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Évaluer l’avenir des espèces sauvages



Pam Logan

Photo : Kilarin

L’évaluation de novembre du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) concernant 28 espèces sauvages a confirmé ce que plusieurs d’entre nous savaient déjà. Si nous ne faisons pas des efforts considérables, un nombre toujours croissant de nos espèces indigènes sera en danger d’extinction. La disparition d’habitats, le changement climatique et l’activité humaine menacent de plus en plus leurs milieux, faisant de la survie un défi chaque fois plus difficile à relever.

Maux marins

La région des Maritimes jouit d’une grande diversité de formes de vie marines, ce qui est essentiel à l’équilibre du milieu océanique. Malheureusement, la baleine grise (Eschrichtius robustus) reste inscrite à la liste des espèces disparues du pays, sans changement depuis 1987. La population de requin-pèlerin (Cetorhinus maximus) dans l’Atlantique est considérée dans une situation « préoccupante ». Le requin-pèlerin est le deuxième plus grand poisson au monde; il mesure jusqu’à 15 mètres, soit presque autant qu’un autobus. L’industrie de la pêche occupant la même zone de la côte Atlantique, ces créatures colossales restent prises dans les chaluts, les filières et les filets maillants. Les femelles tardent jusqu’à 18 ans pour atteindre la maturité et ont une des plus longues périodes de gestation du règne animal, soit de 2,6 à 3,5 ans. Avec une portée moyenne de six petits, le requin-pèlerin de l’Atlantique semble suivre les pas de son cousin du Pacifique, considéré en voie de disparition depuis 2007.

Un prompt rétablissement ?

On a longtemps cru que le renard véloce (Vulpes velox), placé au rang des espèces en voie de disparition en l’an 2000, était disparu du Canada. Ce membre pressé de la famille des Canidés peut courir à une vitesse allant jusqu’à 60 kilomètres à l’heure et sa taille est semblable à celle d’un chat domestique. L’un des symboles de la spiritualité des Premières nations, le renard véloce aurait été victime de la chasse excessive, ainsi que des campagnes d’empoisonnement d’animaux comme les coyotes, les loups et les écureuils terrestres. La dernière observation d’un renard véloce dans la nature a eu lieu en Alberta en 1938.

Les programmes de réintroduction lancés en 1983 ont favorisé le renard véloce. Cela dit, bien que ses populations d’Alberta et de Saskatchewan aient doublé ces dernières années, cet habitant des prairies n’est pas encore sorti du bois. Les prédateurs, la disparition d’habitats et la maladie continuent de mettre en péril cet animal classé « espèce menacée » par le COSEPAC.

Sauvons les espèces sauvages du Canada

La plus récente évaluation du COSEPAC sera présentée au ministre fédéral de l’Environnement en vue de son intégration dans la liste en vertu de la Loi sur les espèces en péril à la fin de l’été 2010. La Loi sur les espèces en péril a été adoptée pour assurer la protection des espèces menacées au Canada. Des représentants de la FCF assistent régulièrement aux réunions du COSEPAC et lui formulent des commentaires sur les espèces inscrites à la liste, les stratégies de rétablissement et les plans d’action. La défense des espèces sauvages étant au cœur de notre mission de protection de la nature, la FCF a financé des programmes de recherche et de rétablissement pour certaines espèces menacées (dont le renard véloce), mis au point des rapports de situation spéciaux et publié des fiches d’information sur les espèces en péril.

Informez-vous sur l’engagement de la FCF envers les espèces menacées et sur la façon dont vous pouvez appuyer les recherches et les programmes de la FCF.