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Tout n’est que plaisir et jeux jusqu’à ce que…



Aaron Kylie

F1

Aller au lac est l’une des activités estivales favorites d’un grand nombre de Canadiens. Et pour plusieurs, cela implique de se livrer à un quelconque sport nautique, de la navigation de plaisance à la pêche en passant par le ski nautique. Mais presque tous les sports nautiques peuvent porter préjudice à l’environnement. S’amuser dans nos cours d’eau, ou sur ceux-ci, peut affecter nos espaces et nos espèces sauvages – en voici quatre exemples de même que des conseils sur les façons de réduire votre impact sur l’environnement. 

Parlons déchets
Les déchets sont l’une des principales sources de pollution des eaux; ils peuvent nuire à de nombreuses espèces sauvages, notamment les poissons, la sauvagine et les mammifères de diverses tailles. Peu importe le sport nautique que vous pratiquez, vous avez probablement déjà trouvé par hasard des détritus dans l’eau, qu’il s’agisse de mégots de cigarettes, de canettes vides ou de bouteilles de bières (demandez à n’importe quel pêcheur). Alors que la plupart des passionnés de sports nautiques en sont conscients, il faut se garder de jeter quoi que ce soit dans l’eau – même ces trognons de pomme apparemment anodins devraient rentrer à la maison avec vous pour être déposés dans le composteur – et rappeler à tous de faire de même. Enfin, n’ayez pas peur d’être proactif : ramassez et disposez adéquatement de tout détritus laissé derrière par quelqu’un d’autre.

Moins fort…
Saviez-vous que ces bruyantes motomarines dérangent la faune autant, ou même davantage, qu’elles peuvent importuner certains individus. Des études américaines ont démontré que le bruit des motomarines incite les balbuzards pêcheurs et les sternes qui couvent à s’éloigner de leur nid, rendant ainsi leurs œufs vulnérables aux prédateurs, et entraîne de façon générale une peur indue chez les oiseaux et les mammifères. De plus, nombre de motomarines tirent leur puissance de moteurs à deux temps relativement inefficaces qui polluent l’air et l’eau. Dans les faits, l’Agence des États-Unis pour la protection de l’environnement rapporte que les moteurs à deux temps constituent la première source de pollution toxique de l’eau. Ceci étant dit, même les embarcations à propulsion humaine peuvent affecter le comportement des animaux sauvages. Une étude australienne récente a établi que la présence de canoteurs avait des effets sur les hérons cendrés et argentés. Il importe également que les pêcheurs qui relâchent leur prises le fassent délicatement afin d’assurer au poisson les meilleures chances de survie. Cela implique de manipuler le moins possible le poisson, d’utiliser une épuisette en mailles caoutchouc qui n’endommagera pas leur revêtement protecteur, d’utiliser une épuisette raquette pour les plus gros poissons (ceux qui sont trop gros pour les épuisettes classiques) et de les relâcher rapidement.

Des étrangers non désirés
Tous les navigateurs, qu’il s’agisse de pêcheurs, de plaisanciers, de marins, de canoteurs ou de kayakistes, devraient inspecter et nettoyer leur embarcation lorsqu’ils la déplacent d’un cours d’eau à un autre. Ils devraient également retirer toutes les herbes aquatiques attachées à la coque de leur bateau. Plusieurs espèces envahissantes, comme les moules zébrées, se répandent en se fixant à des embarcations qui sont transportées d’un plan d’eau à un autre (pour plus de détails sur les espèces envahissantes, lisez l’article « Quand les étrangers nous envahissent ». Les études suggèrent que certaines espèces envahissantes pourraient également se propager en se fixant aux engins de pêche; les pêcheurs devraient donc laver et rincer leurs bottes et leurs pantalon-bottes avant de les utiliser à nouveau dans un autre lac ou cours d’eau. 

Solution à la pollution
En plus de produire des déchets, tout sport nautique impliquant un bateau à moteur aura des effets négatifs dus au gaz sur l’environnement. Les moteurs marins produisent cinq grandes classes d’émissions qui peuvent nuire à l’environnement. Plusieurs de ces moteurs sont à deux temps. Et, selon Environnement Canada, un moteur hors-bord à deux temps de 70 chevaux-puissance émet la même quantité d’hydrocarbures en une heure qu’une nouvelle voiture le fait après 8 000 kilomètres. Bien qu’ils polluent aussi, les moteurs à quatre temps sont considérablement moins offensifs pour l’environnement; les plaisanciers devraient donc limiter l’usage des moteurs à deux temps ou les remplacer par des moteurs à quatre temps. En fait, chaque année, plusieurs manufacturiers de moteurs hors-bord introduisent des moteurs plus doux pour l’environnement. Peu importe le type de moteur, les plaisanciers devraient respecter les recommandations suivantes pour réduire leur impact sur nos écosystèmes : garder leur moteur bien calibré, respecter le calendrier d’entretien recommandé, choisir le nombre de chevaux-puissance selon la taille de l’embarcation, réduire le fonctionnement au ralenti, utiliser une hélice de taille appropriée, réduire les arrêts et les départs, et garder la coque propre et cirée pour réduire la résistance et accroître l’efficacité du carburant. Comme pour la plupart des sports nautiques, nombreux sont les petits changements que peuvent faire les navigateurs pour aider à réduire leur impact sur les eaux et les espèces sauvages.

Pour découvrir d’autres façons d’aider les eaux et les espèces sauvages du Canada, visitez le
www.federationcanadiennedelafaune.ca et donnez à la FCF.