Leigh Edgar
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Photo : © Paul Heasman - Fotolia.com |
Le Canada possède un impressionnant patrimoine maritime. Avec la plus longue ligne de côte au monde limitrophe de trois océans, il est facile de voir à quel point l’environnement marin est important pour notre mode de vie. Près du tiers de tous les Canadiens vivent à proximité des côtes. Les océans contribuent à notre économie, à nos loisirs et à notre identité. Les océans sont d’importantes sources de nourriture et d’expériences culturelles et ils fournissent une vaste gamme de produits et de services dont nous bénéficions chaque jour, peu importe l’endroit où nous vivons.
Les environnements océaniques du Canada et du monde entier sont de plus en plus menacés par les activités humaines faites sur terre. Environ 80 pour cent de la pollution marine est issue de sources terrestres. Croyez-le ou non, dans certaines régions du Canada, les océans sont encore considérés comme des lieux de décharge pour les eaux d’égout brutes non traitées ou insuffisamment traitées; les déchets municipaux, industriels et agricoles suivent leur route jusqu’à nos océans et les régions côtières sont réduites petit à petit par le développement, y compris la construction routière, les loisirs intensifs, l’expansion urbaine et les projets industriels. D’autres développements surgissent – comme l’énergie éolienne en mer, l’exploration pétrolière et gazière, de même que les plus nombreux transports dans l’Arctique – qui pourraient encore davantage agresser les environnements océaniques.
Les changements climatiques affecteront aussi les océans. En 2007, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a établi que l’écosystème marin subira d’importants impacts causés par les changements climatiques. Les océans absorbent le dioxyde de carbone et, en conséquence, deviennent plus acides, ce qui peut avoir des implications fondamentales sur la vie océanique. Des termes tels que « blanchissement corallien » et « zones mortes » deviennent davantage grand public et sont un bon indicateur que nos océans vont mal. Ajoutons à cela les préoccupations associées aux espèces envahissantes, la surpêche, les captures accessoires et l’importante contamination par les métaux, et la situation est en effet précaire.
La FCF est préoccupée depuis longtemps par l’état des environnements côtiers et marins du Canada. Depuis plusieurs années, nous préconisons le développement durable des environnements aquatiques du Canada, nous faisant la voix de la faune dans la poursuite d’activités économiques vraiment durables. Nous possédons une longue histoire pour ce qui est de nous intéresser aux conséquences environnementales de la salmoniculture sur les côtes est et ouest du Canada. Nous avons fait des présentations devant des comités du Sénat sur les conséquences des déversements illégaux de pétrole sur les oiseaux marins. Nous avons contribué à des politiques fédérales sur le saumon du Pacifique et commenté de nombreux textes de lois qui affectent les régions océaniques et côtières. Nous préconisons régulièrement une protection juridique pour les espèces océaniques en péril. Nous avons subventionné des études, commenté des engins de pêche, tels les chaluts de fond, qui laissent un air de destruction dans leur sillage. Nous avons fait preuve de vigilance pour nous assurer que les lois, comme la Loi sur les pêches et la Loi sur la protection des eaux navigables, sont solides et que les intérêts commerciaux ne l’emportent pas sur les besoins de la faune. Nous participons activement à la Semaine des rivières et des océans, nous reconnaissons les écoles qui font leurs efforts pour les océans du Canada, et nous faisons notre part pour informer les gens des gestes quotidiens qui peuvent faire une différence pour nos océans.
La FCF va encore plus loin en ce qui concerne la conservation marine. Inquiets du nombre croissant de facteurs stressants qui affectent nos océans, nous consacrerons davantage de fonds et d’efforts à la situation. D’ici là, si vous désirez aider les océans, vous pouvez commencer en faisant ce qui suit :
- Réduisez votre utilisation de plastique, y compris les sacs que des espèces telle la tortue luth, en voie de disparition, peuvent confondre avec de la nourriture.
- Sachez d’où proviennent vos fruits de mer. Par exemple, le saumon sauvage d’Alaska est préférable au saumon d’élevage de l’Atlantique, selon le Monterey Bay Aquarium’s Seafood Watch program. Dégustez la crevette tachetée sauvage de la Colombie-Britannique mais évitez la crevette tigrée.
- Ne versez jamais des médicaments inutilisés, des peintures et d’autres produits chimiques dans les égouts.
- Lorsque vous êtes en vacances, choisissez intelligemment vos souvenirs. Évitez les coraux et les bijoux provenant de la nature sauvage.
- Faites tout ce que vous pouvez pour réduire vos émissions de gaz à effet de serre – achetez des aliments locaux, changez vos ampoules, réduisez la consommation frivole, et conduisez moins.