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Rencontres fortuites avec des animaux sauvages!



Stephanie Bonner

Blue Shark

Pour la chronique Prise cinq de ce mois-ci, nous avons choisi de publier certains témoignages qui racontent les rencontres fortuites vécues personnellement par des lecteurs avec des animaux sauvages. Des lions, des tigres et des ours? Hmm, pas tout à fait! Mais nous avons divers récits qui devraient vous divertir.

1. Cours, c’est un ours!

J’aurais probablement dû me trouver à mi-chemin sur le sentier qui devait me ramener au chalet si je n’avais pas honnêtement cru que le bruissement que j’ai entendu dans la forêt était celui d’un cerf. La règle numéro un lorsqu’il est question de rencontres fortuites avec des animaux sauvages est de rester immobile et de rester calme. Je suis restée calme parce que j’étais frappée de stupeur à regarder la végétation se plier vers l’avant sous le pas lourd de peu importe ce qui s’avançait vers moi dans la forêt.

Pendant un instant, j’ai espéré que j’étais sur le point de voir un chien et entendre son maître l’appeler dans la forêt, mais cette créature n’était pas un chien… c’était un ours! C’était un ours qui n’avait pas de maître et je savais que je pourrais avoir des ennuis!

Soudainement, l’ours et moi avons été tous deux pris au dépourvu lorsqu’un cyclomoteur est passé en trombe sur la route et nous a dépassés – me laissant dans un nuage de poussière et provoquant l’arrêt de la foulée de l’ours. C’est à ce moment que l’ours s’est dressé sur son arrière-train et c’est à ce moment que je me suis mise à courir! Je pense que la règle numéro 2 en cas de rencontre fortuite avec un animal sauvage en forêt dit de ne pas courir. Et bien, je peux vous dire que j’ai couru! Mais j’ai survécu pour vous raconter mon récit et pour ajouter une troisième règle en cas de rencontre fortuite avec un animal sauvage : si vous possédez un cyclomoteur sur lequel vous pouvez inviter une fille qui est sur le point de se faire dévorer à faire un tour – arrêtez-vous et offrez-lui un tour!

~ Rebecca Overall

2. Lorsque la passion de nourrir les écureuils vous démange

Ma rencontre « idyllique » avec des écureuils fouisseurs a eu lieu lorsque j’avais 10 ans. Par une chaude journée d’été, je me suis assis dans un champ en répandant du maïs et des semences entre mes jambes en espérant attirer les écureuils qui fouinaient, à la recherche de nourriture. Effectivement, les écureuils ont commencé à s’approcher tranquillement sur la pointe des pieds, puis ils ont éventuellement commencé à mordiller les semences directement dans mes mains et sur mes jambes! C’était tellement grisant que de savoir que ces créatures étaient venues si près et qu’elles me faisaient autant confiance. Ce n’est que seulement après, une fois que les démangeaisons exagérées se sont amorcées, que je me suis rendu compte que je m’étais assis dans un champ d’herbe à puces et que la fourrure des écureuils était couverte de l’huile produite par la plante, maintenant répandue partout sur moi.

~Tobi McIntyre

3. Le cercle de la vie

Durant un voyage en Colombie-Britannique, j’ai eu l’occasion d’essayer la pêche en haute mer. Danser sur l’océan au rythme des vagues à environ 20 kilomètres de la côte sur un petit bateau de pêche était, je me suis dite, assez d’aventure pour moi. Après quelques heures, j’ai présumé que le poisson ne mordait pas cette journée-là. Hélas, j’ai senti un petit coup sur la ligne et un assez gros saumon se rapprochait de plus en plus du bateau. Même si le guide de pêche sur le bateau m’a dit que j’étais folle, j’ai décidé que je voulais laisser une deuxième chance au poisson et le laisser filer. À son grand désappointement, le guide a remis le gros saumon dans les eaux plutôt froides du Pacifique. À ma grande consternation, le poisson n’a pas plongé et nagé vers le fond de l’océan et il s’est plutôt mis à flotter à la surface. Cela m’a brisé le cœur. Après une attente d’une minute ou deux, nous nous sommes approchés du saumon pour le récupérer et le hisser sur le bateau. Mais nous nous sommes vite rendus compte que nous étions pour avoir de la concurrence féroce pour obtenir ce poisson! De nulle part, un mince aileron gris est remonté à la surface, tranchant l’eau rapidement et avec grâce. Un requin bleu de six pieds de long a commencé à nager plus lentement en cercle autour de mon saumon qui continuait de flotter paresseusement sur l’eau. Avant même que je ne puisse me rendre à mon manteau pour y saisir mon appareil-photo, le requin a ouvert sa bouche d’un geste rapide, s’est emparé du saumon à l’aide de ses puissantes mâchoires et est replongé directement dans les profondeurs de l’océan! Ce fut une expérience formidable que je n’oublierai jamais. J’étais beaucoup plus heureuse de fournir un repas à ce requin que de le garder pour moi-même, même s’il s’agissait d’un saumon de 5,4 kilogrammes et que c’était probablement le plus gros poisson que je vais attraper dans toute ma vie.

~Stephanie Bonner

4. Surpris comme un voleur

Nous avons trois mangeoires à colibris et à un moment donné, nous nous sommes rendus compte que les mangeoires étaient régulièrement vides immédiatement après les avoir remplies. Mon mari croyait qu’il s’agissait d’un défaut de conception des mangeoires et que peut-être que la chaleur du soleil créait un effet de succion, d’une manière ou d’une autre. Une nuit, je me suis réveillée pour aller à la toilette et j’ai entendu un bruit de lapement assez intense provenant de notre terrasse. Imaginez ma surprise lorsque j’ai regardé dehors et vu un raton-laveur perché sur le garde-corps en train d’incliner la mangeoire à colibris vers lui et engloutissant son délicieux contenu! Le mystère venait d’être réglé! Nous rentrons les mangeoires à l’intérieur la nuit maintenant et gardons les délices pour les oiseaux.

~Joanne Filliol

5. Une chouette journée

Un été, j’ai fait un peu de travail sur le terrain dans le cadre de travaux de régénération forestière dans des bandes de coupe à blanc situées au cœur des forêts du Nouveau-Brunswick. J’étais seule et je mesurais et identifiais les jeunes plants, j’évaluais leur âge et je griffonnais des chiffres dans mon cahier. Je passais toute la journée à faire cela, tout à fait seule.

J’étais à l’affût des ours noirs, assez abondants au Nouveau-Brunswick. Je les respecte et les admire, mais je ne voulais pas nécessairement tomber face à face avec l’un d’eux. Donc, j’étais attentive aux sons que j’entendais dans la forêt, sachant très bien que j’étais une visiteuse, et j’ai fait de mon mieux pour m’assurer que je faisais respectueusement sentir ma présence aux créatures cachées autour de moi.

Un après-midi, j’ai eu le sentiment que je n’étais pas seule. J’avais la sensation que des yeux étaient braqués sur moi, que j’étais surveillée. Je me suis levé les yeux de mon travail et, en effet, une paire de grands yeux bruns étaient attentifs à chacun de mes mouvements. À ma plus grande joie, ce n’était pas un ours, mais plutôt une chouette rayée, perchée confortablement sur la branche d’un vieil érable à environ six mètres de moi, surveillant chacun de mes mouvements.

Elle était absolument splendide. Nous nous sommes fixées mutuellement pendant quelques minutes et je pouvais distinguer ses plumes qui s’ondulaient légèrement sous le souffle de la douce brise. Je me souviens de la rondeur de son visage et de la courbe de son bec. Je savais que je ne pouvais pas gagner au jeu de celle qui tient le regard de l’autre le plus longtemps cette fois-ci, alors j’ai photographié l’instant dans ma mémoire et j’ai terminé mon travail dans cette bande, sachant très bien que j’avais une spectatrice.

J’ai dû traverser environ 200 mètres de forêt pour me rendre à ma prochaine bande de coupe à blanc. Ça me faisait de la peine de quitter la chouette, mais j’étais reconnaissante d’avoir pu vivre cette expérience. À peine quelques minutes après m’être remise au travail, j’ai entendu un bruit de froissement difficilement audible et j’ai, une fois de plus, senti des yeux braqués sur moi. La chouette que j’avais rencontrée quelques instants auparavant s’est assise confortablement à proximité et s’est remise à me surveiller avec un intérêt que je n’ai toujours pas compris. Cette chouette est restée près de moi et m’a suivie pendant plusieurs bonnes heures et sur près d’un kilomètre de distance cette journée-là.

J’étais tellement heureuse d’avoir participé à cette expérience, d’être suivie et observée avec le même intérêt marqué que j’éprouvais moi-même pour l’observatrice. J’ai aimé le fait que la chouette ait décidé de me surveiller et de partager mon univers durant ce qui s’est avéré être l’un des plus beaux après-midi de ma vie.

~Leigh Edgar


Ne manquez pas la chronique Prise cinq du numéro du mois prochain qui s’intitulera « Feuilles d’automne »!