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Transformez les zones grises en zones vertes

Disciplines : science

Monocultures monotones

Les monocultures sont des habitats artificiels composés principalement d’une seule espèce. Une pelouse sans mauvaises herbes est une monoculture, de même qu’une plantation d’arbres tous de la même espèce et du même âge. Ces zones monotones sont des terres inutiles à la faune parce qu’elles manquent de biodiversité, une variété de choses vivantes attirant insectes, mammifères, oiseaux, reptiles et autres bêtes. Il est fort probable qu’il y ait une monoculture près de vous — même dans votre cour d’école ou dans un parc des alentours. Pensez à des moyens de donner de l’essor à la biodiversité dans ces lieux. Voici des suggestions.

Commencez un sentier d’arbres ou un arboretum

Vous pourriez transformer une monoculture en lieu spécial, en plantant un sentier d’arbres ou un arboretum. Un sentier d’arbre s est une collection d’arbres espacés le long d’un chemin. Un arboretum est un jardin consacré aux arbres. Ce genre de projet à long terme peut être avantageux pour une foule d’espèces, des oiseaux chanteurs aux mille-pattes.

  • Obtenez la permission du directeur d’école ou d’autres autorités locales. Faites participer toute l’école et les gens de la collectivité le plus possible. Les aînés et d’autres bénévoles peuvent aider à faire l’entretien des jeunes arbres durant l’été.
  • Assurez-vous qu’il y ait suffisamment de terrain disponible pour que le projet en vaille la peine — assez de place pour 20 ou 30 arbres.
  • Certains arbres poussent rapidement, tandis que d’autres poussent lentement. Consultez un arboriste (expert des arbres) ou une pépinière concernant l’espacement et l’emplacement convenables des diverses espèces.
  • Choisissez divers arbres indigènes qui poussent bien dans votre région et qui offrent nourriture et abri à la faune. Songez à planter des arbres à noix, comme le chêne noir, le hêtre et le châtaignier, ou des arbres à fruits comme le pommier odorant sauvage, le cerisier tardif et le cerisier de Pennsylvanie. Le peuplier baumier, l’érable argenté et le peuplier faux tremble offrent de bons abris à la faune. Le pin rouge, le pin tordu, le thuya géant et l’épinette noire offrent des abris l’année durant, ainsi que des sites de nidification et de la nourriture.
  • Numérotez chaque nouvel arbre planté au moyen d’une rondelle hydrofuge fixée sur un piquet enfoncé dans le sol. Conservez une fiche documentaire pour chaque arbre, indiquant la date de la plantation, l’espèce, la provenance de l’arbre et toute autre donnée importante.
  • Dites à votre collectivité ce que vous êtes en train de faire. Certaines personnes ou certains groupes pourraient être persuadés de faire leur part en donnant des fonds, des arbres et du temps.
  • Suspendez une carte de votre sentier d’arbres ou arboretum dans un lieu bien visible de votre école.
  • Les élèves peuvent organiser des visites guidées de l’habitat pour les visiteurs, enseignantes, enseignants et camarades.
  • Au fil des ans, notez les diversités d’espèces sauvages qui sont attirées par votre projet de plantation.

Plantez une parcelle de pollinisation

Transformez le territoire terne sans insectes de votre cour d’école en paradis coloré, riche en insectes. Les habitats pour les pollinisateurs infatigables comme les abeilles et les papillons sont particulièrement rares de nos jours. L’aménagement du territoire et la pollution ont détruit bon nombre des fleurs sauvages dont ces bêtes ont besoin. Certains de ces habitats sont très spécialisés, comme celui de la pédiculaire de Furbish, menacée de disparition. Cette fleur sauvage jaune ne pousse qu’à un endroit sur Terre — le long des berges de la partie supérieure de la rivière St. John au Nouveau-Brunswick et dans l’État du Maine. L’humble bourdon est son principal pollinisateur, alors une pénurie de bourdons pourrait être désastreuse pour la pédiculaire de Furbish. Soyez gentils avec les abeilles (et tous les pollinisateurs) en plantant leurs fleurs préférées.

  • Les abeilles aiment la plupart des fleurs sauvages, mais elles sont particulièrement attirées par les bleues et les jaunes.
  • Plantez une diversité de plantes et d’arbustes qui fleurissent au printemps, à l’été et à l’automne.
  • Choisissez le thé d’Oswégo, la marguerite jaune, la lobélie du cardinal, l’asclépiade tubéreuse, la verge d’or du Canada, l’herbe-aux-chats, le tournesol, l’asclépiade commune, la menthe poivrée et l’épilobe à feuilles étroites pour donner de l’essor à la biodiversité des abeilles. L’airelle à feuilles étroites est très populaire auprès des quelque 60 variétés d’abeilles du Québec et des provinces de l’Atlantique.

Entrez dans la zone non tondue

Voulez-vous vraiment aider l’habitat? Alors, ne faites rien. Non seulement les suggestions suivantes favoriseront la biodiversité, mais elles n’exigent que peu ou pas d’efforts — et sont absolument gratuites.

  • Laissez la pelouse de votre cour d’école en paix. La plupart des pelouses sont des monocultures monotones, saturées de pesticides. Ces habitats stériles sont hostiles à tout ce qui vit, sauf à l’herbe. Faites des merveilles pour la faune en réduisant la grandeur de votre pelouse. Cessez simplement d’en tondre la moitié — plus si vous osez — et laissez la nature faire le reste.
  • Placez une affiche pour indiquer aux gens de la localité que vous aidez cet habitat en ne tondant pas la pelouse. Avec un peu de chance, vos voisins feront la même chose.
  • Demandez que les tontes d’herbe de la moitié de la pelouse qui est tondue soient laissées sur place car elles servent de fertilisant gratuit. Le raclage des tontes de gazon est une perte de temps et d’énergie.
  • Débarrassez-vous de vos pesticides — dans un lieu réservé à l’élimination des déchets dangereux, bien sûr. Si votre école utilise des herbicides ou pesticides, demandez de rencontrer le directeur ou le conseil scolaire. Faites d’abord vos recherches et soyez bien préparé à expliquer les dangers des pesticides et pourquoi nous devons prendre soin des habitats naturels.
  • Demandez que les branches tombées ne soient pas emportées, mais déposées sur un amas de broussailles. Les rongeurs, les insectes, les couleuvres et même les petits oiseaux iront s’y abriter.
  • Préservez la mousse dans votre cour d’école au lieu de la mêler au sol ou de la traiter comme une mauvaise herbe nocive. Beaucoup d’oiseaux se servent de cette plante pour bâtir des nids douillets.
  • Ne faites pas le «ménage » des vignes, broussailles et ronces emmêlées sur le terrain de l’école ou aux alentours. Laissez cette épaisse végétation pour que les petites bêtes y fassent leur nid et s’y abritent.

Belles abeilles

Croyez-le ou non, le Canada compte environ 2 000 espèces d’abeilles!

  • Il n’y a pas que l’abeille domestique et le bourdon, mais aussi la mégachile, l’abeille charpentière, l’abeille maçonne et l’abeille de verger, pour n’en nommer que quelques-unes. Toutes sont d’importantes pollinisatrices.
  • Certaines sont minuscules, et beaucoup n’ont pas vraiment l’air d’une abeille.
  • La plupart sont solitaires et vivent seules plutôt que dans des ruches bourdonnant d’activité. 
  • Certaines ont de longues langues, d’autres en ont des courtes — selon les fleurs qu’elles fréquentent pour puiser le nectar. 
  • L’abeille domestique n’est pas indigène au Canada, et le bourdon est la seule espèce à braver l’Arctique.
  • L’abeille ne pique que si nous lui faisons peur en lui donnant des coups ou en dérangeant son chez-soi.

Bâtissez un bungalow pour abeilles

Des chez-soi douillets pour les abeilles solitaires sont parfois difficiles à trouver. Voici comment vous pouvez leur venir en aide :

  • Laissez des branches et des arbres morts en tas. Ces amas de broussailles serviront de maison de choix pour les mégaliches et les abeilles maçonnes.
  • Obtenez plusieurs blocs de bois de 8 à 13 cm d’épaisseur (des retailles de bois feront l’affaire).
  • Percez des trous à une profondeur maximale de 90p. 100 des blocs, de 3 à 8 mm de diamètre, et espacés de 1 à 2 cm.
  • Suspendez votre bungalow pour abeilles dans un endroit sec et ombragé, sous l’avant-toit d’une maison ou d’une remise, au début du printemps.

L’utilité des effraies des clochers

L’effraie des clochers est une spécialiste de la dératisation. Une seule d’entre elles ne pesant que 500 gr chassera plus de rongeurs qu’un hibou trois fois plus lourd comme le grand-duc. Il y a des siècles, ce hibou nichait dans les gros arbres creux. À cause de l’exploitation des forêts, ces chasseurs à plumes se sont relocalisé s dans les clochers d’églises, les silos et les granges. À présent, elles sont de nouveau à la recherche d’une maison, car les anciens bâtiments ont été remplacés par des structures de métal. Il ne reste environ que 1 000 effraies des clochers dans la vallée du Fraser et le sud de l’île de Vancouver. Cette espèce a déjà habité dans le sud de l’Ontario, mais elle semble disparue de cette région.

La société de rétablissement des espèces sauvages orphelines Orphaned Wildlife Rehabilitation Society (OWL) à Delta, en Colombie-Britannique, sauve et élève des effraies des clochers orphelines, puis en relâche près de 25 couples par année sur des fermes qui ont des granges ou des silos, ainsi que des prés propices à leur habitat. Si vous connaissez un agriculteur qui pourrait adopter un couple de ces spécialistes de la dératisation, communiquez avec OWL.

Accueillez les effraies des clochers

  • Si vous habitez dans le sud de la Colombie-Britannique, il y a peut-être un endroit rural dans votre localité qui accueillerait ces chasseurs affamés. Un nichoir pour les effraies des clochers peut être fixé à un arbre ou poteau à la lisière d’un boisé près des champs. Fixez la structure de 4,6 à 7,6 m du sol.
  • Le nichoir peut aussi être fixé sous l’avant-toit d’une grange ou d’une remise. Placez l’entrée contre le mur extérieur dans le bâtiment, puis coupez un trou vis-à-vis dans le mur. Cela permet aux hiboux d’entrer dans le bâtiment et d’en sortir, même si la porte est fermée.
  • Au lieu d’un nichoir, vous pouvez construire une plate-forme d’environ 0,6 m carre et la fixer très haut dans les chevrons de la grange. Clouez une barrière autour de la plate-forme, pour que les œufs ou les petits ne fassent pas de chute. Il doit y avoir une ouverture permettant aux effraies des clochers d’entrer dans le bâtiment ou d’en sortir, en tout temps.

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