Sur le littoral de l'océan

Tous les rivages marins - plages, dunes, estuaires, marais salés, vasières et bassins de marée rocheux - ont une chose en commun : ils sont exposés aux marées deux fois par jour. Combinant la terre et la mer, l'eau douce et l'eau salée, ces milieux de transition sont en changement continuel. Les animaux et les plantes qui y vivent se sont adaptés sur le plan biologique aux conditions rigoureuses qui accompagnent le flux et le reflux, l'écume salée de la mer, les températures glaciales de l'hiver, et la chaleur intense de l'été. Toutefois, ces défis sont minimes comparativement aux pressions infligées à ces grèves par les marées noires, les décharges, le rejet d'eau d'égout, l'exploitation minière, les barrages, le dragage, l'expansion urbaine et industrielle, les activités récréatives et le tourisme, l'érosion provenant des terres agricoles, la capture à outrance des crustacés et un nombre incalculable d'autres répercussions humaines

Les grèves n'attirent pas seulement les espèces sauvages mais aussi les humains. Les plages comptent parmi les aires de loisirs les plus populaires. Peu importe pourquoi nous allons sur les grèves, ces écosystèmes en souffrent souvent : les crabes et les mollusques sont capturés à outrance, privant les prédateurs de leur nourriture; les anatifes et les algues sont piétinés, les véhicules tout-terrain écrasent les crustacés fouisseurs et les nids des oiseaux de rivage, tandis que beaucoup d'animaux doivent s'installer ailleurs quand les plages deviennent des lieux de villégiature.

L'avenir d'un grand nombre de grèves - et des espèces sauvages qui en dépendent - est gravement menacé par d'autres répercussions de l'être humain :

• Les autoroutes, les chemins de fer et les levées empierrées construits pour franchir des marais empêchent le flux et le reflux des marées qui sont des sources de survie.
• Les déversements de pétrole noircissent des kilomètres de plages. Le pétrole adhère aux plumes des oiseaux et des canards de mer, et tue un grand nombre d'animaux côtiers, y compris le poisson. 
• Le rejet d'eaux usées non traitées sature les terres humides côtières de polluants organiques. 
• Le ruissellement des terres agricoles contenant des pesticides tue les crabes, les crevettes et les rapaces, tandis que des engrais comme les nitrates et les phosphates causent la prolifération des algues, privant les poissons d'oxygène. 
• La modification du littoral par des digues et des barrages a d'énormes conséquences écologiques, notamment l'interférence avec les migrations de frai. 
• Les terres humides, drainées et remblayées, sont favorisées pour l'aménagement de centres commerciaux, d'aéroports, d'industries et de quartiers résidentiels, mais ces exploitations laissent un nombre incalculable d'oiseaux aquatiques migrateurs et d'autres espèces sauvages en très mauvaise posture.

C'est toujours un moment super pour commencer à modifier le courant en faveur du rivage de nos océans. Les suggestions qui suivent vous aideront à amorcer ce changement de marée :

• Célébrez la Journée des océans et à cette occasion, organisez une exposition ou une activité spéciale à l'école. Encouragez votre conseil municipal à proclamer cette journée spéciale. Parlez-en à divers groupes communautaires ou paroissiaux.
• Renseignez-vous davantage sur les écosystèmes riverains et les problèmes auxquels ils font face. Apprenez à connaître une plage, une dune, un estuaire, un marais salé, une vasière ou un bassin de marée rocheux. 
• Respectez un « code de conduite côtier » lorsque vous vous rendez sur un rivage : ne vous promenez pas sur une plage en voiture ou à bicyclette; sur les rivages rocheux, évitez d'écraser les anatifes ou autres espèces qui vivent en surface; laissez les algues et les coquillages sur place (les bêtes des rivages, comme le bernard-l'ermite, en ont besoin pour se protéger des prédateurs); ne déplacez jamais des animaux d'une rive, d'une plage ou d'une zone de marée à une autre; ne faites que regarder la flore et la faune dans les bassins de marée (le simple fait d'y tremper la main pourrait avoir de graves conséquences); évitez de déranger les oiseaux de mer, surtout lorsqu'ils nichent; recueillez tous vos déchets, car ils attirent les prédateurs qui mangent les œufs et les petits. 
• Organisez le nettoyage d'une plage dans votre collectivité. Invitez une entreprise locale à parrainer cette activité en fournissant des fonds ou objets utiles comme des gants de caoutchouc et des sacs à ordures. Puis, posez des affiches « Déchets interdits » le long du rivage.
• Aidez à prévenir la destruction du littoral des océans en favorisant la conservation, la gestion judicieuse et le contrôle de la pollution. Avisez votre député du besoin urgent de sauvegarder ces écosystèmes. 
• Un moyen formidable de restaurer des plages, des dunes et des marais salés est d'y ajouter de la végétation. 
• Encouragez la création de zones marines protégées (ZMP) sur un rivage des environs. Collaborez avec des gens intéressés à conserver les milieux marins. 
• Signalez la présence d'animaux marins échoués sur les rivages ou enchevêtrés dans des débris, et renseignez-vous pour savoir comment faire partie d'un réseau d'échouement en communiquant avec votre bureau local de Pêches et Océans Canada.

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