Stephanie Bonner
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UN TERRAIN DE RÊVE La faune a besoin d’aide pour se préparer à un long hiver. Introduisez pour elle ces plantes indigènes et ces espèces fruitières dans votre jardin! |
Les animaux sauvages se préparent à l’hiver de diverses façons. Alors que certains tombent dans de profonds états d’hibernation, d’autres fuient le froid et migrent vers le sud. Et qu’en est-il de ces espèces qui restent et défient le froid? Découvrez les espèces qui font appel à leurs habiletés innées de survie de même qu’à l’habitat et à la végétation du Canada!
Des réserves plein les joues
Les suisses et les tamias (Tamias) s’aménagent un terrier sous la terre en creusant des tunnels et des chambres. Au milieu de ces tunnels, ils s’installent des nids faits d’herbes, de feuilles déchiquetées et d’autres matériaux légers. Ils consomment des noix, des graines, des baies et des insectes quand les ressources sont abondantes mais, à la fin juillet, les suisses et les tamias commencent à amasser et entreposer des graines et des noix en vue de l’hiver. Petits rongeurs efficients, ils emplissent leurs abajoues de nourriture qu’il rapportent jusqu’à leurs nids et entreposent dans leurs réseaux complexes de tunnels. En novembre, les tamias se précipitent dans leurs terriers et tombent en état d’engourdissement – un état qui ralentit leur pouls et leur respiration. Contrairement aux autres animaux qui hibernent, les suisses et les tamias ne gagnent pas de poids pour survivre à l’hiver; ils s’éveillent plutôt périodiquement pour grignoter leurs réserves. Découvrez ce petit rongeur et obtenez votre propre affiche Passion pour les petits mammifères.
Une affaire de branches
Par temps chaud, les castors (Castor canadensis) consomment des feuilles, des herbes, des fruits et des plantes qui se trouvent en abondance à proximité des cours d’eau. Toutefois, quand les températures froides s’installent, ils se tournent vers les branches et les bouts de bois qu’ils entreposent pour l’hiver. Chaque automne, les castors récoltent des bouts de bois, notamment des branches de peupliers, de saules et de bouleaux, qu’ils entreposent pour l’hiver dans leur cache de nourriture sous l’eau. La cache de nourriture est couverte d’une épaisse couche de petites branches feuillues au-dessus du niveau de l’eau afin de fournir l’isolation qui empêchera les branches en dessous de geler. Pendant l’hiver, le castor tire les branches jusqu’à l’aire d’alimentation de la hutte et les ronge. Les castors sont aussi connus pour manger les racines des lis d’eau et des phléoles des prés lorsqu’ils sont en quête de leurs réserves de nourriture.
Des mangeoires s’il vous plaît
La mésange à tête noire (Poecile atricapilla) est une autre espèce qui se prépare en vue des températures hivernales en faisant des réserves de nourriture. À la fin de l’été, vous verrez peut-être la mésange à tête noire accumuler de la nourriture dans des arbres ou derrière des morceaux d’écorce. La nourriture est alors abondante et la mésange s’assure d’avoir des graines de fruits, des baies et des insectes; elle engloutit des centaines d’aliments par jour. Les petits oiseaux, à l’instar de la mésange à tête noire, consomment une grande quantité de nourriture qui, si elle n’est pas utilisée pour son énergie, est transformée en réserves de gras. Ces réserves de gras donnent à la mésange à tête noire la capacité de survivre aux longues nuits glaciales de l’hiver. Plusieurs dépendent aussi des graines et de la graisse des mangeoires pour passer à travers l’hiver. Si vous désirez nourrir les oiseaux, rappelez-vous de garnir vos mangeoires tout au long de l’hiver et jusqu’à ce que le printemps soit bien avancé.