Liens connexes
Le dilemme de la diversité
Depuis l'origine de la vie dans l'océan, il y a plus de trois milliards d'années, les espèces ont évolué de l'algue unicellulaire à un nombre incalculable de plantes et d'animaux d'une complexité étonnante. Tous sont reliés dans le vaste réseau de vie. L'élément qui maintient ce réseau ensemble est la biodiversité, ou diversité biologique qui signifie la variété d'espèces, l'assortiment de fonds génétique parmi chaque espèce et l'éventail d'écosystèmes qui abritent ces espèces. Nous commençons à peine à comprendre la diversité cachée dans l'océan et l'interconnexité parmi ses innombrables parties. Toutefois, si une seule espèce, un seul fonds génétique ou un seul écosystème disparaît ou diminue, tout le réseau est affaibli.
Toute répercussion humaine qui nuit à l'océan nuit aussi à la biodiversité. Citons notamment la destruction des habitats, la pollution marine, les pluies acides, l'invasion des habitats aquatiques par des plantes et animaux non indigènes, la surpêche et la capture accidentelle d'espèces non ciblées, comme les dauphins et les tortues de mer, dans les filets de pêche. Certaines formes de vie ont déjà disparu des eaux canadiennes : le vison de mer, le canard du Labrador, la vache de mer de Steller, le grand pingouin et la baleine grise de l'Atlantique. On ignore quelles sont les répercussions de la disparition d'une seule de ces espèces sur l'écosystème marin
Nous devons conserver la biodiversité des océans parce qu'elle est essentielle au réseau de vie et une ressource indispensable pour des millions de gens dont l'existence dépend des fruits de la mer, parce qu'il reste encore à découvrir d'innombrables médicaments dans les profondeurs de l'océan et que chaque plante et chaque animal ont leur propre beauté incomparable et valeur inhérente. La Stratégie canadienne de la biodiversité - un plan national pour la conservation des espèces et des écosystèmes - reflète l'intention du Canada de protéger le réseau de vie. La conservation de la biodiversité est la responsabilité de tous, en vertu de la variété fantastique d'espèces qui vivent dans les trois océans relevant de notre compétence.
Le débat sur la diversité
Il y a au moins deux aspects distincts à toute question, et la biodiversité n'y fait pas exception. Dans le cadre de cette activité, les élèves examineront le besoin critique de conserver la biodiversité des océans tout en reconnaissant que les intérêts humains peuvent être en conflit avec ce besoin.
Étude de la biodiversité sur le terrain
Les bassins de marée sont d'excellents milieux pour étudier la biodiversité. Leur superficie variant de celle d'une cuvette à celle d'un jacuzzi, on retrouve ces bassins remplis d'eau le long des littoraux rocheux, où déferlent des vagues. Ce sont des collages vivants et interdépendants de couleurs variées, contenant du plancton, des bigorneaux, des chabots, des patelles, des moules, des oursins et des escargots — un véritable buffet « à volonté » pour les prédateurs comme les étoiles de mer, les crabes, les mouettes et les pluviers. Le soir, visons, renards, ratons laveurs et moufettes viennent aussi s'y régaler.
Cette étude sur le terrain permettra aux élèves d'explorer une vaste variété de formes de vie et leur interdépendance dans un habitat côtier comme un bassin de marée.
- Apportez du matériel d'échantillonnage, des bocaux à grande ouverture, des petites pinces, des microscopes, des lamelles, des loupes portatives, des tamis de cuisine ou des épuisettes. Fabriquez une épuisette en donnant une forme circulaire à un cintre. Fixez-le à un manche à balais au moyen de ruban adhésif en toile. Enfilez un vieux bas de nylon autour du cadre en l'étirant, et maintenez-le en place au moyen d'épingles de sûreté.
- En petits groupes, examinez les espèces trouvées dans un bassin de marée (dérangez le moins de choses possibles). Utilisez des épuisettes ou des tamis pour recueillir des échantillons d'invertébrés comme le plancton animal. Versez les spécimens dans les bocaux pour mieux les observer.
- Utilisez des guides de rivage, des microscopes et des loupes pour identifier les espèces, les inscrivant sur un tableau de biodiversité sous diverses rubriques comme plante, mollusque, poisson et crustacé. Inscrivez le niveau d'abondance de chaque espèce, les adaptations structurelles et comportementales, les besoins en matière d'habitat et les interactions avec d'autres plantes et animaux (par exemple, un oursin broutant de la laminaire). Faites des esquisses des espèces observées, indiquant leur rang dans le réseau trophique, si c'est possible. Repérez les espèces clés comme les algues bleues, qui occupent plus de rangs cruciaux dans leur chaîne alimentaire que tout autre plante ou animal.
- Comparez différents bassins de marée; un habituellement recouvert d'eau de mer (près de la ligne dé marée basse); un autre qui est rarement rafraîchi par l'eau de mer (près de la ligne de marée haute) puis un troisième, régulièrement alimenté par la mer (au niveau de demi-marée).
- Remettez tous les spécimens dans les bassins de marée où vous les avez trouvés.
- Après l'étude sur le terrain, rédigez un rapport de vos observations.
Osez diversifier
Devenez un promoteur de la biodiversité en mettant en pratique les stratégies suivantes :
- Effectuez des projets qui favorisent une grande variété d'espèces. Que vous plantiez un pré le long d'un rivage, rétablissiez une zone tampon au bord de la mer ou revitalisiez un peuplement végétal dans un marais salé, utilisez une diversité d'arbres, d'arbustes, de fleurs sauvages, d'herbages ou de plantes aquatiques indigènes. Vous fournirez nourriture et abri à une myriade de bêtes et donnerez de l'essor à notre patrimoine végétal indigène. Construisez des abris pour les espèces sauvages, tenant compte de la diversité structurelle.
- Participez à un sondage biologique, dont le Programme de surveillance des marais. Les données renseignent les scientifiques sur la situation des populations fauniques.
- Appuyez les groupes de conservation, comme la FCF, la Fondation pour les océans du monde et le Conseil nord-américain de conservation des terres humides (Canada). Ces organismes informent la population canadienne sur le besoin de sauvegarder la biodiversité.
- Trouvez des moyens novateurs de communiquer le besoin de sauvegarder les points névralgiques comme les terres humides côtières, d'enrayer la surpêche, de prévenir la capture accidentelle d'oiseaux de mer, de dauphins et d'autres espèces dans les filets de pêche et d'empêcher d'autres activités nuisibles.
- Renseignez-vous sur la Stratégie canadienne de la biodiversité et de la façon dont elle fait mieux comprendre la nécessité de conserver la biodiversité tout en favorisant une approche plus écologique de l'utilisation de nos ressources biologiques.
- Demandez ce que le gouvernement du Canada fait pour résoudre la crise de la biodiversité et prévenir la disparition d'espèces sauvages.
- Luttez contre l'invasion de nos habitats aquatiques par la salicaire, la moule zébrée, la grémille eurasienne, le gobie, le Bythrotrephes caderstroemi (cladocère prédateur) et d'autres plantes et animaux non indigènes. Apprenez à surveiller leur propagation et signalez toute nouvelle invasion.
Avis de droit d’auteur
© Fédération canadienne de la faune
Tous droits réservés. Le contenu du site Web peut être copié ou imprimé électroniquement pour un usage en classe, personnel et non commercial. Tous les autres utilisateurs doivent obtenir une autorisation écrite.