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Les activités pour des océans dans ce dossier traitent particulièrement des côtes extraordinaires du Canada et du besoin de les rétablir et de les protéger afin d’assurer la viabilité de tout ce qui vit, du homard à la tortue luth, comme celle qui est représentée sur cette affiche, et de l’aiglefin à l’être humain.
Loin de l’Océan?
Votre localité est peut-être située à des milliers de km de la côte la plus proche. Toutefois, l’état de santé de nos océans dépend de chacun d’entre nous, et nos actions influent sur leur bien-être.
Les habitants des prairies, des grandes villes, des montagnes et des zones côtières ont intérêt à protéger la viabilité des océans. Ils nous nourrissent, étanchent notre soif, nous donnent l’air que nous respirons, nous guérissent de maladies, contrôlent le climat de la planète, nous inspirent par leur beauté et leur mystère.
Notre lien intime avec les océans de la planète résulte, en partie, de l’écoulement sans fin de l’eau vers la mer par les réseaux de ruisseaux, rivières, fleuves, lacs et terres humides appelés bassins versants ou hydrographiques. La majeure partie de l’air que nous respirons et de l’eau que nous buvons nous est acheminée par les courants atmosphériques et provient de l’oxygène fabriquée par les plantes marines et de l’humidité qui s’évapore de la mer.
Malheureusement, les océans sont souvent un « point mort » dans notre vision de la planète qui nous donne la vie. Les pesticides vaporisés sur les cultures et drainés dans les ruisseaux, les eaux usées non traitées déversées dans les rivières et les lacs, les polluants et les gaz à effet de serre rejetés par nos usines et nos automobiles — tout cela aboutit à la mer par ces mêmes bassins hydrographiques et courants atmosphériques. C’est pourquoi la Journée des océans s’adresse autant aux personnes qui n’ont pas accès à la mer qu’à celles qui vivent le long des côtes. En apprenant comment nous sommes tous liés aux océans, nous sommes plus aptes à les protéger — et à nous protéger. Nul doute que tout le monde bénéficie de la santé des océans.
La tortue luth
La tortue luth est le plus gros reptile vivant et la plus rare de toutes les tort u e s de mer. On la retrouve le long des côtes Est et Ouest du Canada. Sa carapace pouvant mesurer 2,5 m et son poids pouvant atteindre 900 kg, la tortue luth n’est pas beaucoup plus petite que ses ancêtres préhistoriques.
La tortue luth est la seule tortue de mer qui ne possède pas une carapace dure. Au contraire, sa carapace formée d’un épais cartilage huileux est recouverte d’une peau bleu-noir à l’aspect caoutchouté, marquée de sept crêtes.
Essentiellement une espèce des eaux chaudes, l’aire de distribution de cette vagabonde est la plus vaste parmi tous les reptiles de la terre. Elle parcourt des distances étonnantes, bien loin des rivages, se déplaçant au moyen de ses énormes nageoires avant. Une tortue luth marquée est parvenue dans les eaux de Terre-Neuve, ayant suivi le courant du Gulf Stream de 5500 km en direction nord à partir d’une plage de nidification de la Guyane française.
Malgré sa taille énorme qui lui a donné la réputation folklorique d’un monstre de mer, cette puissante nageuse est encore menacée dans les océans par les requins, les épaulards ou les hélices des navires. Plus près des côtes canadiennes, elle risque de se noyer lorsqu’elle s’enchevêtre dans les filets de pêche, ou de s’étouffer en avalant des déchets non digestibles et d’être découverte morte sur les rivages, son système digestif bloqué par des sacs de plastique ou des ballons qu’elle méprend souvent pour des méduses, son aliment préféré.
Le péril le plus menaçant d’entre tous à la survie de cette espèce se trouve sur les plages de nidification lointaines des pays tropicaux comme le Costa Rica. Dans ces pays, on fait la chasse aux femelles pour leur viande et leur cuir, et un nombre incroyable d’œufs sont volés afin d’être mangés ou pour leur soi-disant effet aphrodisiaque.
Rien d’étonnant que la tortue luth soit reconnue comme une espèce en danger de disparition à la grandeur de la planète et qu’elle soit inscrite dans cette catégorie par le Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada.
Toutefois, le sort de la tortue luth pourrait s’améliorer. La campagne « déchets à bon port », un projet modèle pour enrayer la pollution marine qui a été lancé par le Comité pour un océan propre de l’Union des pêcheurs maritimes, n’est qu’un exemple parmi de nombreux autres programmes propices à la tortue luth.
Un plan pour l’action d’Océan dans la collectivité
Voici quelques moyens de devenir une collectivité soucieuse de la mer :
- Éveillez l’intérêt des gens aux problèmes de conservation des océans dans votre localité.
- Découvrez toutes les façons dont vous et votre collectivité êtes liés à l’océan — comment vous avez besoin de celui-ci pour survivre et comment vos actions viennent en aide ou font du tort aux écosystèmes marins, peu importe où vous habitez.
- Jumelez-vous à une autre collectivité — dans une zone côtière ou à l’intérieur des terres — dans un coin éloigné du Canada ou du monde, et collaborez à une activité de sensibilisation ou à un projet d’action visant les océans.
- Entreprenez un projet international consacré à la santé de l’océan, en partenariat avec une école ou un organisme de l’extérieur du Canada.
- Réalisez un projet d’habitat faunique le long d’un rivage marin ou d’eau douce. Faites équipe avec une école Habitat 2020 de la FCF.
- Conservez le patrimoine aquatique du Canada, protégeant les écosystèmes d’eau douce et d’eau salée, non seulement pour leur importance écologique, mais également pour leur valeur historique et culturelle.
- Luttez contre l’invasion de nos habitats aquatiques par la salicaire, la moule zébrée, la grémille eurasienne, le gobie, le Bythrotrephes caderstroemi (cladocère prédateur) et d’autres plantes et animaux exotiques. Ces envahisseurs étrangers ont des effets dévastateurs sur les plantes indigènes et les habitats fauniques. Apprenez à surveiller leur propagation et signalez toute nouvelle invasion à l’aide du sondage de la FCF sur la salicaire.
- Persuadez votre conseil municipal à déclarer la Journée des océans.
- Créez un présentoir « Notre ville et les océans » à votre bibliothèque locale ou à l’école, utilisant des cartes, des photos aériennes, les plans des égouts municipaux et les parcours fluviaux, pour démontrer comment votre localité est liée à la mer.
- Dessinez des affiches pour publiciser le besoin de protéger le milieu marin; demandez la permission de les afficher à l’hôtel de ville ou au centre communautaire.
- Écrivez des lettres à la rédaction de votre journal local exprimant vos préoccupations concernant les océans et ce qu’il est possible de faire à ce sujet.
- Rédigez un communiqué ou un message d’intérêt public décrivant vos activités de la Journée des océans; présentez-le au journal local ou à la station radiophonique de votre région.
Sauvez un marais salé
Parfois appelés « berceaux de la mer », les marais salés sont des terres humides côtières uniques où d’innombrables espèces marines prennent vie. Ils servent d’aires de nidification aux oiseaux de rivage et de frayères et de nourriceries à une myriade de poissons et de crustacés. Situés dans des régions où le climat varie de tempéré à arctique, ces marais jouent le rôle crucial d’une zone tampon, absorbant la force des vagues pour protéger les rivages contre érosion et filtrant les polluants d’origine terrestre afin d’empêcher la contamination des écosystèmes marins.
Malheureusement, les marais salés sont en difficulté. Comme les espèces qui comptent sur eux, ils perdent du terrain à cause des forces naturelles comme les hautes vagues et les raz de marée, ainsi que des activités humaines comme l’agriculture, l’expansion urbaine et industrielle, l’élévation du niveau de la mer causée par le réchauffement de la planète, de même que la construction de digues, de murs de retenue et de plages artificielles.
Le meilleur moyen de sauvegarder ces terres humides est d’y transplanter des plantes indigènes provenant de sites donneurs. Travaillez en collaboration avec les autorités locales de conservation afin de recueillir des plantes communes de marais salés similaires au vôtre.
Organisez une grande corvée de nettoyage d’un rivage
Rappelez-vous que les rivages sont des habitats fauniques. Laissez les matériaux naturels comme le bois mort, les algues et les coquillages; évitez l’érosion en restant à l’écart des dunes et en n’écrasant pas les végétaux; puis, ne dérangez jamais les aires de nidification, surtout celles des espèces en voie de disparition, comme le pluvier siffleur.
- Placez des affiches représentant des oiseaux dans leurs nids et inscrivez « Décharge interdite » et « Lieux interdits au VTT » le long du rivage.
- Restaurez la végétation en choisissant des plantes indigènes qui offrent nourriture et abri à la faune et qui contrôlent l’érosion.
- Consultez toujours des experts avant d’entreprendre un projet de revégétation. Contactez la FCF pour obtenir une liste des sources canadiennes de plantes et de semences indigènes.
- Recrutez des bénévoles pour les corvées de nettoyage d’ un rivage au moyen des médias locaux et d’affiches dans les centres communautaires et d’ autres écoles, et en faisant appel à des groupes comme les Guides du Canada, Scouts Canada et les cercles 4-H. Invitez les entreprises locales à parrainer le nettoyage grâce à des dons monétaires pour les fournitures nécessaires comme les sacs à ordures, les gants de caoutchouc, les affiches « Décharge interdite », les trousses de premiers soins et des rafraîchissements pour les bénévoles.
- Prenez les dispositions nécessaires avec votre municipalité pour l’enlèvement des ordures, des déchets recyclables et des déchets dangereux.
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