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Le syndrome du nez blanc – Les chauve-souris du Canada seront-elles touchées?



April Overall

 

Bat

Little brown bat / Photo: M.B. Fenton

À prime abord, les chauves-souris ayant contracté ce syndrome semblent avoir fourré leur nez là où elles n’avaient pas d’affaires – soit dans la farine. Cette substance poudreuse est en réalité un champignon blanc qui peut se propager sur leur nez, leurs ailes, leurs oreilles et leur queue. Les scientifiques ignorent si le syndrome du nez blanc est attribuable à ce champignon blanc ou s’il n’est qu’un symptôme du problème.

Néanmoins, les chauves-souris aux prises avec ce syndrome perdent la majeure partie de leur réserve de graisse qui leur permet de survivre en hiver et il arrive qu’on les aperçoive en train de voler à l'extérieur pendant le jour pour hiberner à l’entrée de leur gîte d’hivernage – un phénomène rare pour les chauves-souris qui hibernent habituellement au plus profond de leur gîte. Qu’advient-il? L’organisme Bat Conservation International déclare que le syndrome du nez blanc a entraîné la mort de dizaines de milliers de chauves-souris.

À ce jour, la pipistrelle de l’Est, une petite chauve-souris brune de l’Indiana, aux oreilles longues et présentant de petits pieds, est touchée par ce syndrome dans les états de New York, du Vermont, du Massachusetts et du Connecticut. Si vous croyez que les chauves-souris du Canada sont à l’abri de ce syndrome mortel, pensez-y à deux reprises. « On ignore la façon dont il se répand, » de dire Jon Reichard, un chercheur dans le domaine des chauves-souris à l’université de Boston. « Si les chauves-souris répandent le syndrome du nez blanc lorsqu’elles se réunissent en été, on pourrait alors assister à une éclosion au Québec. » Pour quelle raison? Les chauves-souris peuvent parcourir entre 200 et 300 milles, alors que les chauves-souris du nord de l’état de New York sont reconnues pour flirter avec les chauves-souris québécoises en été. 

D’après une autre théorie, ce sont les humains qui transmettent ce syndrome. « Nous craignons que les humains transportent le syndrome du nez blanc d’une grotte à l’autre. C’est un champignon qui provoque ce syndrome, de sorte qu’on peut facilement transporter une spore qui se trouve au sol dans une autre grotte. Même s’il y a plus de dix ans que la boue sur votre botte est sèche, une spore encapsulée pourrait reprendre vie et s’infiltrer dans une autre grotte pour ainsi transmettre le syndrome, » de dire Reichard.

L’équipe de Reichard aura l’œil ouvert afin de détecter tout indice du syndrome du nez blanc en décembre prochain, puisque c’est à cette période qu’il se manifeste habituellement après que les chauves-souris soient entrées en période d’hibernation profonde. Au cours de l’été, cependant, Reichard a observé des chauves-souris qui semblaient avoir survécu au syndrome du nez blanc. Ces chauves-souris présentent des ailes arborant des cicatrices de superficielles à prononcées. « Chez certaines chauves-souris il restait à peine 25 pour cent de chaque aile, alors que le reste s’était détaché, » de dire Reichard. « Il était étonnant de constater qu’elles pouvaient encore voler. Cependant, elles ne pouvait rester en vol suffisamment longtemps pour attraper des insectes, de sorte qu’elles mouraient de faim. »

Que faut-il faire si on trouve une chauves-souris qu’on soupçonne atteinte du syndrome du nez blanc?

  • N’y touchez pas. Même si rien n’indique que des humains ont contracté la maladie après être entrés en contact avec des chauves-souris atteintes, les chauves-souris transportent d’autres maladies qui peuvent être transmissibles
  • Appelez le service de la faune de votre province si vous constatez des chauves-souris s’envolant dans la neige en décembre ou si vous remarquez un essaim de chauves-souris suspendu à l’extérieur de son lieu d’hibernation habituel, soit une grotte, une mine, un grenier ou une grangeNe vous aventurez pas dans les grottes, les mines, les greniers, les granges ou les autres endroits où vous croyez que des chauves-souris sont peut-être en train d’hiverner. « D’après une hypothèse ayant trait à ce syndrome, les chauves-souris se réveillent trop souvent en période d’hibernation, ce qui les poussent à consommer leur réserve de gras, » de dire Reichard. Un nombre trop élevé de visites dans leur lieux de repos pourrait causer des dommages à ces petits animaux volants et duveteux.
  • Ne vous aventurez pas dans les grottes, les mines, les greniers, les granges ou les autres endroits où vous croyez que des chauves-souris sont peut-être en train d’hiverner. « D’après une hypothèse ayant trait à ce syndrome, les chauves-souris se réveillent trop souvent en période d’hibernation, ce qui les poussent à consommer leur réserve de gras, » de dire Reichard. Un nombre trop élevé de visites dans leur lieux de repos pourrait causer des dommages à ces petits animaux volants et duveteux.  

Apprenez à mieux connaître les chauves-souris au Canada grâce à l’affiche et aux documents de la FCF intitulés Passion pour les chauves-souris.