Sarah Coulber
Maintenant que le jardin est engourdi dans son sommeil hivernal, nous vous proposons quelques réflexions à mettre en pratique alors que vous feuilletez vos catalogues de semences et planifiez vos plantations de la prochaine saison.
- Si vous souhaitez cultiver des plantes indigènes de votre région — qui ont évolué avec la faune locale depuis des siècles —, gardez à l’esprit que les méthodes de propagation peuvent avoir un immense impact sur la faune et la flore. Recherchez des pépiniéristes qui récoltent des graines provenant de leurs propres cultures. Leurs souches originales ont probablement été cueillies dans la nature. Lisez attentivement les catalogues ou les sites Web pour vérifier que seulement une petite proportion des plantes locales a été cueillie pour récolter des graines, qu’on a pris les semences plutôt que des plantes entières et que les espèces ne sont pas en péril.
- Quand vous achetez des fleurs, des aromates ou des légumes, donnez la préférence à des entreprises qui respectent des principes de culture biologique, fondés sur la sagesse de la nature. Cela donnera un coup de pouce à la faune et aux écosystèmes qui pourraient autrement en souffrir.
- Évitez les espèces envahissantes qui peuvent facilement se répandre dans des milieux sauvages et réduire la biodiversité d’une région. Vérifiez auprès des organismes fédéraux ou provinciaux qui surveillent les espèces envahissantes dans votre secteur. Plusieurs pépiniéristes ne sont pas au courant du caractère envahissant de certaines plantes et des risques qu’elles représentent et, conséquemment, si vous en identifiez, informez-en les commerçants, qui pourraient être incités à modifier leur sélection.
- Explorez et préservez la diversité génétique de variétés patrimoniales de fleurs, de légumes et de fines herbes. On considère comme patrimoniales des espèces cultivées avant 1951 pour leur saveur, leur parfum, leur qualité nutritive et leur couleur plutôt que pour les critères modernes associés aux marchés de masse, à la productivité, au conditionnement, etc. Les variétés patrimoniales sont exemptes de modifications génétiques et on considère qu’elles demeurent fertiles et conservent leur typicité variétale d’une génération à l’autre.
Pour plus d’informations, visitez jardinagepourlafaune.ca.