Leigh Edgar
Le 23 juin, la Fédération canadienne de la faune a émis un important communiqué de presse invitant les Canadiens à encourager le gouvernement canadien à réserver un pourcentage des revenus suscités par les mécanismes de financement inhérents au changement climatique, pour aider la faune à s'adapter à celui-ci. Si vous ne l'avez pas déjà fait, veuillez prendre un moment et ajouter votre nom à la liste croissante des Canadiens qui revendiquent au nom de la faune et de l'environnement.
Le changement climatique est en voie de devenir la pire menace individuelle contre la faune et l'environnement naturel. Ses effets se font déjà sentir dans le monde entier, et le Canada ne fait pas exception; ils se manifestent dans chaque région de notre grand pays et touchent sans discernement les espèces terrestres et aquatiques.
Le changement climatique modifie la structure de la conservation. Les espèces s'adapteront, migreront ou s'éteindront, car elles n'ont tout simplement pas d'autre choix.
À titre de porte-parole de la faune au Canada, la Fédération veille à ce que les plantes et les animaux puissent s'adapter au changement climatique. Le problème est que, même si nous supprimions aujourd'hui toutes les émissions de gaz à effet de serre, les répercussions se feraient quand même encore sentir durant des décennies, et la faune a besoin d'aide maintenant.
Alors quel rapport y a-t-il entre, d'une part, la préservation de la faune et l'adaptation au changement climatique, et de l'autre les nouveaux marchés du gaz carbonique?
La vente de crédits du carbone – qui consiste à faire payer l'industrie pour ses émissions de gaz carbonique – produira beaucoup d'argent pour le gouvernement du Canada. La FCF ne prend pas position pour déterminer si l'idée d'un marché du carbone est bonne ou mauvaise. Toutefois, dans l'éventualité où elle deviendrait une réalité, le gouvernement du Canada devra tenir compte des besoins de la faune et réserver un pourcentage de ces revenus pour financer les projets de conservation, créer des corridors de migration de la faune et prendre d'autres mesures de restauration qui, en fin de compte, aideront les animaux sauvages à s'adapter.