Les pollinisateurs du Canada sont principalement des insectes, mais les colibris jouent aussi ce rôle. Ensemble, ces animaux importants nous fournissent tant des aliments dont nous avons besoin et que nous aimons, comme les tomates, les carottes et les bleuets.
Nous pouvons aider les pollinisateurs canadiens de toutes sortes de façons simples en leur fournissant de la nourriture, un abri et de l’eau, mais aussi en évitant les pesticides. Nous pouvons aussi avoir un impact considérable en soutenant les produits biologiques, qui minimisent la pulvérisation des champs et incidemment, ses effets néfastes sur ces animaux importants.
Nourriture
Certains pollinisateurs comme les colibris et les guêpes se nourrissent d’insectes. Certains papillons absorbent les minéraux contenus dans l’eau de la terre, du fumier, du compost ou du sable humide. Tous les pollinisateurs ont cependant besoin du nectar et du pollen des fleurs.
Lorsque vous choisissez des plantes, il est utile d’inclure un éventail de plantes à fleurs pour soutenir notre grande variété de pollinisateurs aux formes, aux tailles et aux habitats différents. Optez pour des plantes qui fleurissent du début du printemps à la fin de l’automne et pour des fleurs d’une variété de couleurs et de formes, comme des tubulaires et des plates. En voici certains exemples :
- Petites fleurs ouvertes : asters, achillée millefeuille, thym, romarin, lavande
- Grandes fleurs ouvertes : rudbeckies, tournesol, gaillarde, zinnia, sanguinaire
- Petites fleurs tubulaires : verveine, grande lobélie, eupatoire pourpre, lilas, asclépiade
- Grandes fleurs tubulaires : ancolie du Canada, impatiente pâle, campanule, pétunia, érythrone d’Amérique, lis (nous en avons de magnifiques!)
Évitez les plantes cultivées avec des néonicotinoïdes, qui restent dans la plante et nuisent aux insectes qui se nourrissent de son pollen et de son nectar. Demandez des détails à votre pépinière avant d’acheter et jetez un coup d’œil aux paquets de plantes sans néonicotinoïdes de la FCF vendus dans certains magasins à travers le pays.
Il est aussi important d’éviter les plantes qui se propagent très rapidement, puisqu’elles peuvent envahir les aires naturelles et repousser les plantes indigènes qui ont coévolué avec notre faune et dont elle se nourrit. Les hémérocalles fauves et certains chèvrefeuilles en sont des exemples.
Abri
Le paillis provenant de matières végétales est merveilleux pour empêcher les mauvaises herbes de pousser et pour garder la température des racines constante. Il aide à conserver l’humidité et retourne lentement les nutriments au sol. Il peut aussi offrir des sites d’hibernation à différentes espèces. Bien qu’il soit recommandé d’ajouter du paillis naturel non teint à vos plates-bandes, n’oubliez pas de laisser un coin ensoleillé à découvert pour beaucoup de nos abeilles solitaires (et pacifiques) qui nichent sous terre.
Certaines abeilles solitaires nichent dans les tiges verticales creuses. Comme d’autres nichent dans le bois mort, laissez un chicot à la verticale s’il est sécuritaire de le faire. Cette portion de bois mort toujours dressé peut aussi offrir un abri bien nécessaire à un strigiforme, à un pic, à une mésange, à une sittelle torchepot, à un canard branchu ou à un autre oiseau qui niche dans les cavités!
Une variété d’arbres, d’arbustes, de vivaces et de plantes grimpantes fournissent bien sûr un abri naturel à beaucoup de nos espèces fauniques. Ils offrent un endroit pour se reposer et se protéger des conditions météo ou des prédateurs et les colibris, nos seuls oiseaux pollinisateurs, utilisent aussi les arbres comme site de nidification et certaines parties des plantes, comme le duvet de pissenlit, comme matériaux pour leur nid.
Eau
Bien que le nectar offre une source de liquide aux pollinisateurs, beaucoup d’entre eux seront aussi ravis d’avoir accès à de l’eau pure. Vous pouvez faire un plateau pour insectes avec une cuvette d’arrosage sur laquelle vous déposerez quelques pierres d’un côté et du sable (non stérilisé) de l’autre. Ajoutez juste assez d’eau pour que les insectes puissent se percher du côté des pierres et pour les papillons du côté du sable. Vous pouvez incliner légèrement le plateau d’un côté pour empêcher le sable de se répandre dans tout le plateau. Certains arbres peuvent aussi fournir de l’eau aux colibris, qui boivent l’eau de pluie accumulée sur les grandes feuilles d’arbre.
Entretien
Une des choses les plus importantes que vous pouvez faire est d’éviter les pesticides pour veiller à ce que les pollinisateurs aient une source d’alimentation sécuritaire et qu’ils ne soient pas vaporisés directement. Les insectes sont vulnérables aux produits chimiques. Minimisez plutôt les dommages causés par les organismes nuisibles en renforçant les plantes avec du compost et en attirant des alliés qui feront le travail à votre place. Ceux-ci comprennent les oiseaux comme les oiseaux chanteurs et les pics, mais aussi les chauves-souris, les serpents, les crapauds et les insectes utiles.
Votre pouvoir comme consommateur peut aussi faire toute une différence. Lorsque possible, soutenez des pratiques de culture sûres en achetant des produits cultivés de façon biologique.
Amusez-vous en créant votre jardin pour les pollinisateurs et n’oubliez pas de consulter notre encyclopédie des plantes indigènes et notre liste des fournisseurs de plantes indigènes pour vous aider à y arriver.
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