de pathogènes, de microorganismes et de produits chimiques toxiques — se déversent dans les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent. Bien que ces eaux soient filtrées avant d’être jugées potables, la faune qui habite ce bassin doit vivre dans ces toxines et les absorber. Par exemple, le béluga a subi les graves effets de ces polluants. Des chercheurs ont comparé la santé des bélugas arctiques à celle des bélugas qui vivent dans le Saint-Laurent et ont constaté que ces derniers contenaient dans leur système des niveaux plus élevés de mercure, de sélénium et de plomb.

Tous les huit mois environ, le fleuve Saint-Laurent et les Grands Lacs sont touchés par une nouvelle espèce aquatique invasive; la plupart arrivent par les navires transocéaniques qui s’arrêtent à nos ports. Ces espèces invasives menacent la santé des plantes et de la vie aquatique indigènes. Aujourd’hui, 37 des 285 espèces de plantes identifiées vivant dans les milieux humides du Saint-Laurent ne sont pas indigènes, alors que le bassin des Grands Lacs contient 185 espèces invasives.

Les chercheurs prévoient qu’au 21e siècle, les températures monteront en flèche de 3 à 7 °C en hiver et de 3 à 11 °C en été. Ce phénomène entraînera également l’augmentation de la température de l’eau, ce qui donnera lieu à un accroissement des espèces invasives et des niveaux de contaminants, et à des changements dans les groupements de poissons.

Artiste : Kaitlyn Juba

La Fédération canadienne de la faune ne restera pas sans rien faire pendant que les eaux souffrent. Elle a un plan national qui a pour but d’orienter ses activités de conservation de l’eau en cours d’élaboration, avec un sous-élément concernant la route maritime des Grands Lacs et du Saint-Laurent.

De plus, la FCF a établi un partenariat avec l’Université de Lethbridge pour vous faire parvenir les communiqués d’intérêt public de Rivières et océans. Ces communiqués au sujet des eaux de surface, des eaux souterraines, des eaux usées et des eaux de ruissellement, entre autres, illustrent comment tout ce que nous faisons a un effet sur cette ressource précieuse. La FCF a également élaboré un nouveau documentaire de 30 minutes en français sur le fleuve Saint-Laurent, intitulé « Naviguer des eaux en péril ».

Afin d’en apprendre davantage sur les activités de la FCF et la manière dont vous pouvez jouer un rôle actif dans la conservation et la protection des eaux canadiennes et de la faune dont elles assurent la subsistance, veuillez consulter le site Web suivant : Riviereetoceans.ca.

Des élèves de l’école secondaire Michael A. Riffel de Regina (Sask.), inscrits aux cours d’arts, mettent en peinture la crise de l’eau qui touche les populations d’espèces sauvages comme les populations humaines à l’échelle locale et internationale. Par leur projet novateur, intitulé H2O… SOS Vie : c’est maintenant qu’il nous faut agir!, ils veulent encourager le public à s’engager activement dans la résolution de cette crise. En mai dernier, la FCF a parrainé la participation de trois élèves au 5e Congrès mondial d’éducation relative à l’environnement.