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Le pistage des espèces sauvages avec des UAV



April Overall

La Fédération canadienne de la faune a récemment fait un don de 5000 $ à David M. Bird, professeur de biologie de la faune et directeur du Centre de recherche et de conservation des oiseaux, pour qu’il étudie les avantages potentiels de l’utilisation de véhicules aériens sans pilote (ou UAV, pour « unmanned aerial vehicle ») dans la protection des espèces sauvages.

UAV 101

Tout a commencé quand un chercheur à la retraite du Conseil national de recherches du Canada a approché M. Bird pour qu’il l’aide à construire un véhicule aérien sans pilote (UAV) à l’apparence et au comportement semblables à celui d’un faucon, ceci afin d’éloigner les oiseaux des vignobles. Pourquoi ne pas aussi employer ces appareils pour recueillir de l’information sur les espèces sauvages ? « Les UAV constituent une nouvelle technologie extrêmement novatrice qui promet de révolutionner les méthodes modernes d’étude et de gestion de la faune », affirme Bird. Le professeur et son équipe se sont appliqués à étudier le potentiel de ces machines pour effectuer le dénombrement des colonies et des troupeaux d’animaux, pour observer les espèces sauvages dans les endroits hors d’atteinte, pour pister les animaux qu’on équipait auparavant d’émetteurs radios et pour créer des cartes détaillées des habitats des espèces. « On pourrait aussi s’en servir pour la détection des impacts d’oiseau contre les éoliennes et les lignes électriques et pour étudier le comportement prédateur des canards plongeurs envers les saumoneaux au moyen d’un UAV sous-marin, » explique Bird. La capacité des UAV à effectuer ces diverses tâches avec succès (ou non) permettra aux chercheurs de déterminer les limites de conception de l’équipement et de suggérer des améliorations.

L’humain contre la machine

Les agents de protection des espèces sauvages de partout dans le monde ont besoin d’outils pour vérifier la santé et le bien-être des espèces sauvages. Les relevés aériens par appareil piloté employés jusqu’ici sont peu fiables et très coûteux, ils perturbent les espèces sauvages et peuvent mettre les sujets de l’étude en danger si l’appareil a des défaillances. Les véhicules aériens sans pilote, par contre, permettent de recueillir des données très précises et réduisent le risque de perturber ou de nuire aux espèces sauvages et à leur habitat.

Bird et son équipe utilisent la CropCam de MicroPilot (Manitoba), un planeur électrique de 2,7 kilos avec une envergure de 2,4 mètres. Contrôlé à distance au moyen d’un ordinateur portatif au sol, l’avion peut atteindre une vitesse de 60 kilomètres à l’heure et parcourir le ciel en prenant des photos avec un appareil numérique pendant 45 minutes.

Réalisations

David Bird et son équipe ont passé plus de deux ans à tester les capacités des UAV. Voici quelques-unes de leurs réalisations : 

Printemps 2007
Relevé des nids de pygargues à tête blanche à Surrey (C.-B.) pour déterminer si les appareils sont capables de dénombrer les œufs dans un nid.

Automne 2007
Test de la capacité des UAV à repérer les caches de nourriture utilisées par des castors dans la Huntington Wildlife Forest (N.Y.).

Printemps 2008
Évaluation de la capacité des UAV à dénombrer les colonies migratrices de bernaches du Canada et d’oies des neiges dans la région de Montréal.

Été 2008
Production d’une carte numérisée détaillée de la végétation d’un marais protégé à Baie-du-Febvre (Qué.), l’une des rares zones de reproduction du petit blongios, une espèce menacée.