Pourquoi devons-nous nous préoccuper de la migration?
La santé de notre planète en dépend. La migration peut être vue comme un vaste système de circulation qui rappelle la circulation sanguine : elle amène le « sang » vers les pôles de la Terre au printemps et le ramène vers l'équateur à l'automne. Elle fait circuler des éléments nutritifs, de l'énergie et de l'information génétique autour du globe. Par exemple, les pollinisateurs migrateurs transportent des matières génétiques comme le pollen d'une plante à une autre, tout en se nourrissant de nectar. Sans la pollinisation, le tiers de la nourriture dont l'être humain s'alimente n'existerait pas.
Quels dangers les migrateurs doivent-ils affronter?
Bien que les espèces sauvages migrent pour survivre, elles affrontent de nombreux dangers en cours de route. Certains dangers sont naturels, comme les ours qui capturent du saumon et les loups qui chassent le caribou. D'autres sont causés par des activités humaines. Par exemple, la principale menace touchant les oiseaux aquatiques comme le canard pilet, le canard noir et le pluvier siffleur est la perte des milieux humides qui font place à des exploitations agricoles et à des aménagements urbains. De nombreux oiseaux migrateurs entrent en collision avec des édifices élevés ou encore des tours hydroélectriques ou des tours de transmission. D'innombrables poissons meurent lorsque des barrages bloquent leur passage. Beaucoup d'amphibiens et de reptiles qui traversent des routes construites entre leurs sites de reproduction et d'hibernation se font écraser par des voitures qui y circulent.
Comment la fragmentation des habitats fait-elle du tort aux migrateurs?
Les habitats ne peuvent pas être conservés dans des boîtes. Ils ne peuvent demeurer sains si les couloirs qui les relient entre eux sont éliminés par des agglomérations urbaines ou d'énormes terres agricoles. La conservation des aires de reproduction et d'hivernage d'un animal est futile si on asphalte ou laboure les terres et les plans d'eau situés le long de sa voie migratoire. Les migrateurs courent plus de risques de disparaître à cause de leur besoin d'habitats multiples dans différentes parties du monde.
Que fait-on pour réduire ces menaces?
Des traités internationaux et des lois nationales servent à protéger des espèces migratrices. Le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires partagent la responsabilité de la protection d'autres espèces migratrices et d'habitats. Des millions d'hectares de milieux naturels sont protégés à titre de refuges d'oiseaux migrateurs, de réserves nationales de la faune et de parties du Réseau de réserves pour les oiseaux de rivage dans l'hémisphère occidental.
Comment pouvez-vous faire de la place aux animaux migrateurs?
- Renseignez-vous sur les menaces que doivent affronter les migrateurs. Apprenez comment suivre les voyages saisonniers de la faune dans l'espace réel et le cyberespace. Parmi ces animaux, y en a-t-il qui se reproduisent, passent l'hiver ou font escale dans votre région? Seul(e) ou en petit groupe, obtenez de l'information d'une gamme étendue de sources. Consultez d'abord des guides de poche, des revues, Internet et des cédéroms.
- Lorsque vous aurez appris le plus de choses possible concernant un migrateur local, rassemblez le tout dans un dossier que d'autres pourront consulter. Rédigez un rapport sur l'espèce que vous avez choisie, une carte de sa voie migratoire et des dessins de l'animal dans ses habitats aux deux points extrêmes de son voyage et en cours de route.
- En dernier lieu, entreprenez des projets d'habitats qui feront de la place à des animaux migrateurs en leur offrant de la nourriture, de l'eau, un abri et de l'espace.
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