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À la campagne

Disciplines : science

Protégez les fondrières et les ruisseaux des prairies

Nous ne reverrons probablement jamais les prairies comme elles étaient autrefois : de vastes tapis vivants verts et or, habités par des millions d'oiseaux et de bêtes, parsemés d'innombrables fondrières et de ruisseaux sinueux coulant lentement à la grandeur du territoire.

Les terres humides et les ruisseaux des prairies fournissent encore gîte et nourriture à l'une des plus grandes diversités d'espèces sauvages de la Planète. Cependant, de vastes étendues de prairies de hautes graminées indigènes ont disparu sous la charrue du cultivateur ou le bulldozer du promoteur-constructeur, éliminant à tout jamais les deux tiers des fondrières. Le cours d'un grand nombre de ruisseaux des prairies a été modifié pour prévenir les inondations et irriguer les terres agricoles. Le bétail a détruit des rivages en broutant la végétation jusqu'au ras du sol et en piétinant les berges, tandis que les déchets d'élevage ont pollué l'eau. Les projets suivants vous aideront à protéger les terres humides et les ruisseaux des prairies et d'autres régions rurales.

Appuyez l'élevage et les cultures favorables aux rivages

La plupart des agriculteurs et des éleveurs de bétail sont conscients de la valeur des rivages en santé et de l'eau propre, non seulement pour la faune mais aussi pour le bétail et les cultures. Toutefois, il arrive souvent qu'un milieu humide ou un ruisseau soit la seule source d'eau pour le bétail, et que les cultures jusqu'au bord de l'eau soient plus profitables, à court terme, que la plantation d'une bande tampon.

Encouragez la coexistence de la faune et de l'agriculture. Lancez une campagne de sensibilisation du milieu rural pour que les gens tiennent compte de la santé des rivages, tout en assurant la viabilité de l'agriculture.

  • Persuadez les propriétaires fonciers de réserver des milieux humides et des cours d'eau à titre d'habitats fauniques protégés. La plupart des oiseaux aquatiques nichent sur les terres agricoles privées, et beaucoup d'oiseaux migrateurs ne pourraient pas survivre sans les milieux humides ruraux qui servent d'aires de séjour.
  • Encouragez les techniques de conservation des terres labourables qui aident les agriculteurs à protéger les berges végétalisées, empêchant le ruissellement des engrais et des pesticides dans l'eau. 
  • Incitez les éleveurs à clôturer les terres humides et les cours d'eau fragiles afin d'en exclure le bétail ou de permettre un accès limité aux berges.
  • Informez les éleveurs des autres solutions possibles pour obtenir de l'eau, comme les pompes alimentées par le vent, les cours d'eau ou l'énergie solaire, qui permettent au bétail de demeurer sur les pâturages secs. Recommandez l'usage de pâturages situés sur des terres élevées, loin des rivages. 
  • Offrez bénévolement vos services aux agriculteurs et aux éleveurs, afin de planter des bandes de transition d'au moins 10 m de large pour prévenir l'érosion des berges et pour protéger les plans d'eau du ruissellement agricole.

Aménagez une clôture de verdure

Les clôtures de verdure apparaissent habituellement au fil des années, alors que des arbres, arbustes, fleurs sauvages et plantes herbacées poussent librement le long des clôtures de rivage. Elles attirent les ennemis naturels des parasites de l'agriculture. Elles servent de brise-vent car elles réduisent l'érosion et la perte d'humidité du soi, tout en protégeant la qualité de l'eau; elles offrent aussi des couverts de nidification et des couloirs à la faune.

Accélérez l'établissement d'une collectivité diversifiée en faisant pousser des vignes et des arbres, des arbustes puis des fleurs sauvages et des herbages, le long d'une clôture riveraine ensoleillée. 

Conservez les couverts de nidification des hautes terres

Pour chaque hectare de terre humide sur une exploitation agricole des prairies, au moins un ou deux hectares de couverts herbeux sont essentiels aux espèces qui nichent au sol comme le goglu, le faisan, l'étourneau des prés et le canard colvert. Ce couvert permanent empêche également le ruissellement des terres agricoles de polluer les fondrières et les marais.

Les plantes herbacées indigènes des hautes terres, comme l'elyme du Canada, le panic raide, le foin d'odeur, le bardon de Gérard et le schizachyrium à balais, fournissent un couvert tout au long de l'année, ainsi qu'un meilleur habitat de nidification et de plantes fourragères pour la faune.

Votre école peut protéger un couvert de nidification des hautes terres en plantant un mélange de plantes herbacées indigènes autour d'une terre humide des prairies.

Le canard huppé a été rescapé

Le canard huppé, en danger de disparition depuis le début du siècle, est heureusement réapparu. C'est grâce aux règlements de chasse et à la construction de nichoirs que le canard huppé est à présent un oiseau aquatique parmi les plus nombreux au pays.

Comme le garrot et le bec-scie, le canard huppé niche habituellement dans des arbres creux près des marécages, étangs, lacs et fossés à la grandeur du Canada. Incapables de fabriquer ces cavités eux-mêmes, ces canards comptent sur les pics pour l'excavation des creux - ou des gens comme vous pour la construction et l'installation des nichoirs. Voici comment offrir un logement convenable à ces oiseaux aquatiques uniques :

  • Construisez un nichoir en cèdre, avec un toit incliné et en surplomb à l'avant et à l'arrière pour tenir la pluie à l'écart.
  • La boîte devrait mesurer 60 cm de haut; le plancher, 30 sur 30 cm; le trou d'entrée de forme ovale devrait être à 46 cm du plancher, mesurant 8 cm de haut sur 10 cm de large pour le canard huppé et le bec-scie couronné, 10 sur 13 cm pour le bec-scie commun et 9 sur 12 cm pour le garrot commun et le garrot de Barrow. 
  • Fixez une bande de 8 cm de large de treillis métallique au panneau avant, à l'intérieur, pour permettre aux canetons de grimper jusqu'au trou d'entrée et d'en bondir au dehors. 
  • Garnissez l'intérieur d'une couche de 10 cm de copeaux de cèdre. 
  • Fixez la boîte à un arbre isolé (de 3 à 6 m de haut) faisant face au bord de l'eau, ou sur un poteau, de 1,2 à 1,8 m au-dessus de la surface de l'eau, veillant à ce que le trou d'entrée ne soit pas obstrué. Pour éviter la prédation par les ratons laveurs, installez un déflecteur ou une feuille d'aluminium autour du tronc de l'arbre ou de la base du poteau. 
  • Inclinez le nichoir légèrement vers l'avant, pour permettre aux canetons d'en sortir plus facilement. En règle générale, installez deux nichoirs par hectare de terre humide. 
  • À l'automne, inspectez la boîte, nettoyez-la et remettez-y de nouveaux copeaux de bois.

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