Aug 15, 2017
OTTAWA, Ontario, le 15 août 2017 – La Fédération canadienne de la faune (FCF) se réjouit des interventions rapides du gouvernement fédéral pour réduire les menaces à la baleine noire de l’Atlantique Nord, espèce en danger critique d’extinction. Mais bien que la nouvelle limite de vitesse obligatoire et les amendes pour les navires puissent réduire temporairement le taux de mortalité, la FCF continue de réclamer des mesures proactives à long terme pour prévenir les catastrophes dans les années à venir.
« La FCF a hâte de travailler avec le gouvernement pour trouver des mesures proactives à long terme afin d’éviter qu’une autre année aussi désastreuse se reproduise, » affirme Sean Brillant, gestionnaire des programmes maritimes de la FCF.
En date d’aujourd’hui, dix baleines noires sont mortes dans le golfe du Saint-Laurent cet été, un terrible coup pour cette population qui compte que 500 individus mondialement. La FCF se dit encouragée par l’engagement du gouvernement fédéral à réduire les incompatibilités entre les baleines, les navires et la pêche. Selon M. Brillant, ces mesures sont sans précédent et appropriées.
La limite de vitesse obligatoire est déjà en vigueur dans l’ouest du golfe, à partir de la rive nord du Québec jusqu’au nord de l’Île-du-Prince-Édouard. Cette limite temporaire de 10 nœuds est imposée aux navires de plus de 20 mètres, et on demande aux plus petits vaisseaux de la respecter volontairement. Les navires qui ne respectent pas cette limite pourraient se voir imposer une amende de jusqu’à 25 000 $.
Le gouvernement fédéral est engagé à aborder le problème de la pêche dans les endroits où il y a un risque élevé d’enchevêtrement.
Les collisions avec les navires et l’enchevêtrement dans des engins de pêche sont les deux principales menaces à la baleine noire.
« Nous tentons de mieux comprendre comment la baleine noire de l’Atlantique Nord utilise le golfe du Saint-Laurent, mais nous savons déjà comment elle utilise d’autres endroits dans les Maritimes, comme les bassins Grand Mana et Roseway, » précise M. Brillant. « Des mesures supplémentaires sont requises. »
La FCF dirige des initiatives et des recherches pour soutenir les interventions d’urgence, réduire les risques d’enchevêtrement et sensibiliser le public au sujet de cet animal majestueux du patrimoine marin canadien. La Fédération a également lancé récemment une pétition demandant au gouvernement fédéral d’imposer des règlements pour un emballage durable afin de réduire la contamination des océans par le plastique. Si la tendance se maintient, on prévoit actuellement qu’il pourrait y avoir plus de plastique que de poissons dans les océans d’ici 2050.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter Federationcanadiennedelafaune.ca.
À propos de la Fédération canadienne de la faune
La Fédération canadienne de la faune est un organisme national à but non lucratif qui se consacre à promouvoir la prise de conscience et l’appréciation de notre monde naturel. Par la diffusion de connaissances sur l’incidence des activités humaines sur l’environnement, la subvention de recherches, la création et l’offre de programmes didactiques, la promotion de l’exploitation durable des ressources naturelles, la recommandation de changements de politiques et la coopération avec des partenaires aux vues similaires, la FCF vise à créer un avenir où les Canadiens vivront en harmonie avec la nature. Pour plus d'information, consultez le site Federationcanadiennedelafaune.ca.
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Personne-ressource:
Annie Langlois, Fédération canadienne de la faune, anniel@cwf-fcf.org 819-918-5550
Document d'information
La Fédération canadienne de la faune (FCF) dirige des initiatives et des recherches pour soutenir les interventions d’urgence, réduire les risques d’enchevêtrement et sensibiliser le public au sujet de cet animal majestueux du patrimoine marin canadien
Soutien des interventions d’urgence
Les partenaires de l’Alliance canadienne des réseaux d'urgences pour les mammifères marins (ACRUMM), dont la Marine Animal Response Society en Nouvelle-Écosse et le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins au Québec, travaillent sans relâche avec des administrations publiques et d’autres organismes pour déterminer la cause de décès et établir les prochaines étapes pour régler la situation actuelle dans le Saint-Laurent.
Réduction des risques d’enchevêtrement
La FCF vient tout juste de publier une recherche scientifique dans la revue Marine Policy dans laquelle elle propose une réduction immédiate de 30 % des risques d’enchevêtrement pour les baleines noires. Pour ce faire, elle recommande de limiter la pêche saisonnière dans le bassin Grand Manan (baie de Fundy, N.-B.) et dans le bassin Roseway (plate-forme Néo-Écossaise, N.-É.) de juillet à octobre, soit la période de migration de pointe des baleines.
Le nouveau message d’intérêt public sur la baleine noire de l’Atlantique Nord
- Le programme Faune et flore du pays célèbre cette espèce de baleine emblématique cette année en diffusant un nouveau message d’intérêt public sur la baleine noire de l’Atlantique Nord. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une série spéciale à l’occasion du 150e anniversaire du Canada mettant en vedette la faune qui a joué un rôle important dans l’histoire et la culture du Canada et des peuples autochtones, dont le castor, la morue, le saumon du Pacifique, le bison et le harfang des neiges.
- Tout au long l’été, la FCF mobilisera des Canadiens dans une quête pour trouver les grandes baleines du Canada avec l’aide de W.H.a.L.E (Whale Habitat and Learning Experiment), un projet qui utilisera un drone sous-marin de pointe pour trouver les grandes baleines dans le nord-ouest de l’océan Atlantique et qui permettra aux gens de suivre leur emplacement grâce à des cartes interactives en ligne et à un blogue.
INFORMATION SUR LES RECHERCHES DE LA FCF
- La population de la baleine noire de l’Atlantique Nord est en voie de disparition et est actuellement estimée à 522 individus.
- La majorité des risques d’enchevêtrement avec des engins de pêche canadiens ont lieu en juillet, août et septembre (12 %, 50 % et 37 % respectivement).
- Environ 108 baleines noires sont enchevêtrées annuellement.
- Selon une estimation conservatrice, de deux à six baleines meurent annuellement à la suite d’un enchevêtrement.
- Si on réduit le risque d’enchevêtrement de 30 %, on pourrait prévenir la mort d’au moins deux baleines noires tous les trois ans et jusqu’à 32 enchevêtrements annuellement.
- La pêche du poisson de fond est responsable de la plus forte proportion (86 %) des risques d’enchevêtrement annuellement au Canada. Les poissons de fond dans ces bassins incluent la morue, l’églefin, la merluche et le flet.
- En limitant la pêche dans les bassins Grand Manan et Roseway de juillet à octobre, nous pouvons réduire le risque d’enchevêtrement des baleines noires avec des engins de pêche canadiens de 38 %.
- En limitant la pêche à la palangre du poisson de fond dans les bassins Grand Manan et Roseway de juillet à octobre, nous pouvons réduire le risque d’enchevêtrement des baleines noires avec des engins de pêche canadiens de 35 %.
- Ces limites risquent de déplacer 140 tonnes de prises de poissons et fruits de mer, mais permettraient d’atteindre des objectifs en matière de durabilité viables.
- La réduction du risque d’enchevêtrement de la baleine noire dans des engins de pêche commerciaux au Canada contribuera à protéger les exportations de poissons aux États-Unis. Ces derniers ont adopté de nouveaux règlements quant à l’importation de poissons et de fruits de mer selon lesquels les fournisseurs doivent prouver qu’ils ont capturé leurs prises en minimisant le tort fait aux mammifères marins.
Pétition pour la réduction des plastiques:
La FCF s’inquiète que la vision actuelle du Canada en matière de déchets ne fasse pas de la réduction des déchets en plastique une priorité. Une initiative pour un emballage durable a été développée par le gouvernement en 2012, mais elle n’a pas été mise en place dans son entièreté. Se faisant, beaucoup d’espèces marines et d’eau douce ingèrent des plastiques ou s’enchevêtrent dans des débris de plastique. Par exemple, les tortues marines confondent souvent des sacs de plastique avec des méduses, leur principale source d’alimentation. La FCF travaille avec Plastic Oceans Foundation Canada pour sensibiliser les gens aux conséquences de la pollution par les plastiques, présentées dans le documentaire A Plastic Ocean. Les statistiques sont alarmantes :
- Plus de huit millions de tonnes de plastique sont jetées dans les océans chaque année.
- Environ 50 pour cent du plastique n’est utilisé qu’une fois avant d’être jeté.
- On estime que les emballages représentent environ 40 pour cent de tout le plastique utilisé dans le monde.
- Selon les estimations, 14 pour cent de tous les déchets proviennent de contenants de boisson. Cette proportion grimpe si on compte les bouchons et les étiquettes.
- La moitié de tous les plastiques à usage unique ont une vie utile moyenne de 12 minutes.
La pétition pour un emballage durable de la FCF sera présentée au gouvernement fédéral à l’automne. La FCF encourage aussi le public à réduire sa dépendance aux plastiques à usage unique comme les pailles, les ustensiles et les contenants de nourriture et de boisson en plastique.
Pour obtenir plus d’informations et pour faire votre part, visitez le site de la Fédération canadienne de la faune au Federationcandiennedelafaune.ca
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