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La faune canadienne a peur et avec raison!



Stephanie Bonner


Photo: Bonnie Grzesiak

L’ours polaire s’est mérité énormément d’attention en tant qu’espèce en péril, en partie en raison des changements dramatiques qu’a subis son habitat nordique. Les plaques de glace qui fondent et se détachent sont les signes documentés de notre monde en pleine évolution. Cependant, qu’en est-il des espèces qui perdent leur habitat et qu’on ne voit pas ou dont on n’entend pas parler?

De nos jours, la faune canadienne se voit confrontée à de nouvelles menaces, dont tout particulièrement les changements au niveau de son habitat et son environnement. Certains types d’habitat disparaissent à un rythme déconcertant presque partout au Canada. Les forêts rétrécissent en raison de l’exploitation forestière, alors qu’on remplit et aménage les marécages et qu’on procède au labourage des prairies pour ensuite les entourer d’une clôture. Dans chaque province et chaque territoire, des espèces en péril ressentent les effets de tels changements; la tortue de Blanding en Nouvelle-Écosse, le caribou de Peary au Nunavut et dans les Territoires-du-Nord-Ouest, ainsi que la population de grenouille léopard dans les montagnes du sud de la Colombie-Britannique.

De façon précise, la grenouille léopard de Colombie-Britannique connaît un déclin dramatique depuis plus de 30 ans. Sa faible population combinée aux changements de température, aux espèces envahissantes et à l’urbanisation ne contribuent en rien à accroître ses chances de survie.

Par conséquent, comment sait-on que des centaines d’espèces sont en péril et que des populations se dirigent tout droit vers l’extinction? Le Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada (CSEMDC) est chargé d’évaluer l’état des espèces fauniques qu’on croit en péril. Le CSEMDC fait appel à un processus scientifique, ainsi qu’au savoir autochtone ou communautaire afin d’évaluer les espèces en péril. Tous les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les amphibiens, les poissons, les arthropodes, les mollusques, les plantes vasculaires, les mousses et les lichens indigènes font présentement l’objet d’évaluations de la part du CSEMDC.

Le nombre d’espèces en péril au Canada a de quoi faire frémir, mais le message qu’on diffuse nous porte à croire que la situation n’est pas désespérée. L’habitat est partout, non seulement dans le grand nord, mais ici même dans nos champs, nos rivières, nos marécages et notre cour. Les gestes que nous posons jour après jour peuvent vraiment faire la différence au niveau des espèces, des lieux et de la qualité de notre environnement. Consultez note site Faune et flore du pays à l'adresse www.hww.ca pour en apprendre davantage sur les façons dont vous pouvez aider.