La fièvre du printemps! Rencontre en pleine nature

Le frémissement d’une plume, une danse élaborée, de longs bains dans le lac et une sérénade étourdissante… l’amour est dans l’air pour la faune canadienne. Les parades de séduction, les rituels d’accouplement et même les relations à long terme sont parties intégrantes de la conservation de saines populations d’espèces. Bien que les animaux ne se fassent pas la cour avec des fleurs et des dîners à la chandelle, certaines espèces montrent leur romantisme par des signes d’affection tantôt traditionnels, tantôt étranges.

Les oies du Canada sont une espèce à distribution étendue et des troupeaux de ces grands oiseaux sont présents dans les parcs, les champs et les secteurs riverains, un peu partout au Canada. Au cours de sa deuxième année de vie, l’oie se choisit un compagnon et le couple restera ensemble pour toute sa vie. Toutefois, contrairement à la croyance populaire, si l’un des membres du couple est tué, l’autre se trouvera un nouveau compagnon.

Le morse de l’Atlantique habite les eaux froides de l’Océan Atlantique, de la mer de Béring, de la baie James et des côtes du Labrador et il s’installe sur les côtes et les plages pendant les chauds mois d’été. Le morse de l’Atlantique mâle est de nature très territoriale. Au cours de la saison de reproduction, les mâles se constituent de grands harems de femelles morses, qu’ils protègent férocement. Si un autre morse mâle tente d’envahir ce harem sacré, une bataille sanglante s’ensuit à la fin de laquelle le vainqueur réclame comme siennes les femelles du perdant.

Les plongeons huards vivent presque partout au Canada; au printemps, dès la fonte des glaces, ils s’installent en couples sur les lacs septentrionaux. En général, ils sont solitaires et préfèrent les petits lacs. De plus grands lacs peuvent toutefois héberger plus d’un couple de plongeons huards, chacun en occupant une baie ou une section. La pariade et l’accouplement sont très semblables à des fréquentations; les couples prennent ensemble de longs bains dans le lac et font de brefs plongeons. Finalement, le mâle entraîne la femelle dans un endroit adapté sur la terre ferme où l’accouplement a lieu; la nidification commence peu après. Jusqu’à tout récemment, on croyait que les plongeons huards restaient en couple pour toute leur vie; de récentes études de bandes ont toutefois révélé que les plongeons huards changent parfois de compagnon après une vaine tentative de reproduction.

Le campagnol des Prairies se retrouve principalement dans les plaines d’herbages secs du sud du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’est de l’Alberta. À la différence de la plupart des campagnols, qui pratiquent davantage la promiscuité, le campagnol des Prairies est monogame. Ces créatures sociales créent des liens à vie avec leur partenaire et montrent leur affection en faisant le toilettage l’un de l’autre, en partageant leurs nids, en élevant ensemble leurs petits et en manifestant de nombreux comportement affectueux envers l’autre.