April Overall
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Le bon, le mauvais et l’horrible Quelles provinces et territoires mesurent et conservent leurs espaces sauvages? Les réponses risquent de vous surprendre. Territoires du Nord-Ouest Nunavut Colombie-Britannique Yukon Alberta Terre-Neuve Ontario Saskatchewan Manitoba Nouvelle-Écosse Quebec Nouveau-Brunswick Île-du-Prince-Édouard |
Comment le territoire est-il divisé? Actuellement, le territoire est à 41 pour cent la propriété du gouvernement fédéral – essentiellement aux Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut et au Yukon. Les terres de propriété fédérale sont situées dans les provinces dans une maigre proportion de quatre pour cent, allant de 0,2 pour cent au Québec à 10,6 pour cent en Alberta. L’essentiel de ces terres est consacré aux parcs nationaux, aux terres des Premières nations et aux bases des Forces canadiennes. Les autres 48 pour cent des terres de la Couronne sont de propriété provinciale, variant de deux pour cent de propriété à l’Île-du-Prince-Édouard à 95 pour cent à Terre-Neuve.
Servir et protéger
Selon la Société pour la nature et les parcs du Canada, le Canada possède un énorme 20 pour cent des espèces sauvages de la planète. Mais quelle proportion de nos terres est protégée? Moins de 10 pour cent. Et moins d’un pour cent des mers et des lacs d’eau douce du Canada sont protégés par le gouvernement. Voilà de bien mauvaises nouvelles quand on sait que les normes mondiales actuelles se situent à 12 pour cent de terres protégées. De plus, la SNAP révèle que les scientifiques prévoient que la moitié des espèces mondiales pourraient s’éteindre si nous ne conservons pas davantage. En conséquence, la SNAP recommande que 50 pour cent des terres publiques du Canada soient protégées par le gouvernement.
Ce sont les résultats qui comptent. Une étude de l’Université de la Californie à San Diego a établi que les populations de mammifères, comme le caribou des forêts et le loup gris, des grands parcs de tout l’ouest de l’Amérique du Nord luttent en raison de la petite taille des parcs et de l’inaccessibilité des habitats avoisinants. À ce jour, 3 000 des 3 500 aires protégées du Canada couvrent moins de 100 kilomètres au sol. Au Canada, seuls les parcs de Yohe, Kootenay, Banff et Jasper ont pu entièrement conserver les mammifères sur leurs terrains. Et considérant que ces parcs sont interconnectés et qu’ils couvrent un vaste 20 000 kilomètres carrés, il est clair que la taille compte.
Se marcher soi-même sur les pieds
Et que se passe-t-il avec les autres 90 pour cent de terres de la Couronne? Le gouvernement les loue en grande partie à des sociétés privées pour leurs ressources minérales, énergétiques, forestières et aquatiques. « La menace est ce rythme croissant d’intérêt pour le développement des aires de nature sauvage intactes, comme pour le pipeline de la vallée du Mackenzie dans le nord du Canada » indique Ellen Adelberg, directrice administrative intérimaire de la SNAP. « Si le feu vert est donné à ces développements sans que des plans d’assises territoriales soient en place, nous pourrions provoquer des dommages significatifs aux aires de nature sauvage du Canada. » Et ces dommages sont déjà commencés. Environ 90 pour cent de l’exploitation forestière se fait dans des forêts anciennes et vierges, et près de 60 pour cent des espèces en péril du Canada qui habitent les forêts résident dans la région de la forêt carolinienne. De plus, près de 72 000 mines sont abandonnées au Canada, contaminant le sol par leur acidité et dérangeant des régions d’habitats essentiels. « L’impact majeur sur la faune se produit quand des routes d’accès sont créées » affirme Ellen Adelberg. « La faune a besoin de grands espaces intouchés pour maintenir des populations saines. »
Et vous, que pouvez-vous faire pour protéger les animaux sauvages et les espaces qu’ils habitent? Écrivez au gouvernement fédéral et à votre gouvernement provincial et encouragez-les à accroître les espaces sauvages, ajoutez votre voix à celles présentées sur Horizons sauvages, ou pourvoyez aux besoins de la faune dans votre propre arrière-cour. Parce qu’au bout du compte, cette terre est votre terre, cette terre est ma terre. Cette terre est notre terre.
Faites-nous parvenir vos idées
Merci à Doris Dieners d’avoir écrit à Nature en bref à propos des terres de la Couronne. Faites-nous parvenir vos idées vous aussi :
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