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Un délicat bassin



Stephanie Bonner

Turtle

Dans certaines régions du Canada, la faune ne domine pas le paysage – en particulier dans les grandes villes où les nombreuses propriétés sont ceintes de béton et de rues achalandées plutôt que de rivières ondulantes et de lacs tranquilles. Mais nous ne sommes plus restreints aux limites de nos propriétés et du paysage urbain en matière d’habitats pour les animaux sauvages. Nous pouvons nous doter d’un habitat instantané devant notre porte presque aussi facilement que l’on peut se faire livrer une pizza!

De plus en plus de Canadiens se procurent en magasin des parcelles de nature qu’ils adaptent à leur espace – les bassins de jardin remplis de toutes sortes d’espèces sont ainsi une option populaire. Non seulement ces bassins peuvent-ils être magnifiques mais l’abondance de flore et de faune est telle qu’il devient plutôt aisé de créer un habitat au milieu du béton.

Toute solution instantanée compte toutefois son lot de problèmes instantanés associés. Ainsi, des problèmes émanent des propriétaires qui achètent certaines espèces pour bassin qui peuvent, dans les faits, menacer l’habitat existant si elles sont employées de façon abusive ou si elles ne reçoivent pas les soins appropriés. Les habitats et les espaces sains étant primordiaux pour la FCF, il est important de passer le mot quant aux espèces envahissantes et potentiellement préjudiciables qui peuvent causer des dommages majeurs à l’habitat indigène de l’Amérique du Nord.

Les bassins de jardin étant devenus passablement populaires dans l’aménagement de paysage moderne, les matériaux et ressources disponibles de même que les magasins de détail sont en augmentation. Chaque détaillant offre une gamme de poissons et de plantes magnifiques – dont plusieurs sont exotiques et certains envahissants. Le problème des espèces envahissantes tient au fait qu’elles entrent en compétition directe avec les espèces canadiennes indigènes pour la nourriture et l’espace. De surcroît, plusieurs espèces envahissantes n’ont pas de prédateurs naturels. Il s’ensuit que nos plantes et nos poissons indigènes sont privés d’espace et de nourriture au profit d’espèces envahissantes contre nature et destructrices, ce qui exige d’importants déboursés de la part des gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux en termes d’initiatives de restauration.

Les espèces pour bassin peuvent constituer une menace pour l’habitat canadien de diverses façons. Le premier risque est associé aux propriétaires qui ne veulent plus de leur bassin ou qui sont fatigués de s’en occuper et qui pensent favoriser l’écosystème en relocalisant leurs poissons et plantes exotiques dans les rivières et les cours d’eau avoisinants. En réalité, il serait largement préférable de contacter le fournisseur et de lui offrir de reprendre les poissons et les plantes ou encore de proposer ces ressources à d’autres propriétaires de bassin. Le second risque survient lorsque les bassins ne sont pas entretenus : les espèces peuvent alors s’accroître et les « envahisseurs » devenir incontrôlables.

Comment pouvez-vous vous assurer d’avoir un bassin en santé? Ne vous procurez jamais de poissons et de plantes dans la nature et adressez-vous à des pépinières réputées qui offrent des plantes indigènes pour obtenir des conseils. Si vous songez à vous départir de votre bassin, ne libérez jamais d’espèces envahissantes dans les cours d’eau naturels et assurez-vous de vous départir de façon responsable des espèces envahissantes qui pourraient constituer une menace pour l’habitat et les cours d’eau. Ou encore, contactez un détaillant et demandez-lui s’il est intéressé à vous acheter ou à reprendre les espèces.

Pour plus de renseignements et pour savoir comment vous procurer des espèces indigènes, visitez le WildAboutGardening.org. Pour des exemples de plantes et de poissons populaires mais problématiques, visitez le site invadingspecies.com